samedi 27 juin 2015

Pia Petersen

La romancière et femme de lettres d'origine danoise et d'expression française Pia Petersen sera l'invitée du CAVILAM de Vichy le 7 juillet prochain, à partir de 16 heures.
Cette rencontre ouverte à tous prolonge l'exposition " 50 A., ils ont choisi d'écrire en français " qui se tient à la Médiathèque de l'Orangerie.

Voici l'autoportrait plein d'humour que Pia Petersen a rédigé et intitulé " Dix bonnes raisons de ne pas lire... Pia Petersen " :

Pia Petersen n’a pas obtenu le Prix Nobel et le magazine Elle n’a pas publié d’article sur ses livres.
 Pia Petersen n’a jamais été invitée au Café Picouly pour parler de son père face au miroir, ni au JT de France 2 pour dire ce qu’elle pense du globish.
 Pia Petersen n’a jamais été pastichée par Pascal Fioretto alors qu’elle a donné sa définition de l’unique mot de la langue martienne qu’a transmis Moravagine.
Elle est danoise mais n’écrit pas de polars, ce qui est décevant.
Pia Petersen a un problème d’identité qui embrouille les lecteurs et elle-même. Elle n’est pas francophone parce qu’elle est danoise. Elle n’est pas un écrivain danois parce qu’elle écrit en français et elle n’est pas traduite en danois, ni en français. Elle n’est pas un écrivain français parce qu’elle est danoise et le pire, c’est qu’elle n’a pas écrit Millenium, ni La vie sexuelle de Catherine Millet. Quand on la lit, on ne sait jamais à quoi s’en tenir, ni sur quel pied danser, c’est contrariant.
Pia Petersen n’a pas les yeux de la même couleur. Les lecteurs peuvent être troublés.
Malgré de nombreux meurtres, le dernier roman de Pia Petersen n’a pas été adapté par Luc Besson, ni par Tarantino.
Elle ne fait référence ni à Proust, ni à Céline, ni à Flaubert et ne manifeste aucun respect pour qui que ce soit, à part Jean-Baptiste Botul dont elle est une adepte. Elle ne rassure pas les lecteurs.
Pia Petersen n’est pas noire et malgré ses efforts, elle ne fait toujours pas partie de la communauté noire et ses livres ne sont pas exotiques.
Pia Petersen n’a jamais écrit sur le Danemark, elle reste vague sur les raisons de son exil et parle en des termes négatifs de l’idée d’origine. L’absence de racine, visible dans ses écrits, peut déstabiliser.
 

Pia Petersen. "

Le libraire n'ajoute que deux choses : 1°) Pia Petersen a reçu en 2014 le Prix du Rayonnement de la langue et de la littérature françaises décerné par l'Académie française. 2°) A la Page assure la vente de ses livres après la rencontre publique qu'il ne faut pas manquer.

vendredi 26 juin 2015

Des jouets naturels

Christine Armengaud, Jouets de plantes,
Histoires et secrets de fabrications,
Plume de carotte, 205 pages, 35 €
Comment se bricoler un sifflet, un petit bateau d'écorce,
une poupée, un moulin à vent ? C'est à cette question fort pratique que répond le livre fort poétique de Christine Armengaud.
Bien servi par les magnifiques photos de Yannick Fourié, ce livre est avant tout une promenade dans l'univers enfantin où nous passons toute notre vie – ce n'est pas
le libraire qui dira le contraire.
Pourtant, les "jouets achetés " ont failli tuer la mémoire des " jouets modestes du quotidien ", selon l'excellente formule de l'auteur.
" C'est une logique de marché qui se met en place, avec une valorisation de la marque, qui fait, par exemple, que (....)

