mardi 24 février 2015

Les essais de Virginia Woolf

Le libraire aime bien les correspondances, les journaux, les recueils d'articles et d'essais.
Formes d'écriture secondaires, laisse-t-on parfois entendre. Mais nullement insignifiantes, soutient le libraire, et bien supérieures en tous cas à un roman mauvais ou un récit moyen.
Par sa facture libre et directe, sa fantaisie, ses airs de conversation détendue ou sa gravité, son intimisme ou, au contraire, ses face-à-face avec l'actualité et les questions universelles, il nourrit les idées et les sensibilités. Chacun a envie de penser à sa suite, comme dit Marcel Conche, car l'essai, contrairement aux discours clos sur eux-mêmes ne se prétend jamais achevé, toujours à repenser.
Il existe ainsi un art de l'essai auquel en France Montaigne a donné le branle et porté à sa plus haute expression et toute une tradition anglaise, nous y venons, dont les auteurs sont moins connus ici, mais qui court du XVIIIe siècle à nos jours. Et passe donc par Virginia Woolf.
Ce recueil en donne une excellente illustration sur des thèmes variés, qui font l'un des charmes supplémentaires de ce genre d'écrits.
Une promenade nocturne, une réflexion sur la maladie, des considérations sur la paix et la guerre, une rêverie sur les pouvoirs de la lecture, des souvenirs de promenade : la malle aux trésors est ouverte. Bon voyage dans vos rêves, vos pensées et vos souvenirs !
Virginia Woolf, Essais choisis. Traduction nouvelle et édition de Catherine Bernard. Folio classique, 533 pages, 9,00 €.

Une édition anglaise d'Orlando


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