samedi 21 février 2015

La vie de Jean-Louis Murat

Sébastien Bataille,
Jean-Louis Murat. Coup de tête,
Editions Carpentier, 208 pages, 17,90 €
On ne pourra plus passer du côté de Murat-Le-Quaire, village qui domine du haut de son rocher La Bourboule, sans songer à Jean-Louis Murat. C'est là qu'il faillit devenir berger (du reste son vrai nom est Bergheaud). Cest là qu'il rêvait de courir leTour de France et qu' il découvrit, grâce à un professeur d'anglais, Miles Davis et Charlie Parker. Grateful Dead, Canned Heat ensuite. Impossible de tous les citer.
Ni les petits boulots des années 1970.
Ni le premier disque sorti dans l'indifférence quasi-générale, dixit son biographe, Sébastien Bataille.
Suivront vingt albums enregistrés jusqu'à ce jour et la poursuite d'une non-carrière des plus estimables retracée ici, avec une discographie sélective et un dernier chapitre volcanique consacré aux coups de boule
de Jean-Louis Murat.
" Pour un bon mot, reconnaît-il, je suis prêt à déclencher une guerre mondiale. " La petite anthologie qui termine le livre n'est pas vraiment pacifique. Les oreilles vont continuer de siffler.

jeudi 19 février 2015

Monde du polar et polar dans le monde


Books, hors série n° 6, 9,80 €

La  revue Books consacre un numéro hors série au roman policier à travers le monde et au regard que posent les auteurs de polar sur l'état du monde. C'est peu dire que ce regard est noir – de l'Italie au Japon, en passant par le Mexique, l'Inde, la Chine ou la France.
Dans un dossier fort complet, avec de très nombreuses idées de lectures, les différents genres de polar sont évoqués : roman d'enquête,  suspens psychologique, roman ethnologique, sociologique ou politique.
L'évolution du genre fait aussi l'objet d'articles ainsi que les recettes d'écriture des grands maîtres, comme Ian Rankin, aujourd'hui, ou Raymond Chandler, hier.
Très romantique, le libraire a surtout une pensée pour ce dernier et pour Dashiel Hammet, les intrigues incompréhensibles du premier et La Clé de verre du second.
 
Humphrey Bogart, dans le rôle du mythique détective dur à cuire Philip Marlowe, imaginé par Raymond Chandler.
A droite, Lauren Bacall. Photo extraite du film " Le Grand Sommeil " d'Howard Hawks.




Dashiel Hammett, La Clé de Verre,
Folio Policier 8,00 €



mercredi 18 février 2015

La collection " Empreinte" chez Denoël

Natalia Ginzburg,
La Ville qui mène à la ville,
roman traduit de l'italien par Georges Piroué
Coll. Empreinte, 120 pages, 11,90 €


Cette collection n'est pas toute récente.
Riche de 77 titres, elle compte des auteurs comme  l'Anglais Julian Barnes, le Japonais Abe Kôbô, l'Américain  Isaac Bashevis Singer, le Finlandais Ato Paasilina ou le Français Georges Pérec. Entre autres.
Les couvertures des nouvelles parutions viennent d'être refaites, proposant un nouveau format et un visuel mieux accordé à l'air du temps. Des préfaces sont confiées à des noms en vue, de la littérature ou du monde de la culture.
Parmi les titres auxquels " Empreinte "redonne vie, le libraire a remarqué Bonjour minuit, de Jean Rhys, avec une préface de Fanny Ardant ; L'Âge difficile, de Henry James, avec une préface de Denis Grozdanovitch  
et La Route qui mène à la ville de Natalia Ginzburg, pour qui il avoue avoir un  petit faible, préfacé par Marie Darrieussecq.


Natalia Ginzburg (1916-1991)





 

mardi 17 février 2015

Coups de cœur BD

A vos calepins !
Voici la sélection de huit albums proposée par Géraldine
aux heureux présents du dernier SAMEDI BD .
L'apéritif a probablement été servi
quelque part entre
Et tu connaîtras l'univers et les dieux et L'Œil de la nuit.
Prochain rendez-vous : samedi 14 mars.
Même endroit (5, rue Sornin). Même heure (11 h 30).