les petits garçons des années 1950 ne jouent pas aux petites voitures, ils jouent aux Dinky Toys. "Alors, vive les découpages de feuilles, les bateaux en feuille, les tourniquets en houx, les chevaux en Saule et autres seringues à eau
et branches à roulettes !
Christine Armengaud, en nous ouvrant ici sa splendide collection de jouets non manufacturés, nous offre trente années de son travail d'ethnologue.
Ses textes ne sont pas moins réjouissants et finement cultivés que ses jouets eux-mêmes.
Et elle sait fondre son érudition dans la fraîcheur la plus vitale. Comme dans cette ritournelle illustrant la fabrication du hochet en jonc :
Jeanneton prend sa faucille, Larirette,
larirette, Jeanneton prend sa faucille,
pour aller couper du jonc (bis)

jeudi 25 juin 2015

Les Bêtises de Rose

Rose Philippon (à droite) soumise au feu roulant des questions
Lorsque Rose Philippon, prix Goupil 2013 pour La Fugue d'Alexandre Raimbaud (paru chez  Hélium), était venue à la librairie rencontrer ses jeunes lecteurs, nous lui avions demandé :
" Dîtes-nous, Rose, quel sera votre prochain livre ? ".
Et Rose nous avait tranquillement répondu : " un film. "
Nous avions cru à une... bêtise,
mais non, Rose était parfaitement sérieuse : avec sa sœur, Alice, elle travaillait à un film et ce film s'appellerait Les Bêtises.
Et ce film sortira en salle le 22 juillet prochain !
Rose a bien voulu le résumer pour nous d'une phrase : " François, la trentaine, lunaire et maladroit, est un enfant adopté. Pour rencontrer sa mère biologique, il s’introduit dans une fête organisée chez elle, se faisant passer pour le serveur. Il se retrouve alors au service d’une famille dont il ignore tout, la sienne. " 
Vous pouvez consulter sa bande annonce en cliquant sur ce lien : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19553929&cfilm=22237.html
A la Page souhaite bon vent aux Bêtises de Rose et Alice Philippon (avec Jérémie Elkaïm, Jonathan Lambert, Sara Giraudeau et Jacques Weber, notamment, au générique) ! Si le film passe à Vichy, le libraire se précipitera dans la salle avec tous ses copains et copines.

mercredi 24 juin 2015

On connaît le Prix des Lecteurs A la Page 2015

Il s'agit de La Maison-Guerre de Marie Sizun, publié chez Arléa, qui succède au livre-comédie de J.M. Erre distingué l'an dernier.
Dans une veine complètement différente, Marie Sizun décrit avec une tendresse poignante une enfance dans la guerre, marquée par le secret et le non-dit. 
Dans Le Père de la petite (publié en 2005 chez Arléa) et La Femme de l'Allemand (Arléa, 2007), elle avait déjà abordé les thèmes de La Maison-Guerre : les rêveries enfantines, la mémoire, la relation mère-fille.
La finesse de son écriture pour exprimer le monde intérieur d'une enfant en pleine tourmente, ses lieux, sa maison, son jardin, fait monter les larmes aux yeux.
C'est cette sensibilité sans sensiblerie qui a conquis la majorité du jury.
Marie Sizun rejoint ainsi les sept premiers lauréats du Prix des Lecteurs A la Page.
L'invitation à venir rencontrer les lecteurs à la rentrée prochaine est d'ores et déjà lancée. Tous à vos agendas !


Un vote, ça se prépare
Cela dit, pas facile de trancher
L'urne peut révéler des surprises



Mais la cuvée 2015 est bonne







mardi 23 juin 2015

Le Festival des Illustraleurs de Moulins

Le librairie vous informe que le Festival des Illustrateurs se tiendra à Moulins du 24 au 27 septembre 2015. Tous ceux, professionnels ou non, que concernent la littérature et l'illustration de jeunesse se trouveront à ce superbe rendez-vous.
Expositions, rencontres, dédicaces sont au programme. L'inauguration aura lieu le jeudi soir, 24 septembre et la journée du 25 sera réservée aux professionnels. Le public, lui, pourra s'en donner à cœur joie les samedi et dimanche.
Voici qui sont les huit invités de cette édition du Festival :


Nicole Claveloux
Claire Die
Sempé





Ingrid Godon


Marion Fayolle
                         
   Claude Ponti


Mélanie Rutten











    
Susanne Janssen

Pour une présentation plus complète des festivités, demandez-nous le programme. Ou bien, servez-vous directement, vous savez, sur la table basse devant le canapé rouge.
Par ailleurs, ce soir sera enfin connu le nom du lauréat du Prix des Lecteurs A la Page 2015. Le jury devra départager François-Henri Désérable (Evariste), Marie Sizun (La Maison-guerre), Vincent Almendros (Un Eté) et Miguel Bonnefoy (Le Voyage d'Octavio).

lundi 22 juin 2015

Le lauréat du Prix Goupil 2015 s'appelle...

