samedi 24 septembre 2016

Le Prix Goupil 2016 enfin à Vichy

 L'événement se produira
SAMEDI PROCHAIN,
1er octobre 2016, à 15 h30
en compagnie de Muriel Zürcher,
l'heureuse lauréate du prix.
   A ne manquer sous aucun prétexte,
cela va sans dire.
On en profitera pour étrenner
le nouveau décor du rayon jeunesse.
Intense, non ?
 
 
 
 
 
 
 
 



vendredi 23 septembre 2016

Immersion totale

 Finies les questions de franglais et de globish !
Terminé le libraire et ses remarques intempestives,
plongez-vous directement dans l'original.
Le rayon se trouve non loin de l'entrée,
juste au-dessus des bilingues et jouxtant le théâtre.
 

jeudi 22 septembre 2016

Samedi BD (17)

L'automne n'était pas encore arrivé
lorsque Géraldine reprit, après l'interruption estivale,
la tradition des SAMEDI BD.
Vous n'étiez pas rentré de vacances ?
Dommage, dommage...
Voici  cinq de ses coups de cœurs,
en commençant par un
Pereira prétend qui a scotché le libraire lui-même :
 
Pierre-Henri Gomont, Pereira prétend,
Sarbacane, 160 pages, 24 €

Karl Kerschl, L'Abominable Charles Christopher,
Lounak, 19,95 €

Jean-Paul Eid, Claude Paiement,
La Femme aux cartes postales,
La Pastèque, 232 pages, 23,00 €
 
Pascal Rabaté, La Déconfiture, Première partie,
Futuropolis, 94 pages, 19 €
 
Otero, Confessions d'un enragé,
Glénat, 128 pages, 25 €
Prochain SAMEDI BD le 8 octobre à 11h30 pile.
L'automne sera installé.
Vous aussi.
 

mercredi 21 septembre 2016

Jeux d'enfants

Jean Cayrol, Les Enfants Pillards,
L'Eveilleur, 208 pages, 19 €
" Le chemin était long jusqu'à la villa Les Pervenches, bâtisse de bois et de céramiques avec une véranda un peu bombée comme un ventre, une galerie légère adossée à la façade, le tout dissimulé par une haie de sapinettes.
Il y avait encore le magasin d'alimentation tenu par Rosemonde Pigneux, la fille d'Edgard, une grande épicerie obscure où les enfants retrouvaient leurs odeurs familières, celle du café grillé (une femme tournait une grosse boule avec une manivelle, au-dessus du feu), celle de la saumure des barils d'anchois et de harengs, l'odeur poussiéreuse des légumes secs. Sur le devant du comptoir, des bocaux de bonbons, des bâtons de sucre de pomme, des coupes de pralines, de caramels, d'acidulés? (Plus ils vieillissaient, plus une coudre tendre se formait et enveloppait de sa carapace un noyau citronné ou orangé.) On y vendait également du tabac enfermé dans des pots en grès, des paquets de gris, des étuis de cinq cigarettes. Le désordre était tel que les enfants Princetard se querellaient pour "faire les commissions".
André volait des pruneaux secs, des figues, parfois une mandarine. Jean-Baptiste qui n'était pas admis à collaborer avec son cousin attendait le chapardeur. Il ne ramenait jamais la monnaie. "J'ai les poches trouées", disait-il... "
Le récit de Jean Cayrol, initialement publié au Seuil en 1978, fait certainement la part belle aux insouciances des jeux d'enfants au beau milieu des enfantillages tragiques de l'Histoire : la Première Guerre mondiale. Mais les enfants ne sont pas des anges ; ils ont leur chef, André, qui mène sa bande. Ils  jouent eux-mêmes à la guerre ; ils se toisent ; ils se défient ; ils se font peur : ils s'inventent des pendus dans un grenier et puis, un jour, découvrent un homme à demi noyé sur la plage.
Jean Cayrol ne s'apitoie pas sur le passé, son passé. Les souvenirs s'enchainent, vifs, précis, d'une guerre vers l'autre. André :
" A partir d'aujourd'hui, à marée basse, nous récupérerons les épaves qui pourraient nous servir à renforcer notre défense : coffres, gouvernails, tuyaux acoustiques, cloches de brume (...)
Puis, plus lentement et mesurant ses mots :
... et les armes de toutes sortes que la mer aura rejetées : fusils, grenades, pistolets, cartouchières, obus, torpilles, engins explosifs, mines dormantes, flottantes ou dérivantes..."

