Lars Mytting, L'Homme et le bois, traduit du norvégien par Alexis Fouillet, Gaïa, 192 pages, 24 € |
les différents outils nécessaires à son travail, à son abattage et à son stockage ; les différentes techniques de fendage, puis d'empilage (oui, c'est très beau un empilage, et très odorant, dans la grange ou le bûcher) ; les essences qui donnent le meilleur bois de chauffe
(le libraire se perd un peu dans les calculs du CO2 émis dans le ciel !) ; la sécheresse que doit atteindre le bois pour bien flamber et chauffer.
L'ouvrage s'est valu le prix du meilleur livre de non-fiction de l'année 2016 en Grande-Bretagne.
Restons dans le bois. Avec un compagnon légèrement acariâtre, mais qui laissa des pages d'écriture stimulante : Henry David Thoreau (1817-1862).
Il passa deux ans seul dans une cabane près de l'étang de Walden (Massachusetts). Le livre que lui suggéra cette expérience, produit de son goût pour la solitude est devenu très célèbre à travers le monde. Rien ne dit qu'Henry David écrivait pour les célibataires comme lui et les sauvages comme lui. Son mémoire a gardé son tranchant. Ecoutez plutôt cette remarque typique : " Il m'arrive souvent de penser que les hommes ne sont pas tant les gardiens de leurs troupeaux que les troupeaux sont les gardiens des hommes -- tant il est vrai que les bêtes des troupeaux jouissent d'une liberté bien supérieure à celle dont jouissent les hommes. " Et toc !
Chaque éditeur aura bientôt son " Walden ", comme il a son " Croc blanc". Les éditions Gallmeister en proposent une nouvelle traduction, suivi d'un éloge funèbre de Thoreau par son ami Emerson (1803-1882), dont on aimerait avoir davantage de nouvelles.
Henry David Thoreau, Walden, traduit de l'américain par Jacques Mailhos, Gallmeister, 392 pages, 10 € |