... Jean-Christophe Tixier !

Le Prix Goupil 2015
Eh oui, l'auteur de Dix minutes à perdre a finalement été élu par les seize membres du jury.
Après une discussion aussi animée que spontanée et ponctuée d'éclats de rires, l'accord s'est (assez facilement) fait autour de ce roman policier de la collection " Souris noire ".
Le jury a tenu à souligner la très grande efficacité d'un récit dans lequel on entrait immédiatement de plain pied. (Harold : " J'ai été pris de frissons de peur  !" ; Zoé confirme : " J'avais peur de rester seule dans ma chambre ! ").
L'ensemble de jury a ainsi intensément revécu l'histoire de Tim, qui se trouve à passer deux jours tout seul dans la
vieille maison que ses parents viennent juste d'investir. Histoire de plaisanter, son père lui lance : " Eh bien,
si tu as dix minutes à perdre, commence à détapisser les murs de ta chambre. " Tim, ne sachant quoi faire de mieux,  se met
à la tâche. Et tout à coup, sous les fragments de papier, une mystérieuse inscription étale ses lettres...
" Imaginez-vous, s'écrie Lauriane, que mon papa enlevait le papier peint d'une pièce pendant que je lisais ce roman pour le Prix Goupil ! Brrrr ! ". 


Chacun commente les romans en lice...


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

On écoute, on pèse les arguments...
On reprend des forces

Cette fois, Inès, l'heure est grave. On dépouille les votes.
 
Les membres du jury qui pouvaient être présents aujourd'hui ont le plaisir de vous présenter le choix de tous 

Au fait, qui est Jean-Christophe Tixier ?

Après avoir travaillé vingt ans dans le domaine de la formation, Jean-Christophe Tixier
partage désormais son temps entre l’écriture de romans, de pièces radiophoniques pour
France Inter, et l’organisation d’un salon dédié aux littératures noire et policière intitulé
« Un Aller-Retour dans le Noir » qui se déroule chaque année à Pau.
 
Il sera invité, dès ce lundi matin, par la librairie A la Page à venir rencontrer
à la rentrée prochaine ses lecteurs de Vichy.
 Son roman, muni du prestigieux bandeau " Prix Goupil 2015 ",
 sera mis en avant au rayon jeunesse pendant toute l'année.
A bientôt, donc, de ses nouvelles (et des autres romans qui avaient été sélectionnés).
 

dimanche 21 juin 2015

Des poches plein vos valises

L'été est bon pour le poche. Le librairie vous en propose une première petite sélection, mêlant des œuvres récentes à d'autres plus anciennes, car l'été peut aussi être le moment de rattraper les lectures perdues.
Aujourd'hui, la littérature " blanche ", comme on dit parfois.
Bientôt, une sélection de romans noirs.

Carlo Cassola, La Ragazza,
traduit de l'italien par Philippe Jaccottet
(une assurance de qualité),
Cambourakis, 331 pages, 12 €

Jaume Cabré, Les Voix du Pamano,
traduit du catalan par Bernard
Lesfargues (deuxième assurance
de qualité), 10/18, 763 pages, 10,20 €
 


Irvin Yalom, Le Jardin d'Epicure,
traduit de l'anglais par Anne Damour,
Livre de poche, 306 pages, 7,10 €


Anne Delaflotte Mehdevi,
La Religieuse du gué, Babel,
280 pages, 8,70 €

Qiu Xiaolong, La Bonne fortune
de Monsieur Ba, traduit de l'anglais
par Franchita Gonzales Batlle,
Liana Levi, 60 pages, 4 €

Nikos Kokàntzis, Gioconda,
traduit du grec par Michel Volkovitch,
L'Aube, 124 pages, 6,80 €

Thomas B. Reverdy, Les Evaporés,
Livre de poche, 317 pages, 7,20 €
 
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Le libraire vous informe, par ailleurs, que le lauréat du Prix Goupil des jeunes lecteurs 2015 est désormais connu : nous révélerons son nom demain...
Mardi prochain, nous connaîtrons aussi le nom du Prix des Lecteurs A la Page 2015. 
Semaine d'enfer !