Walter Hill, Balles perdues
Rue de Sèvres, 18 €
Olivier Milhaud/Clément Fabre,
Explicite : Carnet de tournage,
Delcourt, 16,95 €
 
Tiburce Oger, Buffalo Runner
Editions Rue de Sèvres, 18 €
 
Jesse Jacob,
Et tu connaîtras l'univers et les dieux
Editions Tanibis, 17,10 €
Serge Lehman/Gess et Delf,
L'Œil de la nuit, tome 1
Delcourt; 15,95 €
Xavier Dorison/Ralph Meyer,
Undertaker, tome 1
Dargaud, 13,99 €
Zanzim, LÎle aux femmes,
Glénat, 19,50 €
Isabel Greenberg,
Encyclopédie des débuts de la terre,
Casterman, 24 €



La fin des villes



Thierry Paquot, philosophe et urbaniste, était venu à la librairie A la Page,
il y a plusieurs années de cela, nous parler de l'importance de la rue pour la bonne santé des villes : l'importance de son animation sans tapage, de sa beauté, de sa complémentarité avec les places, les jardins, les parcs, les volées de marches, les passages.
Aujourd'hui, il publie un essai aux éditions La Découverte dans lequel il tente de définir ce qui, au contraire,  nie l'esprit de la ville.
Il consacre cinq chapitres aux ""dispositifs " architecturaux et urbanistiques suivants : le grand ensemble  ; le centre commercial  ; le gratte-ciel  ;
la gated community ; les " grands projets ". Autrement dit, et respectivement : l'ensemble sans ensemble ; le commerce sans échange ; l'impasse en hauteur ; la vie enclavée ; la toxicité de la démesure.
Le libraire n'invente rien. Thierry Paquot lui a tout soufflé.
Désastres urbains n'est cependant pas un traité de désespérance à l'usage de l'homo urbanus. La "cité jardin ", le "village urbain", la "ville territoire" ou la "biorégion" s'offrent pour lui en contre-modèles capables d'éviter ("même de manière imparfaite", écrit-il honnêtement) que la ville (et indirectement la campagne) ne soit détruite dans son caractère profond.
Une longue " promenade bibliographique " commentée conclut l'essai, pleine d'idées de lectures, qui sont autant de contrepoisons.
Thierry Paquot, Désastres urbains. Les villes meurent aussi. La Découverte, 222 pages, 17,90 €.
A noter que Thierry Paquot dirige aussi la revue annuelle L'Esprit des Villes, dont le second numéro est à paraître au mois de mai prochain.



lundi 16 février 2015

Le jeune Van Gogh

Van Gogh au Borinage. La naissance d'un artiste.
Fonds Mercator/Musée des Beaux-Arts de Mons
25x30 cm, 259 pages, 49,95 €
On ne manquait pas de livres sur Vincent Van Gogh (1853-1890), se répétant bien un peu les uns les autres, déclinant à tout-va la figure du "peintre maudit ".
Raison de plus pour saluer ce Van Gogh au Borinage consacré aux débuts du peintre.
Vincent a vingt-cinq ans lorsqu'il s'installe dans la province belge du Hainaut. Fils de pasteur, il éprouve un "intérêt dévorant" pour la religion. Alors, il se propose comme évangéliste auprès des travailleurs de la mine. Vincent donne des lectures de la Bible, Vincent impressionne son entourage, Vincent distribue ses vêtements et son argent aux plus pauvres, Vincent s'occupe des malades. Mais bientôt, il est mis fin à son contrat temporaire.
Cet échec terrible le poussera vers un nouveau métier : Vincent sera peintre. Et toute sa courte vie restera fidèle à son expérience dans le Borinage.
Ce livre est le premier à étudier de près cette période essentielle dans la maturation du tempérament artistique de Van Gogh. Il est illustré par de nombreux dessins, tableaux, lettres et documents.
Le libraire le trouve fort émouvant.
Autoportrait (1887)


dimanche 15 février 2015

Ce qui se passera samedi 28 février

 
 
Le 28 février à 15 h 30,
 après la réunion du groupe de lecture  "Lions nos pages",
Bénédicte Renaud-Morand,
conservateur du patrimoine au service régional de l'Inventaire,
tiendra une conférence sur le thème :
 
LES VILLES EN AUVERGNE.
 
Après un échange avec l'audience,
elle dédicacera le livre du même titre paru aux éditions Lieux dits.

Une petite rectification







Le libraire n'est qu'un étourdi : le prix du roman de Tracy Chevalier, La dernière fugitive, paru chez Folio, est de 8 € (et non 9), comme il l'indiquait dans son billet.
Une raison supplémentaire de s'y intéresser !
Et de rester courtois quand même avec le libraire.