samedi 20 juin 2015

A la recherche du train perdu

Benoît Duteurtre,
La nostalgie des buffets de gare,
Payot, 111 pages, 14 €
La nostalgie n'est pas un sentiment décent dans la société ultra-moderne. Le romancier Benoît Duteurtre (Prix Médicis 2001 pour Le Voyage en France) en assume les conséquences dans La Nostalgie des buffets de gare. Rendez-nous nos chemins de fer ! tel pourrait être le cri résumant l'affaire.
Les décideurs de la SNCF doivent entendre leurs oreilles siffler : ils ont livré les gares " à ces poisons omniprésents que sont le démantèlement des services publics, l'obsession hygiéniste et sécuritaire, l'obscénité des marques, l'automatisation, la quête frénétique de la rentabilité, l'inflation immobilière (ou dans un autre ordre si l'on préfère). "
C'est pourquoi Benoît Duteurtre s'est lancé à fond de train dans la quête de ses souvenirs, où le libraire le rejoint sans peine : " Les grandes gares, édifiées pour la plupart au XIXe siècle, s'ouvrent d'un côté sur le grouillement de la ville, de l'autre sur l'horizon mystérieux des voies ferrées. (...) La spontanéité, l'instinct, le hasard ont leur place en ces carrefours où l'on peut aussi bien, au dernier instant prendre un billet pour n'importe où, gravir en hâte le marchepied du train qui s'ébranle, puis disparaître. " "Quelque chose a changé depuis ces autorails dont on baissait le carreau en tournant une manivelle, pour dire au revoir à ceux qu'on aimait... "
Mais allez, roulez jeunesse ! aujourd'hui même ce réunit à la librairie A la Page, au 5 de la rue Sornin à Vichy, le jury du Prix Goupil des jeunes lecteurs 2015.


Séquence nostalgie, au prix Goupil dans les années...

vendredi 19 juin 2015

Max Jacob

Max Jacob, La Vérité du poète,
La Table Ronde, 240 pages, 30 €
Les éditions de la Table Ronde présentent un magnifique volume d'écrits et de poèmes de Max Jacob (1876-1944), établis et présentés par Antonio Rodriguez.
" Max Jacob est une figure centrale de l’univers intellectuel et culturel du XXe siècle : à la fois poète, peintre, essayiste, romancier, il fréquente Montmartre et Montparnasse, Man Ray, Picasso, Apollinaire, Braque, et participe pleinement à la vie mondaine et artistique d’un Paris mythique.
Il meurt à Drancy en 1944, laissant derrière lui
de la poésie, des dessins, peintures, lettres, méditations... ", écrit l'éditeur.
 L'Homme de cristal (poèmes), Méditations religieuses (proses) et La vérité du poète (conférence) forment un ensemble rare, retrouvé après la mort du poète.
Il est accompagné de dessins de la main de Max Jacob et de photographies à différentes périodes de sa vie.
On retrouve dans ce recueil aussi bien le fantaisiste que le mystique, celui qui déclarait : " La poésie est un état d'âme à la fois terrestre et supraterrestre, accompagné d'un besoin d'extériorisation. "

Ce n'est pas moi qui parle
c'est un grand cheval blanc
aveugle comme perle
il parle en murmurant


Max Jacob à Montparnasse, en 1916. Il est le troisième
à partir de la gauche. A sa droite sur la photo (avec la casquette), Picasso.


jeudi 18 juin 2015

Samedi BD (6)

Pour la sixième  dition de SAMEDI BD,
Géraldine a présenté à la noble assistance
venue nombreuse les albums suivants :
 
Dionnet et Pirus, Rose profond,
Casterman, 96 pages, 25 €

Sylvain Escallon, 220 volts,
Sarbacane, 144 pages, 22 € 


Perna, Bedouel, Fantini Kersten, médecin d'Himmler,
Glénat, 48 pages, 13,90 €

Fabcaro, Zaï, Zaï, Zaï, Zaï,
Six pieds sous terre, 13 €



Frantz Duchazeau, La Main heureuse,
Casterman, 104 pages, 17 €
 

Kirjman/Azaceta, Outcast,
Delcourt, 168 pages, 16,95 €
 

Aurélien Rosset, Emprise,
Akileos, 156 pages, 19 €

Et enfin, ayant gardé une poire pour la soif,
Géraldine présenta, autour d'un impeccable verre de rosé, ceci :
 
Guillaume Long, A boire et à manger 3,
Gallimard, 158 pages, 22,50 €

*

 Notez dès maintenant sur vos agendas
 que le prochain SAMEDI BD
aura lieu le 11 JUILLET, à 11 h 30.

mercredi 17 juin 2015

Frédérique Deghelt en poche

Frédérique Deghelt,
Les Brumes de l'apparence,
Actes Sud Babel, 370 pages,  8,80 €
Nous avions passé une belle heure en compagnie
de Frédérique Deghelt, l'an dernier, au moment
de la publication des Brumes de l'apparence.
Le roman vient de paraître dans le format de poche.
Gabrielle, une Parisienne à qui tout semble réussir, revient ainsi vers nous. Avec les certitudes qui sont d'abord les siennes
et qui vont  peu à peu se fissurer. Le récit basculera d'un coup dans une autre dimension et la vie de Gabrielle,
hantée par de nouveaux désirs, connaîtra un complet renversement de sens.
" Plus on prête attention aux coïncidences, plus elles se produisent ". C'est une citation de Nabokov
que Frédérique Deghelt soumet à notre réflexion.
Avant de terminer sur cette Note de l'auteur :
Toute apparence, similitude, coïncidence de ce livre avec des faits réels ne peuvent être considérées comme des hasards.
A vous de lire.

Frédérique Deghelt. Librairie A la Page, 2014. 



mardi 16 juin 2015

Dans quel pays ?

Mais dans quel pays a passé ses vacances le libraire
qui suggère en rentrant de lire les romans suivants :
 
Madeleine Miller, Le Chant d'Achille,
traduit de l'anglais par Christine Auché,
Pocket, 480 pages, 7,90 €

Nikos Kazantzaki, Alexis Zorba,
traduit du grec et préfacé par René Bouchet
(nouvelle traduction)
Cambourakis, 381 pages, 24 €

Yannis Makridakis, La Chute de Constantia,
traduit du grec par Monique Lyrhans,
Sabine Wespieser, 179 pages, 20 €