samedi 29 avril 2017

Star Wars : c'est maintenant

Comme chaque année, A la Page est présente à Cusset
pour la Convention Star Wars.
Demandez le programme des deux journées !
 Attention, ça décoiffe !
 

 

vendredi 28 avril 2017

L'un saute à l'élastique, l'autre aussi

Nicolas Fargues et Iegor Gran, Ecrire à l'élastique,
POL, 224 pages, 16 €
Laissons Montaigne et La Boétie. Une autre amitié littéraire est née. Dans le monde contemporain.
Elle a poussé Nicolas Fargues et Iegor Grant à composer ce roman épistolaire à quatre mains.
Le ton est enlevé. La causticité à portée d'élastique, alors que l'un (Nicolas) est parti refaire sa vie en Nouvelle-Zélande tandis que l'autre (Iegor, pardi) est resté à Paris. En pleine rentrée littéraire où, écrit-il " les romans de la rentrée de janvier " l'ont " accueilli en colonnes serrées "-- le libraire compatit.
Ils ne sont peut-être ni l'un ni l'autre follement heureux dans ce monde de plus en plus contemporain (" ah, que la vie est quotidienne ! " s'exclamait un autre). Mais ils s'y trouvent de plain pied, pour ne pas dire plongés jusqu'au cou : Internet, iPad, RTT, Uber, SMS et autres inventions récentes quoique déjà vieilles, mais bien connues, jonchent leur papier à lettre. Les plans,
et les ratages, sexuels aussi. L'ironie de Nicolas répond à celle de Iegor ou bien la précède. Qu'on stationne à Wellington ou mijote à Paris, les temps, à ce qu'on voit, sont durs.
Avant de rencontrer Iegor Gran, Nicolas Fargues avait publié Au pays du p'tit que Folio republie. Le Retour de Russie, de Iegor Gran, dont le libraire avait rendu compte  le 21 février 2016, attend son passage en poche.
Nicolas Fargue, Au pays du p'tit,
Folio, 216 pages, 6,60 €


jeudi 27 avril 2017

Un autre Brassaï

Brassaï, Roger Grenier, Correspondance 1950-1983,
Gallimard, 212 pages, 26 €
Roger Grenier a bien connu Brassaï (1899-1984). En atteste sa présentation de ce volume de correspondance, très agréable à lire, sous le titre Brassaï et les lumières de la ville.
Inutile de tourner autour du pot, c'est pour son recueil de photographies Paris de nuit que Gyula Halász, alias BrassaÎ, se fit remarquer dès 1932. Le succès international qu'il rencontra ne fit que grandir jusqu'à nos jours.
Mais l'un des intérêts du texte de Roger Grenier est de mettre en évidence les autres centres d'intérêt de son ami Brassaï, ses autres facettes, comme la sculpture, la tapisserie et l'écriture (de livres et d'articles). Qu'elles soient restées dans l'ombre irrita plutôt celui qui publia un maître livre consacré à ce que nous appellerions aujourd'hui l'art de la rue (le street art) : Graffiti (1960), qui vient de faire l'objet d'une exposition très intelligente au Centre Pompidou. " Les dessins et signes tracés ou grattés sur les murs de Paris ont fasciné Brassaï du début des années 1930 jusqu’à la fin de sa vie, disent les organisateurs de cette exposition. Le photographe a  traqué ces expressions durant toute sa carrière, leur consacrant une importante série qui a pris forme dans un livre (...) "
Ce pan de l'œuvre de Brassaï est tellement abouti et satisfaisant qu'il continue d'éclipser le reste de son activité.
Bref, lire la correspondance Grenier-Brassaï, fort bien éditée chez Gallimard, dans un confortable format agrémenté de documents, permet d'élargir la connaissance d'un homme enfermé le plus souvent dans sa réussite même de photographe. La chose vaut parfaitement le détour.

mercredi 26 avril 2017

Femmes à la mer !

