lundi 30 novembre 2015

L'Auvergne pour les petits

Jacques-Marie Bardintzeff, Tomtom,
A la découverte des volcans d'Auvergne,
La Vache qui lit, 37 pages, 10 €

Patricia Vergne Rochès, Tomtomn
A la découverte de la rivière Allier,
La Vache qui lit, 10 €
Dans l'abondante (pour ne pas dire : pléthorique) production de livres pour la jeunesse, le libraire remarque ces deux documentaires qui ont toute leur nécessité.
L'un, consacré aux volcans d'Auvergne, l'autre à la rivière Allier pour des lecteurs à partir de sept ans, publiés dans une collection destinée à apprendre l'Auvergne aux enfants.
Le principe d'une rencontre autour de la rivière Allier au début de l'année 2016 avec Patricia Vergne Rochès a été tout de suite retenu.

dimanche 29 novembre 2015

Penser chat pour Julie Delfour

Le librairie suggère de préparer
la venue de Julie Delfour à la librairie,
samedi prochain,
de la façon suivante
(il rappelle à ceux qui n'ont pas suivi
que Julie vient présenter son livre sur les chats de Lamu) :
 
Pam Johnson-Bennett, Comment penser chat,
traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Julien Deleuze,
Petite Bibliothèque Payot, 558 pages, 9,65 €

... Et pour ne pas faire preuve de partialité, ceci
(Julie est d'accord) :
 
Barbara Schöning et Kerstin Röhrs, Parler chien.
Comprendre son comportement et ses mimiques,
Delachaux et Niestlé, 127 pages, 15,90 €


samedi 28 novembre 2015

A l'Opéra, ce soir

Denis Morrier, Monteverdi et l'art
de la rhétorique, Philharmonie de
Paris, 206 pages, 13,90
A côté du très érudit Monteverdi et l'art de la rhétorique de Denis Morrier, publié par la Philharmonie de Paris, deux ouvrages concernant l'opéra viennent de paraître.
Une biographie de Georges Bizet par Jérôme Bastianelli, pour commencer. C'est la collection " Classica " (Actes Sud), qui forme au fil des publications une sorte d'encyclopédie de la musique classique, baroque et lyrique, avec quelques incursions dans le domaine de jazz qui l'accueille.


Jérôme Bastianelli, Georges Bizet,
Actes Sud, 170 pages, 17,80 €

La monographie consacrée à Bizet (1838-1875) examine échecs (L'Arlésienne, 1872) et applaudissements de toute l'Europe (Carmen, 1875). Sans négliger le fait que Bizet mourut trop jeune pour avoir donné sa pleine mesure.
Jean-Philippe Saint-Geours et Christophe Tardieu, qui ont assuré l'un et l'autre la direction générale de l'Opéra de Paris, se sont penchés quant à eux sur l'histoire du palais Garnier.
" De nos discussions enfiévrées, écrivent-ils dans leur avant-propos, est simplement venue l'idée de faire partager au public ces grands moments passés au sein de la maison qui nous avait été confiée, à titre temporaire, et de raconter ces mille ans de souvenirs que l'Opéra de Paris semble contenir. "
D'où ces coulisses et secrets, présentés sous la forme d'un dictionnaire fourmillant d'indiscrétions.

Jean'Philippe Saint-Geours,
Christophe Tardieu,
L'Opéra de Paris. Coulisses
et secrets du palais Garnier, Plon,
444 pages, 19,90 €

vendredi 27 novembre 2015

Julie Delfour à la page


 
Julie Delfour sera donc notre première invitée
du mois de décembre.
Elle revient du Kenya, le pays de Karen Blixen,
nous parler non pas de buffles, d'éléphants
ou de lions (encore que)
 mais... de chats.
 SAMEDI 5 DECEMBRE, A 15 h 30,
 elle nous présentera, en effet, son livre
 Les Chats de Lamu, paru Chez Ulmer.
Vous pourrez ainsi faire connaissance avec
 ceux qui seraient  les descendants
des chats sacrés des Pharaons.
Voici comment Julie Delfour les présente :

 

" De leur ascendance égyptienne, les chats de Lamu ont hérité ce physique caractéristique que l’on retrouve dans les statuettes de chats de l’ancienne Egypte : un corps fin et longiligne, de longs membres, de grandes oreilles, une tête triangulaire. D’un point de vue comportemental, ils ont ceci de particulier qu’ils vivent à la fois au contact étroit avec les hommes (au cœur de la cité, dans les rues, sur le port, sur la place du marché) et qu’ils ont en même temps conservé des comportements de félins sauvages. Ils sont par exemple très proches des lions par leur façon de vivre et de se déplacer en petites troupes le long des plages, en utilisant toute la panoplie comportementale des grands félins sociaux : frottements de reconnaissance, marquage des bornes du territoire, naissances synchrones des petits… "
Alléchant, non ?

