samedi 19 novembre 2016

Gaëlle Josse parmi ses lecteurs

18 novembre 2016,
Gaëlle Josse
au 5, rue Sornin à Vichy





L'Ombre de nos nuits, Prix des Lecteurs A la Page 2016,
est publié chez Notab/Lia

vendredi 18 novembre 2016

Nous sommes les gens de qui nous parlons

Emmanuel Guibert, Martha et Alan, d'après les
souvenirs d'Alan Ingram Cope, L'Association,
116 pages, 23 €
Cet album vient couronner, en quelque sorte,
La Guerre d'Alan, trilogie en bandes dessinées qu'Emmanuel Guibert a consacré à Alan Ingram Cope, son ami américain mort en 1999.
Martha et Alan relate l'amitié, quasi-amoureuse et née dans l'enfance, de deux êtres. Ils seront séparés vers l'âge de douze ans ; se reverront une seule fois, six ans plus tard ; entretiendront une corres-
pondance la soixantaine venue. Mais chacun a
fait sa vie de son côté. Martha s'est mariée.
Alan est resté en Europe.
Emmanuel Guibert a pu utiliser cette correspondance et placer en exergue de son album cette magnifique phrase de son ami Alan : 
" Nous sommes les gens de qui nous parlons. " 
Le rêve, la douceur et le tact imprègnent les dessins de Guibert qui débordent les cases, les annulent, pour envahir la page entière ou les deux pages en
vis-à-vis. En cela, quoique conservant leur contour noir, ils se rapprochent de l'esthétique du tableau plus que de la bande dessinée.
Le texte, très économe, est touchant dans sa simplicité, comme la lettre de Martha à Alan reproduite à la fin du volume. " Je me souviens que tu as été le seul, en maternelle, à me soutenir quand j'ai déchiré la robe de Katherine (ou de quelqu'un d'autre) en jouant au jeu du mouchoir. Je ne voulais pas admettre que je l'avais fait et tout le monde m'a tourné le dos, sauf toi.
Te souviens-tu de cela ? "

jeudi 17 novembre 2016

Chic, les lecteurs choisissent le " support papier " !

Quelle vilaine expression, quand même, que celle de " support papier " !
Mais qu'est-ce qui fait ce matin bicher (" se réjouir ", selon la définition du Larousse 2016) le libraire ? Eh bien, ce qui se dit des livres dans les colloques. C'est Livres Hebdo, le magazine des professionnels de l'édition, qui parle :

" D’un point de vue économique, le numérique n’a pas beaucoup pénétré le marché du livre. "Le poids du numérique dans le chiffre d’affaires du livre était de 2 % fin 2014 alors qu’il représente un tiers, voire la moitié, de celui de la vidéo, de la musique et des jeux vidéo " (1)
Cette faible pénétration du numérique du premier produit culturel français, s’explique par une forte concentration du nombre de librairies par habitant mais également à un choix des lecteurs. "Pour eux, le contact avec le support papier est très important. De plus, il est plus facile d’appréhender la durée de la lecture avec un livre qu’avec une liseuse ", assure Coralie Piton. (2)
Dernier argument : le budget. " Un lecteur moyen achète une dizaine d’ouvrages de qualité, sortis récemment, pour un budget annuel moyen de 120 €. Or, c’est le prix, à l’année, des offres par abonnement en ligne qui proposent, eux, un catalogue assez pauvre ", analyse-t-elle. "

La " faible pénétration du numérique " (une heureuse expression de plus), " le nombre de librairies " et, cerise sur la gâteau, le "choix des lecteurs ", le libraire les soupçonnaient fort. Mais si, en plus, les colloques (" débat entre plusieurs personnes sur des questions théoriques ", selon Le Petit Robert 2016) le disent ...


(1) Le libraire croit utile de préciser que ce résultat annoncé de 2% est en bonne partie dû aux prescriptions des bibliothèques et autres centres de documentation.
(2) Directrice de la stratégie et du livre de la FNAC, amie bien connue du " support papier ".


Affiche célébrant les vingt ans
d'Actes Sud junior

mercredi 16 novembre 2016

Bon bec de Vichy

" Il n'est bon bec que de Paris ",
assurait François Villon.
Fabienne Pouradier et la confiserie Moinet
prouvent qu'il est aussi
bon bec de Vichy.
La preuve en sera très bientôt administrée par la parution de
Moinet au cœur de la confiserie Vichyssoise,
un beau livre illustré
que son auteur viendra dédicacer le 10 décembre prochain.
Nous en reparlerons.
 
 
Quant à maître François, à qui le libraire ne cherche pas de noises,
tout mauvais garçon qu'il fût,
on peut le retrouver dans la toute récente
biographie que lui consacre Sophie Cassagnes-Brouquet.
Très clair et complet, ce portrait s'accompagne
de nombreux fragments de poèmes mis en français d'aujourd'hui.



Sophie Cassagnes-Brouquet, " De moi, pauvre,
je veux parler ". Vie et mort de François Villon,
Albin Michel, 350 pages, 20,90 €

 

mardi 15 novembre 2016

Pour le 18 novembre

" Laurent, mon autre apprenti est plus vif, plus à l'aise avec le dessin
et le maniement des couleurs.
Je le vois faire. Son trait est sûr, il n'hésite pas longtemps pour tracer un sujet sur la toile.
Pas assez, peut être, mais j'étais ainsi dans ma jeunesse.
Il fallait que ma main exécute aussitôt ce que j'avais en tête.
 C'est en avançant dans mon art que je m'interroge davantage. "
 
Gaëlle Josse, L'ombre de nos nuits.
 

Gaëlle Josse sera l'invitée de la librairie A la Page
VENDREDI 18 NOVEMBRE A 18 HEURES