samedi 25 février 2017

La Fête de la librairie approche

Ce jour-là les libraires indépendants distribueront, gracieusement,
un livre tiré à 23 000 exemplaires qui s'intitule : Le Corps du Livre.
Ce livre, sera un livre de passion sur le livre, sur tous les livres.
 L'ambition est de faire surgir des coulisses ces métiers de l'ombre :
les typographes, les graphistes, les illustrateurs, les maquettistes.

vendredi 24 février 2017

Camille Pissarro est d'actualité


Claire Durand-Ruel Snollaerts,
Pissarro, le premier des impressionnistes,
 Hazan, 208 pages, 29 €
L'exposition qui a actuellement lieu au musée Marmottan à Paris remet en lumière l'un des peintres les plus attachants du XIXe siècle qui n'en compta pas peu.
Le libraire se souvient des heures qu'il passa à lire in extenso (sinon, ce n'est pas de jeu) les milliers de pages que compte la correspondance de Pissarro, amoureusement, le mot n'est pas trop fort, éditée par Janine Bailly.
Camille fut au centre du mouvement pré-impressionniste et impressionniste par ses recherches incessantes et ses accomplissements. Il fut aussi un militant 
concerné par la défense des artistes ; un père attentif au développement de son fils Lucien, un tantinet chef de tribu ; une personnalité respectée. Sa réputation auprès du public n'atteint peut-être pas actuellement celle de Manet, de Monet ou de Cézanne, autres refusés, autres indépendants. Mais sa stature, d'homme et d'artiste, est indéniable, foi de libraire !
En attendant la parution de Camille Pissarro, fenêtre sur la ville, entièrement consacré aux toiles urbaines du maître d'Eragny (il fut parmi les premiers à être attentif aux éléments industriels dans le paysage et aux lisières des villes), Camille Pissarro, le premier impressionniste est déjà sur la table du rayon livres d'art. La vie et l'œuvre du peintre y sont relatées. Ses toiles les plus marquantes y sont reproduites. Sa Vue de l'Hermitage du temps où il peignait dehors avec Cézanne ; sa merveilleuse Jeune fille à la baguette, reproduite en couverture ; ses Vergers en fleurs, ses paysannes et le Jardin des Mathurins, îlôt de félicité bourgeoise et romantique. 
Un numéro hors série de Connaissance des arts vient également de paraître. Ne manquez pas le rendez-vous que vous donne le doux Camille.

Claire Durand-Ruel Snollaerts, Camille Pissarro, fenêtre
sur la ville, Editions Les Falaises, 82 pages, 19 €
(parution mars 2017)

jeudi 23 février 2017

Le Grand Débat à Vichy

A l'affiche de la 7e édition :
 
 
Le programme  détaillé est disponible à la caisse et près de canapé rouge

mercredi 22 février 2017

Les perspicaces (1)

Certains ont du flair :
 
Roger Price, Votez " Moi d'abord ",
traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Frédéric Brulent,
Wombat, 160 pages, 18 €
 
Roger Price était un humoriste états-unien, né en 1918, mort en 1990.
Auteur de romans, de comédies et dessinateur,
il créa dans les années 1960 une galerie d'art consacrée à la bande dessinée.
Le voici :

 
 

 

mardi 21 février 2017

Le retour de la Petite Dame

Jacques Roussilat, Maria Van Rysselbergue,
la Petite Dame d'André Gide,
Pierre-Guillaume de Roux, 270 pages, 24,50 €
Le nom de Maria Van Rysselbergue (1866-1959), alias la Petite Dame, n'est pas de ceux que l'on croise à la Une des journaux. Raison de plus pour en dire aujourd'hui deux mots.
Elle fut une grande amie d'André Gide (mais Gide fait-il la Une ?), une inconditionnelle même, et se lia avec d'innombrables artistes et écrivains de son temps : de Maerterlinck à Henri Michaux (Belges, comme elle) en passant par le cercle de La NRF (les éditions Gallimard). Mais Maria Van Rysselbergue a surtout laissé son nom à une œuvre unique en son genre : la tenue des Cahiers de la Petite Dame, entièrement consacrés aux faits gestes de l'ami Gide, depuis 1928 jusqu'à 1951, année de la mort de celui qu'elle surnommait " le Bipède ". Rédigé à l'insu de Gide lui-même, le document de la Petite Dame compte "plus de deux mille sept cent cinquante pages dactylographiées " qui furent publiées chez Gallimard à partir de 1973. " Combien de fois devra-t-elle, dit Jacques Roussillat, glisser sa copie sous la couverture ou dans un tiroir en entendant son voisin gratter à sa porte " (Gide et Maria étaient, en effet, voisins).
C'est sous le titre de Maria Van Rysselbergue, La Petite Dame d'André Gide, que paraît aujourd'hui cette bibliographie chargée de réhabiliter la confidente et ardent soutien de l'auteur des Nourritures terrestres (1897), des Faux Monnayeurs (1925) ou du Retour d'URSS (1936).

La Petite Dame et son Gide

lundi 20 février 2017

Samedi BD (22)

Au cœur de ce numéro 22 de SAMEDI BD (qui eut exceptionnellement lieu un troisième samedi du mois : rappelons que la réunion a habituellement lieu tous les deuxièmes samedis),
ces cinq albums :
 
Philippe Berthet & sylvain Runberg, Motorcity,
Dargaud,  64 pages, 14,99 €

Duhamel, Le Retour,
Grand Angle, 96 pages, 18,90 e

Rodolphe, Griffo, Dickens & Dickens,
Vents d'Ouest, 54 pages, 14,50 €

Valéry Vernay, Emilie Alibert, Denis Lapière,
Rose, Dupuis, 48 pages, 12 €

Navie, Carole Maurel, Collaboration horizontale,
Delcourt/mirages, 146 pages, 17,95 €
 

dimanche 19 février 2017

Du repos

Giuseppe Rensi, Contre le travail,
traduit de l'italien par Marie-José Tramuta,
Allia, 142 pages, 12 €
" Nous avons désormais devant nous tous les éléments qui permettent d'éclairer l'insolubilité radicale et éternelle du problème du travail.
Etant esclavage, le travail est contraire à l'essence spirituelle de l'homme, qui exige la totale liberté du jeu et de la contemplation. Dans le même temps, il est la condition sine qua non de la vie et, partant, de la vie spirituelle. Il faudrait pour jouir pleinement et librement de notre vie spirituelle, que tout nous fût donné sans travailler, car si le travail, c'est-à-dire notre vie, nous permet de nous procurer les moyens pour accéder à une vie spirituelle, il ne reste plus de temps, c'est-à-dire plus rien de notre vie, pour nous consacrer à elle. Comme il nous faut travailler pour obtenir la moindre chose, la vraie vie, la vie propre de l'esprit humain, nous reste interdite. "
L'auteur de ce raisonnement impeccable n'est pas un sociologue qui cherche à " rendre le travail supportable ", ni un chômeur, ni un homme politique se présentant à la plus haute fonction de l'Etat dans la France d'aujourd'hui.
Il se nomme Giuseppe Rensi, né en 1861 et mort en 1941 en Italie.
Ce philosophe et avocat rédigea son texte en  1923 et eut le mérite insigne de ne pas y aller par quatre chemins.
Yves Clot et Michel Gollac,
Le Travail peut-il devenir supportable ?,
Armand Colin, 244 pages, 22 €