Reste à ajouter que Julie Delfour est passionnée depuis l'enfance par l'observation et la compréhension du monde animal. Docteur ès Lettres et Géographie, diplômée en sciences sociales et en éthologie, elle conjugue aujourd'hui ses multiples talents et passions : dessinatrice, sculptrice, auteur, conférencière, avec toujours pout thème de prédilection l'animal.
 
Dans une rue de Lamu
 

jeudi 26 novembre 2015

Le tout et le rien

Grace Paley, Les Petits riens de la vie,
traduit de l'anglais (Etats(-Unis) par
Claude Richard, Rivages poches,
192 pages, 7 € 
Tandis que Rivages poche republie, dans une traduction révisée, Les Petits riens de la vie de la new-yorkaise Grace Paley (1922-2007), Actes Sud propose Tout, de l'artiste contemporaine et française Sophie Calle.
L'un est un livre de nouvelles désopilantes, écrites sur un ton vif ; l'autre un jeu de cartes artistiques serrées dans un étui doré.
" Il y a un endroit où les monte-charge grondent, où les portes claquent, où les plats se fracassent ; chaque fenêtre est la bouche d'une mère qui demande à la rue de la fermer, d'aller faire du patin ailleurs, de rentrer à la maison. C'est moi qui ai la voix la plus forte ", lit-on dans Les Petits riens.
Dans Tout, on trouve rien moins que les 54 projets réalisés jusqu'à présent par Sophie Calle. Depuis sa cabine téléphonique sur le pont Garigliano, en passant par ses premières photographies dans un cimetière californien, jusqu'au remplacement qu'elle effectua comme femme de chambre dans un hôtel de Venise.

Sophie Calle, Tout,
Actes Sud, 29 €



Jean Dubuffet, Valère Novarina,
Personne n'est à l'intérieur de rien,
L'Atelier contemporain, 152 pages,
20 €
 De leur côté, les éditions L'Atelier contemporain proposent une correspondance croisée de Jean Dubuffet (1901-1985) et Valère Novarina. L'édition est joliment illustrée de dessins, de lettres manuscrites et de documents qu'ils s'adressèrent réciproquement comme autant de preuves de leur amitié active.
Le tout répond au titre de  Personne n'est à l'intérieur de rien.
Ces coïncidences réjouissent le libraire.
 


mercredi 25 novembre 2015

Colette à Noël

Colette, Cadeaux de Noël,
L'Herne, 148 pages, 15 €
Sous le titre* de Cadeaux de Noël,
L'Herne a réuni plus de vingt chroniques
 rédigées par Colette ayant trait
aux deux fêtes de Noël et du jour de l'an.
Il s'agit de textes écrits entre 1909 et 1948
et publiés dans la presse, le plus souvent féminine.
Ils ont été repris ailleurs,
mais le mérite est de les avoir réuni sous
la même couverture. Voici quelques extraits :
" Chaque année, à l'époque des livres d'étrennes,
on me presse d'écrire un livre pour les enfants. Des lectrices me font confiance et m'assurent que je réussirai.
Mais je n'ose pas. C'est trop difficile. La considération que m'inspira toujours l'enfant m'arrête, dès que
je prétends commencer un roman pour lui. "
(31 décembre 1933)
" Mon village ignorait les massacres de sapins.
Ce n'est pas que je m'élève contre l'exploitation annuelle
des sapinières. Le sapin croît assez vite, se remplace
avec facilité. Je fais, entre lui et, par exemple, le hêtre,
l'orme, les derniers alisiers gracieux, les cormiers, la même différence qu'entre la volaille de parquet et le gibier sauvage. Et rien qu'à cause de son fort arôme, vert, amer, chaste, qui franchit une fois l'an nos murs, je verse sur des bûcherons d'occasion une exceptionnelle clémence. "
(24 décembre 1933)
" – Maman, je ne veux pas me coucher ! Je veux veiller toute la nuit, toutes les nuits !
– A ton gré, Minet-Chéri... Voilà le jour. Tu vois, la neige devient bleue entre les lames des persiennes. Tu n'entends pas que les poules chantent ?
Je croyais veiller encore... C'est que, surprise par l'heure tardive
et le gâteau capiteux, je dormais déjà, la tête sur mes bras pliés,
 mes tresses au long des joues comme deux couleuvres gardiennes..."
(23 décembre 1940)

A vos sapins !

