lundi 26 octobre 2015

Imitez, il en restera toujours quelque chose

Stefan Koldehoff et Tobias Timm, L'Affaire
Beltracchi. Enquête sur l'un des plus grands
scandales de faux tableaux du siècle et sur ceux
qui en ont profité. Traduit de l'allemand par
Stéphanie Lux, Babel essai, 336 pages, 8,70 €
Ceci est l'histoire de l'un des plus grands faussaires
en matière d'art, Wolfgang Beltracchi.
Né en Allemagne en 1951, il apprit la peinture
avec son père, restaurateur de tableaux, qui
l'entraîna à imiter les maîtres.
Muni de vieux tubes de peintures et de vieilles toiles, Beltracchi inventa sa propre méthode
qui consista à peindre " à la manière de... ", plutôt qu'à copier des toiles connues qui eussent vite
été repérées comme des faux par les experts.
Des collectionneurs réputés, et quelques
personnalités du marché de l'art, galeristes
ou experts eux-mêmes, tombèrent dans le piège,
 pour la plus grande fortune du faussaire
et de son épouse, Helene.
Deux livres permettent de suivre cette
invraisemblable carrière, qui se solda par
un procès en 2011 et une condamnation à
six années de prison pour celui peignit
à la place de Max Ernst, Van Dongen ou
Derain, parmi de nombreux autres.
Le premier est le fruit d'une longue enquête
 de deux journalistes allemands. Le second, une autobiographie du couple de faussaires.
Comme quoi l'on est jamais mieux servi
que par soi-même.
 
Helene et Wolfgang Beltracchi. Faussaires de
génie. Autoportrait, traduit de l'allemand par
Céline Maurice, L'Arche, 574 pages, 32 €

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