Benoît Duteurtre, La nostalgie des buffets de gare, Payot, 111 pages, 14 € |
Les décideurs de la SNCF doivent entendre leurs oreilles siffler : ils ont livré les gares " à ces poisons omniprésents que sont le démantèlement des services publics, l'obsession hygiéniste et sécuritaire, l'obscénité des marques, l'automatisation, la quête frénétique de la rentabilité, l'inflation immobilière (ou dans un autre ordre si l'on préfère). "
C'est pourquoi Benoît Duteurtre s'est lancé à fond de train dans la quête de ses souvenirs, où le libraire le rejoint sans peine : " Les grandes gares, édifiées pour la plupart au XIXe siècle, s'ouvrent d'un côté sur le grouillement de la ville, de l'autre sur l'horizon mystérieux des voies ferrées. (...) La spontanéité, l'instinct, le hasard ont leur place en ces carrefours où l'on peut aussi bien, au dernier instant prendre un billet pour n'importe où, gravir en hâte le marchepied du train qui s'ébranle, puis disparaître. " "Quelque chose a changé depuis ces autorails dont on baissait le carreau en tournant une manivelle, pour dire au revoir à ceux qu'on aimait... "
Mais allez, roulez jeunesse ! aujourd'hui même ce réunit à la librairie A la Page, au 5 de la rue Sornin à Vichy, le jury du Prix Goupil des jeunes lecteurs 2015.
Séquence nostalgie, au prix Goupil dans les années... |