 
*  Un rien facile. Mais il est de Colette en personne, alors...
 
 

mardi 24 novembre 2015

Bob Dylanmania

Philippe Margotin/Jean-Michel Guesdon,
Bob Dylan. La Totale,
Chên/ E.P.A., 704 pages, 49,90 €
" Hé ! l'homme au tambourin, joue-moi une chanson,
Je n'ai pas sommeil et je ne vais nulle part.
Hé ! l'homme au tambourin, joue-moi une chanson,
Dans le cahin-caha du matin je te suivrai... "


La Bob Dylanmania a connu récemment de nouveaux développements. Les éditions du Chêne,
par les voix combinées de Philippe Margotin et de Jean-Michel Guesdon, y sont pour quelque chose : elles proposent un fort volume intitulé Dylan.
La totale, " un ouvrage unique au monde ". Faisons-leur ce crédit, car 700 pages et 492 chansons décryptées ne sauraient être une mince affaire.

Chacun pourra se livrer plus complètement à sa manie grâce à un vinyle qui vient de paraître et que l'on trouvera dans le coin musique de la librairie, juste en face de la caisse.
Cet album fut enregistré en novembre 1961, quand Dylan faisait ses débuts et qu'il paraissait en première partie de John Lee Hooker. C'est donc à ses origines très folk and blues qu'il nous permet de remonter.
A vos platines !
Bob Dylan, WaxTime Records, 19,60 €

lundi 23 novembre 2015

Photographie, nature et poésie

Nathalie Savey, Philippe Jaccottet,
L'Atelier contemporain, 134 pages, 30 €
Nathalie Savey est une photographe et une promeneuse.
De cette double pratique, elle tire des œuvres qui ne tiennent en rien de la carte postale ou du paysage peint sur une toile.
 " Debout, Nathalie Savey photographie un simple rocher plongé dans l'eau d'un torrent, qu'un temps de pose assez long transforme en un tourbillon de lumière ; mais, redressé sur l'image, il s'impose avec la même présence et la même forme qu'un pic montagneux entouré de nuages ", écrit Michel Collot.
D'où ces planches argentiques superbes, où l'on perd toute notion de la taille " réelle "
des objets photographiés. Un rocher devient une montagne, le minuscule et l'immense communiquent.
Pour accompagner ses photographies,  Philippe Jaccottet lui a fait don (il n'y a
pas d'autre expression) – jusqu'au dessaisissement ? –  de ses poèmes et proses poétiques. Nathalie Savey peut, assurément, le remercier de lui avoir permis de piocher
" librement " dans ses pages. Si librement qu'aucun titre des livres de l'auteur des textes n'est cité dans l'ouvrage... Ce qui prête moins à conséquence pour ceux qui connaissent déjà l'univers sensible de Philippe Jaccottet que pour ceux qui voudraient le découvrir.
Il en résulte néanmoins l'un des beaux livres de cette fin d'année. Un livre destiné à ceux qui associent dans un même amour nature, poésie et photographie.
Petit rappel du libraire : La Pléiade a consacré en 2014 un volume aux œuvres critiques et poétiques de Philippe Jaccottet, poète majeur.

Philippe Jaccottet, Œuvres,
La Pléiade, 1728 pages, 66,50 €

dimanche 22 novembre 2015

Prendre date

A la page recevra trois auteurs au début du mois de décembre :
Julie Delfour, le samedi 5 décembre à 15 h 30,
pour Les Chats de Lamu (Ulmer)
 
 

Martine Lacas, le dimanche 13 décembre, à 16 h  pour Des Femmes peintres (Seuil)
et Eric Tournaire, le samedi 19 décembre à 16 h pour
Le Tour du monde en vélo d'appartement (Elytis).

 
 
 
   
 Et, si son agenda le permet, Estelle Cournez
nous rejoindra pour Sur les traces de l'Allier (Tomacom),
qui sera alors tout juste sorti de l'imprimerie
 
 
 
 
 

samedi 21 novembre 2015

Le corbeau, etc.

