vendredi 2 juin 2017

Dernières nouvelles de Larbaud

Cahiers Valery Larbaud N° 53,
222 pages, 35 €
Le numéro 53 des Cahiers Valery Larbaud qui vient de paraître a pour sous-titre : " Valery Larbaud citoyen du monde ". Et la phrase va comme un gant à l'auteur des Poésies de A.O. Barnabooth. En ce temps de littérature de voyage un peu voyante, et de mondialisation beaucoup plus voyante encore, ses poèmes n'ont pas pris une ride.
Ce Cahier leur consacre, directement ou indirectement, plusieurs études érudites où se trouve approfondi le fameux " cosmopolitisme " de Larbaud. Que des hommes de lettres comme lui, traducteur, découvreur, voyageur, se lancent en politique, ou parlent de politique, la chose n'est pas complètement rare. Mais qu'ils le fassent d'un point de vue poétique, à l'échelle de l'Europe et de la société universelle, voilà qui l'est bien davantage. " Je suis tout plein de rêveries politiques, mais elles n'ont rien à voir avec ce qui se pense et ce qui se passe à l'intérieur des pays ", écrit Larbaud à Edouard Dujardin  en octobre 1830.
L'activité de traducteur de Valery Larbaud, est bien évidemment évoquée dans ce numéro. Le Larbaud Saint-Jérôme, l'un des premiers théoriciens de la traduction, comme le souligne Elisabeth Gerling.
On retrouvera l'activité de traduction dans un essai-poème très sensible de Silvia Baron Supervielle intitulé Chant d'amour et de séparation. Placé sous l'invocation, cette fois, de Jacqueline Risset, grande traductrice de Dante, cette médiation nous conduit sur différentes rives du temps, de l'espace et des langues. C'est un livre calme, intense et superbe.
Silvia Baron Supervielle,
Chant d'amour et de séparation,
Gallimard, 150 pages, 16,50 €

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