samedi 12 décembre 2015

Petite halte chez les bluesmen

Leadbelly, Boogie Chillen, Blues Characters,
2 CD, 10,90 €
En venant à la rencontre d'Estelle Cournez, ce samedi après-midi (vous avez rendez-vous pour vos dédicaces de  Sur les traces de la rivière Allier à 14 h 30), peut-être ferez-vous une petite station au rayon CD de la librairie.
C'est que la collection " Blues characters " vient d'y faire son apparition avec dix titres,  parmi lesquels le libraire retient  Leadbelly et John Lee Hooker.
Le répertoire de Leadbelly (1885-1949)
(en traduction : ventre de plomb) est
" originellement constitué de tous les styles en pratique dans sa région de naissance (ballades narratives, work songs, cowboy songs, spirituals, chansons de danse, marching music, chansons populaires ou de genres…). Véritable phonothèque ambulante, il est le dépositaire d’un nombre incalculable de chansons qui sans lui se serait perdues dans les méandres du passé. "
John Lee Hooker, Rock Island Line,
Blues Characters, 2 CD, 10,90 €

Quant au blues de John Lee Hooker (1917-2001), il  est le " plus reconnaissable d’entre tous. Dès la première note jouée, toujours à la limite de la saturation, dès le retentissement de cette voix rugueuse aux intonations implacables, dès la mise en mouvement de ce rythme lancinant et répétitif jusqu’à l’obsession, l’auditeur même le moins averti sait à quoi s’en tenir. Il n’est pas un bluesman aussi immédiatement identifiable. "

vendredi 11 décembre 2015

Le temps des fables

Moris Fahri, Un jour, le monde sera réparé,
traduit de l'anglais par Agnès Chevallier,
24 pages, 3 €
Il y a la fable de Boualem Sansal, 2084. La Fin du monde (Gallimard). Il y a la fable d'Antonio Moresco, chez Verdier, La Fable d'amour*. Il y a maintenant une autre fable, celle de Moris Farhi dans Un jour, le monde sera réparé, chez Bleu autour.
Ni le ton ni la longueur, ni les idées, ne rapprochent ces trois textes. Mais leur dimension utopique et contre-utopique, oui.
Moris Fahri est un romancier, un poète et un dramaturge d'origine turque publiant en langue anglaise. Dans sa fable très dense, très ramassée, il imagine le face à face mortel des Sauveurs (les maîtres du monde) et des Léviathans (ceux qui un jour répareront le monde, les Enfants dauphins). Les uns, usant de leur ruse et de leur force, pour dominer. Les autres, animés par " l'amour des peuples, de la Terre, de toutes les créatures ".
Jusqu'à ce qu'arrivent les nouveaux Sauveurs, sans foi ni cervelle. Constitués en armée. Plus zélés encore. Enivrés de mort. Assassins de toute jeunesse.
Moris Fahri a rédigé Un jour, le monde sera sauvé en 2012 !
Toute ressemblance avec les événements en cours...

Moris Farhi



* Voir le billet du libraire du 22 août 2015.

jeudi 10 décembre 2015

Le sentiment amoureux


Dominique Marny, Ecrits d'amour, Omnibus,
206 pages, 39 €
 
L'aveu, le désir, le tourment, la promesse... voilà de quoi est fait le sentiment amoureux. Depuis que la littérature existe, tout du moins : des troubadours à Tolstoï, en passant par Louise Labé, Jean Genet et Patti Smith. Sans oublier Eluard, Apollinaire, Emily Brönte...
D'où l'idée de cette anthologie illustrée et commentée sur l'art d'aimer. Par la petite nièce de Jean Cocteau, à qui elle a consacré plusieurs ouvrages.
Mariana Tsvetaieva, Les Poésies
d'amour, traduites du russe 
par Henri Abril, Circé, 140 pages,
13 €










Le libraire suggère de  joindre à cette lecture le recueil, farouche, brûlant, rien moins que mièvre, de Mariana Tsvetaieva que les éditions Circé proposent sous le titre tout simple de : Les Poésies d'amour.
" La poussière des chemins
Et les huttes nous attendent,
Et les tanières de fauves
Et des palais très anciens...
Mon tendre, nous sommes des dieux :
Tout un monde pour nous deux ! "

mercredi 9 décembre 2015

Des femmes peintres, dimanche, à la librairie


Après Estelle Cournez, le samedi 12,
Martine Lacas sera à la librairie
dimanche 13 décembre à 14 h 30,
 
pour dédicacer son dernier livre
Des femmes peintres,
du XVe à l'aube du XIXe siècle.
 