Dominique Descamps, Le Corbeau et
le fromage, Les Grandes personnes, 20 €
Géraldine était en pause. Alors, ni une ni deux, le libraire s'est glissé dans le rayon des enfants. Il en a ramené deux albums rigolos et qu'il prend la responsabilité de conseiller.
Le Corbeau et le fromage pour commencer, une fable dont le titre vous rappelle évidemment quelque chose. Seulement, Dominique Descamps, son auteur féminine, a imaginé ce qui s'est passé après le célèbre drame du lâcher de fromage... Cela démarre ainsi :

" Maître corbeau, sur un arbre perché
[rien de neuf jusqu'à présent. Puis :]
En ce jour se met à chanter :
O Sole mio, que je me trouve beau !
[Et de continuer :]
Ce jour-là, allez savoir pourquoi,
Un fromage s'en vient par le sous-bois.. "

Vous l'avez compris. La fable a mis ses personnages à l'envers. C'est le corbeau qui trinque, cette fois.
Quant à Alain Serres et Martin Jarrie, ils se sont appliqués, eux, à imaginer ce que nous avons dans la tête. Littéralement. Cela donne un certain désordre (il faut le dire) d'objets, de rêves, de grimaces, de sourires. Et un espace secret.
Le secret de chacun d'entre nous.
Les deux albums rigolos conviennent aux enfants à partir de six ans.


Alain Serres, Martin Jarrie, Têtes de bulles,
Rue du monde, 36 pages, 17 €

vendredi 20 novembre 2015

L'Amour des livres est là

 
Tous les ans à cette période, A la Page vous offre L'Amour des livres,
un guide des parutions de fin d'année.
Le voici arrivé.
Il se trouve à l'entrée.
Sur le comptoir.
Près du divan rouge.
Partout...
Beaux-arts, histoire, nature, littérature,
cuisine, photographie, voyage, jeunesse...
la sélection est généreuse.
 
 
 

jeudi 19 novembre 2015

Sur les routes d'Auvergne et d'ailleurs

Edith Wharton, La France en automobile,
traduit de l'anglais ('Etats-Unis) par
Jean Pavans, préface de Julian Barnes,
Mercure de France, 174 pages, 16,80 €
" Vichy, même parmi les villes française, se distingue comme spécimen singulièrement parfait de ce que peut accomplir la fierté municipale. De sa large promenade bordée de platanes, flanquée des brillantes façades d'hôtels, et des arcades du casino, jusqu'au parc sur l'Allier, et les amples boulevards de ceinture, elle arbore, à chaque tournant, le même air pimpant des vacances, le rouge et mauve des graviers égaux, les bordures de fleurs éclatantes, les boutiques joyeuses, les bancs ombragés, les cafés avenants. Même les stations de fiacres, avec l'élégance de leurs victorias et de leurs vis-à-vis tirés par des bidets charnus en harnais à clochettes, semblent faire partie d'une cité de rêve où tout ce qui est ordinairement sordide et misérable a été touché par la baguette magique de la netteté (...)
En route, je m'en souviens, nous avons dû éprouver bien des regrets ; le moindre n'étant pas d'avoir dû mettre en simple parenthèse la charmante et parfaite petite ville de Lapalisse sur la Besbre, où la masse couverte de lierre du château féodal des comtes de Chabannes, surplombant un méandre de la rivière compose un tableau saisissant avec les maisons pittoresques à ses pieds. "
La visiteuse qui s'exprime ainsi n'est autre que la romancière états-unienne Edith Wharton, après le tour de France qu'elle effectua en 1907 dans une Panhard et Levassor d'occasion.
Publié par le Mercure de France sous le titre La France en automobile, le livre n'avait jamais été traduit en français. Dans ce récit de voyage au ton familier, Edith Warton manifeste son goût combiné de l'automobilisme sur les petites routes désertes et celui de la France des régions au début du XXe siècle. Son regard, nourri de culture, lui propose des associations d'idées originales et jamais gratuites.
Edith Wharton, vers 1905

mercredi 18 novembre 2015

Ce que la vie signifie pour moi

Jack London, Ce que la vie signifie
 pour moi, traduit de l'anglais par Moea Durieux,
Préface de Francis Combes,
Les éditions du Sonneur, 48 pages, 8 €
Sous ce titre, fort suggestif, les éditions du Sonneur lancent une collection de semi-poche qui promet.
Consacrée à des textes brefs, elle est placée à l'enseigne de Jack London et de son manifeste, plein de d'énergie, de rage et d'idéaux, qu'il termina en novembre 1905.
Quatre titres ont paru jusqu'à présent, parmi lesquels le librairie est heureux de retrouver  
avec  Une histoire de tempête, Hubert Mingarelli, l'auteur (notamment) de l'excellent roman L'Homme qui avait soif*.
La collection Ce que la vie signifie pour moi est d'une présentation soignée, tant dans ses couvertures typographiques que dans ses pages intérieures.
Le librairie ne répétera jamais assez combien il apprécie ce don que fait, que devrait toujours faire, l'éditeur à son lecteur.
Les autres titres parus sont Tendres rumeurs, de Dominique Sigaud, et Depuis qu'elle est morte elle va beaucoup mieux, de Franz Bartelt.
Hubert Mingarelli, Une histoire
de tempête, 48 pages, 8 €