Marie-Eve Sténuit, Une femme à la mer !
Aventures de femmes nauvragées,
Editions du trésor, 190 page, 17 €
Dans la lignée, pour ainsi dire, des Femmes pirates chroniquées par le libraire il y a deux ans presque jour pour jour, un cri d'élève : " Une femme à la mer !". Sous ce titre, Marie-Eve Sténuit poursuit ses récits maritimes en se penchant, cette fois-ci, sur le sort de femmes naufragées. Le thème est peu rabâché dans les nombreux livres d'histoire qui arrivent chez le libraire. Marie-Anne de Bourk, Madame Denoyer, Ann Saunders, ces noms vous disent-ils quelque chose ? Ou ceux des disparues du trois-mats le Grosvenor ? Et saviez-vous que le peintre Géricault avait caviardé de son célèbre Radeau de la Méduse toute figure féminine ? Car plusieurs femmes se sont trouvées prises au piège de la mer (et des hommes). La bibliographie dressée par Marie-Eve Sténuit suffit à convaincre que ces histoires tragiques ont malgré tout fait verser beaucoup d'encre -- et quelques ancres aussi.
Le libraire regrette seulement de ne n'avoir pas trouvé ici évoquée la noyade de Margaret Fuller, la grande romantique états-unienne. Margaret périt, avec mari et enfant, le 19 juillet 1950, à bord du navire qui devait la ramener dans son pays. Le bateau se fracassa à quelques centaines de mètres de la côte. On dit que Margaret fut la dernière à vouloir le quitter. Sur la rive, nul ne s'aventura à la rescousse des naufragés. Les jours suivants, on envoya Henri David Thoreau en quête d'une quelconque trace : objets personnels, manuscrits... Rien ne fut jamais retrouvé. Pas même le corps de Margaret Fuller.
Margaret Fuller (1810-1850)

mardi 25 avril 2017

Lleewelyn Powys, drôle d'oieau

Llewelyn Powys, Que les noix brunissent,
traduit de l'anglais et préfacé par Patrick
Reumaux, Klincksieck, 184 pages, 19 €
Après Carole Llewellyn (avec deux fois deux " l "), voici... Llewelyn Powys (seuls les deux premiers
" l " sont doublés) ! Llewelyn (1884-1939) qui appartint à l'inénarrable lignée des Powys. Le petit frère de John Cowper et de Theodore Francis, tous deux écrivains eux-aussi, comme cinq autres Powys sur les onze que compta leur fratrie !
Que les noix brunissent est le titre du dernier livre traduit de ce britannique quasi-inconnu en France, il faut bien le dire, dût-on peiner Patrick Reumaux, infatigable et excellent traducteur de son œuvre.
Amoureux des animaux et des paysages septentrionaux, Llewelyn a laissé des chroniques d'un style inimitable : trois lignes suffisent à vous mettre sur sa piste (surtout quand les mots Dorset, marais et goélands apparaissent sur la page) sans avoir vu son nom sur la couverture. " Le style de Llewelyn est celui de nos pensées quand un long rêve diurne nous enveloppe soudain merveilleusement, sur une lande, une terrasse,
une balustrade, un coin de mer familier depuis l'enfance ", a dit John Cowper.
Le libraire vous encourage (vivement, chaleureusement, vigoureusement) a découvrir deux autres livres de Llewelyn. Des rats dans la sacristie (Isolato), où les animaux sont d'une grande présence et L'Amour la mort (Phébus), roman d'amour chevaleresque tel qu'un Powys pouvait l'imaginer. C'est-à-dire ne ressemblant à aucun autre.

Llewelyn Powys, Des rats dans la
sacristie, traduit de l'anglais par
Patrick Reumaux, Isolato, 99 pages, 17 €


lundi 24 avril 2017

Panoramas du 14 avril

Les incroyables métamorphoses panoramiques
intervenues dès le début de la séance de dédicace
de Carole Llewellyn, les voici.
Elles sont signées par le photographe Joël Juge.
Pendant ce temps, Carole, cause de tout cela, 
dédicace avec maîtrise
Une ombre chacun (Belfond), vendredi 14 avril

Arrivée de Carole
Photo : Joël Juge D.R.

L'espace se creuse !
Photo : Joël Juge D.R.
 
Carole assure
Photo : Joël Juge D.R.

dimanche 23 avril 2017

A moi, Scutenaire, deux mots !

Louis Scutenaire,
Mes inscriptions 1945-1963,
Allia, 332 pages, 15 €
Des penseurs qui se grattent la tête, on dit qu'ils se la creusent.

Le charme d'un objet à la mode vient beaucoup de ce qu'il est à la mode.

Les fées + les faits = l'effet.

Atteindre les sommets les use.

Certains croient en la pomme.

Souvent flamme varie.

L'homme est bien plus bête qu'un géranium.

On fait ce qu'on peut. Dommage qu'on le puisse.

Louis Scutenaire, Mes inscriptions, 1945-1963
 
 
Il paraît que Louis Scutenaire mourut (le 15 août 1987) en regardant à la télévision un film sur son ami  René Magritte.