mercredi 26 avril 2017

Femmes à la mer !

Marie-Eve Sténuit, Une femme à la mer !
Aventures de femmes nauvragées,
Editions du trésor, 190 page, 17 €
Dans la lignée, pour ainsi dire, des Femmes pirates chroniquées par le libraire il y a deux ans presque jour pour jour, un cri d'élève : " Une femme à la mer !". Sous ce titre, Marie-Eve Sténuit poursuit ses récits maritimes en se penchant, cette fois-ci, sur le sort de femmes naufragées. Le thème est peu rabâché dans les nombreux livres d'histoire qui arrivent chez le libraire. Marie-Anne de Bourk, Madame Denoyer, Ann Saunders, ces noms vous disent-ils quelque chose ? Ou ceux des disparues du trois-mats le Grosvenor ? Et saviez-vous que le peintre Géricault avait caviardé de son célèbre Radeau de la Méduse toute figure féminine ? Car plusieurs femmes se sont trouvées prises au piège de la mer (et des hommes). La bibliographie dressée par Marie-Eve Sténuit suffit à convaincre que ces histoires tragiques ont malgré tout fait verser beaucoup d'encre -- et quelques ancres aussi.
Le libraire regrette seulement de ne n'avoir pas trouvé ici évoquée la noyade de Margaret Fuller, la grande romantique états-unienne. Margaret périt, avec mari et enfant, le 19 juillet 1950, à bord du navire qui devait la ramener dans son pays. Le bateau se fracassa à quelques centaines de mètres de la côte. On dit que Margaret fut la dernière à vouloir le quitter. Sur la rive, nul ne s'aventura à la rescousse des naufragés. Les jours suivants, on envoya Henri David Thoreau en quête d'une quelconque trace : objets personnels, manuscrits... Rien ne fut jamais retrouvé. Pas même le corps de Margaret Fuller.
Margaret Fuller (1810-1850)

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