Martine Lacas. (Photo La Montagne D.R.)

Dans Des femmes peintres (Seuil), Martine Lacas nous invite
à contempler les œuvres de ces artistes femmes du XVe au XIXe siècle
dont le sexe a déterminé et détermine encore
la réception, la fortune critique et l'appréciation esthétique.
On croisera parmi elles des figures familières
comme Elisabeth Vigier le Brun et la virtuose Artemisia Gentileschi,
mais aussi d'autres grandes artistes à découvrir.

mardi 8 décembre 2015

Sur la rivière Allier

Estelle Cournez, Sur les traces de l'Allier,
histoire d'une rivière sauvage,
Tomacom, 256 pages, 36 €
 
Samedi 12décembre, à 14 h30,
à l'occasion de la parution de
Sur les traces de l'Allier,
histoire d'une rivière sauvage,
les éditions Tomacom et la librairie A la page
vous invitent à rencontrer
Estelle Cournez,
directrice du Conservatoire d'espaces naturels de l'Allier,
qui se fera un plaisir de dédicacer son livre.
 
 

lundi 7 décembre 2015

L'Atlas de Place pour la jeunesse

François Place, Atlas des géographes d'Orbae, Casterman/Gallimard, 
2 volumes sous coffret, 49,95 €
L'extraordinaire Atlas des géographes d'Orbae de
François Place, inspiré des anciennes cartes et mappemondes, vient de paraître au complet, édité en deux volumes sous coffret par Casterman et Gallimard.
Cet atlas est organisé alphabétiquement, chaque lettre formant un pays imaginaire de A à Z, du pays des Amazones au pays des Zizotls : vingt-six lettres,
vingt-six pays. 
Non seulement les cartes de
chaque pays s'y trouvent-elles fournies, mais leur histoire légendaire y est également contée.
D'où résulte un assemblage
fabuleux de récits, de vignettes ethnographiques, de nomenclatures
composés par un seul et unique géographe : François Place.

Il faut avoir atteint l'âge de onze ans, pas moins, pour pouvoir s'aventurer vers l'île d'Orbæ 
" nombre de vaisseaux marchands relâchent (...) pour y faire provision de merveilles. Sur le quai des Cinq Curiosités se vendent les animaux, les plantes et les pierres rares. La caste de Cosmographes qui règne sur l'île règlement l'accès des Terres Intérieures qui cachent leurs richesses au-delà des Fleuves de Brume. "

dimanche 6 décembre 2015

Sôseki. Son oreiller. Ses haikus

Sôseki, Oreiller d'herbe ou Le Voyage poétique,
traduit du japonais par Elisabeth Suetsugu,
Picquier 198 pages, 23 €
 
Oreiller d'herbe ou Le Voyage poétique, le grand roman du japonais  Natsume Sôseki (1867-1967) reparaît dans une nouvelle traduction et orné de délicates peintures, une trentaine en tout, provenant de rouleaux du début du XXe siècle.
Imprégné de la tradition et de la sensibilité japonaise classique, Sôseki, après avoir séjourné en Angleterre, a néanmoins ouvert son art aux influences occidentales.
Placée dans cette double perspective qui, d'abord ne fut pas comprise, son "style pouvait être élégant et fleuri ou simple et transparent. "
Exemple :
" Etait-ce une illusion, il m'a semblé entendre quelqu'un chanter à mi-voix. La chanson de mon rêve s'est-elle échappée pour venir jusqu'ici, ou une voix de ce monde s'était-elle envolée pour le lointain pays des rêves et insinuée dans mon sommeil, j'ai tendu l'oreille? Il n'y avait pas de doute, quelqu'un chantait pour de bon. La voix était frêle et sourde, et au milieu de cette nuit de printemps qui interdisait le sommeil, elle chantait en mesure, comme un pouls presque imperceptible. "
Les mêmes éditions Picquier font également paraître un recueil de haïkus, art dans lequel Sôseki était passé maître. Minami Shinbo a assuré l'illustration de ces vingt-huit poèmes de 17 syllabes.

Sôseki, Minami Shinbo, Haïkus
à rire et à sourire, traduits du
japonais par Brigitte Allioux,
Picquier, 88 pages, 12,50 €