mardi 20 septembre 2016

Face à Michaux

Henri Michaux, Face à face,
Bibliotheca Wittockiana, 158 pages, 22 €

" Dessinez sans intention particulière
griffonnez machinalement, il apparaît
presque toujours sur le papier
des visages.
Menant un excessive vie faciale,
on est aussi dans une perpétuelle
fièvre de visages.
Dès que je prends un crayon,
un pinceau, il m'en vient sur le papier
l'un après l'autre, six, quinze, vingt.
Et sauvages la plupart.
Est-ce moi tous ces visages ?
Sont-ce d'autres ?
De quels fonds venus ? "
 
Henri Michaux, Peintures et dessins.
 
Henri Michaux, Coll. privée, (c) SABAM Belgium 2016
 


lundi 19 septembre 2016

A la Page sauvée des eaux !

Cette fois, ça y est !
Après l'inondation de la fin du mois de mai, Géraldine a pu retrouver son rayon jeunesse et BD au sous-sol d'A la Page. Il était temps. Nous étions à l'étroit au rez-de-chaussée et les cartons de nouveautés de la rentrée n'avaient que trop tendance à s'empiler.
Le premier " Samedi BD " de la nouvelle saison avait eu lieu, mais confiné, lui aussi.
Voici de l'air, voici à quoi ressemble le rayon ouvert depuis vendredi dernier. (Il est encore plus beau en vrai que sur les photos...)
C'est Muriel Zürcher, prix Goupil 2016 des Jeunes Lecteurs A la Page, qui viendra l'inaugurer pas plus tard que le samedi 1er octobre.

 



 

dimanche 18 septembre 2016

A coeur-volant rien d'impossible

Philippe Bordas, Coeur-Volant,
Gallimard, 240 pages, 20,50 €
« Chaque soir, Natacha m’apprend la respiration. Elle me donne le sens de Paris et son goût de mer. Dans mon carnet à spirale, j’ai copié un vers ancien qui revêt sa personne comme une peau d’agneau. Elle est née de Paris, bercée à la fontaine des Orateurs sacrés, mais tout en elle, même son habit, supplante l’arrogance des Parisiennes. D’une gaze d’amnésie, elle tamise la violence du monde. Elle n'aperçoit ni les pavés disjoints ni la ronde des séducteurs. Elle oublie la monnaie sur la coupelle
de la pharmacie du drugstore. Ses parapluies restent dans l’autobus et voyagent du Pont-Neuf jusqu’à la porte de Châtillon. Ses pupilles sont envahies d’ajours où des feuilles de bouleau tourbillonnent dans un ciel de Lituanie. Ses yeux regardent pour moi. Son odeur ne me quitte plus. Aux mondes hauts, moyens et bas préside Natacha. » 
Ce passage est extrait du roman de Philippe Bordas, Cœur-Volant paru au mois de janvier dernier. Et le libraire ne l'a pas lu, le libraire l'a laissé filer.
Que compte-t-il faire ? Rattraper le roman perdu, le re-commander pour le recommander. Car cet extrait, où passe un rien de la liberté surréaliste vitale, lui paraît beaucoup.
C'est grâce à Jean-Michel Delacomptée qu'une petite injustice sera réparée dans cette librairie.
 Lettre de consolation à un ami écrivain (où se trouve cité notamment le nom de Philippe Bordas) pose nombre des questions qui traversent l'esprit du libraire et, sans doute, quantité de lecteurs. A commencer par celle-ci : " les romans trop littéraires, c'est-à-dire vraiment littéraires, ennuient-ils le public ? "

Jean-Michel Delacomptée,
Lettre de consolation à un ami écrivain,
Robert Laffont, 152 pages, 16 €