* Disponible en J'ai Lu






mardi 17 novembre 2015

Conférence Théodore Monod à Vichy

Théodore Monod (D.R)
 
L'association Théodore Monod,
qui fête son troisième anniversaire,
accueillera Ambroise Monod
samedi 28 novembre à 18 h,
au temple protestant,
10, rue Max Durand-Fardel,
pour une conférence ouverte à tous et intitulée
" A la rencontre de Théodore Monod,
son œuvre, son action, sa pensée. "
 Grand spécialiste des déserts,
Théodore Monod (1902-2000)
s'est consacré sa vie durant
aux sciences de la nature, sans
négliger l'humain. Auteur de plusieurs centaines d'articles, essais, préfaces et livres,
le grand public l'a découvert à l'occasion de la réédition, en 1989, de Méharées,
par Actes Sud.
 
Théodore et/ou Ambroise Monod (D.R.)
 
" Homme engagé, il militait contre tout ce qui, selon lui, menace ou dégrade l'homme :
la guerre, la corrida, la chasse, l'alcool, le tabac, la violence faite aux humbles. "
(extrait du dossier de presse)
 
Ambroise Monod, fils de Théodore, est théologien et plasticien,
co-auteur, avec Mauricette Berne, de Théodore Monod, archives d'une vie (Chène).
 
Ambroise Monod dans son atelier  (D.R.)
 

lundi 16 novembre 2015

samedi BD (10)

Le choix de Géraldine pour cette dixième édition
n'était autre que celui-ci :
 
Zep, What a wonderful world,
Delcourt, 176 pages, 24,90 €


Chloé Cruchaudet, Ida : l'Intégrale,
Delcourt, 184 pages, 29,95 €

Richez et Efix, 12 rue Royale,
Grand angle, 78 pages, 18,90 €

Pierre Lemaître/ Christian de Metter,
Au revoir là-haut, Rue de Sèvres,
168 pages, 22,50 €

Anthony Pastor, Le Sentier des reines,
Casterman, 128 pages, 20 €
 

dimanche 15 novembre 2015

Arendt poète

Hannah Arendt, Heureux celui
qui n'a pas de patrie. Poèmes de
pensée, traduit de l'allemand par
François Mathieu. Edition établie,
annotée et présentée par Karin Biro,
Payot, 240 pages, 20 €
Les poèmes qui forment ce volume n'avaient pas échappé à la vigilance des spécialistes, observe Karin Biro dans sa présentation. Mais ils ne furent jamais vraiment pris au sérieux. Une philosophe peut-elle être aussi poète ?
Poser la question c'est y répondre par la négative tant, depuis le XXe siècle, les domaines, les compétences, les activités elles-mêmes ont volé en éclats et se présentent en miettes, de plus en plus minuscules. Un géographe n'est pas un historien , ni un historien un ethnologue, ni un ethnologue un anthropologue... Inutile d'allonger la liste.
Seulement, voilà. L'humain est parfois plus complexe et, aussi bien, plus riche. Les poèmes jalonnent toute la vie d'Hannah Arendt (1906-1975) et son œuvre philosophique elle-même
" se nourrit de la parole des poètes ". C'est pourquoi  le sous-titre de ce recueil est particulièrement bien choisi et suggestif : Poèmes de pensée.
Au reste, ce sont des pièces que tout un chacun peut comprendre. ils disent ce que dit depuis le début la poésie : l'amitié, l'amour, le temps, la mort. Il en est même un qui s'intitule Sur un air de chanson populaire. Il commence ainsi :

Quand nous nous reverrons,
Les lilas blancs refleuriront,
Je t'envelopperai dans mes coussins;
Tu ne manqueras plus de rien.

Nous nous  réjouirons
Que le vin âpre et sec,
Que les tilleuls qui sentent bon
Nous trouvent encore l'un près de l'autre.
(...)

Hannah Arendt, s.d.
DR  Hannah Arendt Trust

samedi 7 novembre 2015

Connaissons-nous Simone de Beauvoir ?

François Soustre, Simone de Beauvoir.
Romantique en Corrèze, N140,
118 pages, 17 €
On croyait peut-être tout connaître de Simone de Beauvoir. Que nenni.
Deux livres, fort différents d'inspiration et d'écriture,
n'en jettent pas moins un éclairage nouveau sur l'auteur
du Deuxième sexe.
François Soustre, d'abord, s'intéresse aux années de jeunesse de Simone,  et pas n'importe où : près d'Uzerche,
à Meyrignac où sa famille possédait une propriété.
Son livre s'intitule Simone de Beauvoir. Romantique en Corrèze.
Il est entrecoupé de nombreux passages extraits des Mémoires d'une jeune fille rangée et conduit dans l'intimité de la vie familiale.
C'est une autre période et une autre perspective, guère moins intime, qu'aborde Marie-Jo Bonnet. S'appuyant sur la correspondance et des rencontres personnelles dans les années 1970, Simone de Beauvoir et les femmes fait apparaître une Beauvoir dissimulée derrière ses messages féministes bien connus et le couple officiel qu'elle formait avec Jean-Paul Sartre. " Beauvoir a-t-elle floué son public en n'assumant pas sa véritable personnalité ? Et pourquoi continuons-nous de la voir comme une référence du féminisme contemporain, alors qu'elle est si divisée dans son rapport avec les femmes ? ", demande l'auteur.

Marie-Jo Bonnet, Simone de Beauvoir
et les femmes, Albin Michel,
344 pages, 22 €

vendredi 6 novembre 2015

Promenons-nous dans les bois

Olivier Rolin, A y regarder de près,
Gravures d'Erik Desmazières,
Seuil, 128 pages, 25 € 
" Vue du dessus (et c'est ainsi qu'elle s'offre en général au regard du cueilleur de champignons), la girolle ne fait pas tant de falbalas. C'est un plateau ou chapeau bosselé, déprimé en son centre, aux bords irrégulièrement échancrés, ourlés et recourbés en vague, marqué souvent de piqûres et de menues balafres, revêtu d'une peau épaisse, douce au toucher, couleur de parchemin ou de vieil os. (...) Les Russes, d'ailleurs, chez qui la fréquentation des champignons est une seconde nature, ne l'appellent-ils pas, en raison de sa couleur mais aussi de la ruse avec laquelle elle sait se dissimuler, lissitchka, petite renarde ? Lissitchka, c'est pour moi le nom donné à une femme aimée : ce qui me confirme dans l'idée qu'il y a dans la girolle quelque chose de gracieusement féminin. "

Olivier Rolin, A y regarder de près

Bart Buyck et Jean-Marie Polese,
Le Petit traité Rustica des Champignons,
Rustica, 192 pages, 19,95 €

jeudi 5 novembre 2015

Chanson française

Félicien Brap, Flora McLellan, Rémi Vannier,
La Boîte à quiz Chanson française, Marabout, 15,90 €
Trouvez l'interprète, cherchez
la fin de la chanson, mimez,
chantez, jouez !
1200 questions vous permettront de vérifier votre connaissance de la chanson française des années
1960 à nos jours !
Cette merveille, qui vous permettra de vous remettre à niveau, ou de le maintenir, se trouve dans un coffret
qui contient
250 cartes portant des questions
et un livret de 16 pages
Faites rouler le dé et commencez !
Cinq périodes sont concernées : Les années 60, Les années 70,
Les années 80, Les années 90,
Les années 2000.
De deux à vingt personnes peuvent jouer.
L'éditeur l'affirme.
Révisons nos leçons sans plus tarder 
grâce à cette petite vidéo
bien dans la note (évidemment) 
et revenons plus forts sur le tapis de jeu.



 

mercredi 4 novembre 2015

Turqueries

Une enfance turque. Récits indédits
recueillis par Elif Deniz, Bleu autour,
336 pages, 26 €
 
La Turquie fait la une des journaux ces temps-ci.
Mieux, nul doute, que par le journalisme, nous pouvons l'interroger de l'intérieur grâce à l'anthologie de récits d'enfance que publient les éditions Bleu autour, nos voisines et amies de Saint-Pourçain-sur-Sioule.
Trente-trois auteurs, pas tous nés en Turquie, ont livré à Elif Deniz leurs souvenirs des années 1930 à 1980. " La mosaïque de leurs récits,  où se mêlent l'intime et l'histoire, dessine une Turquie plurielle et en mouvement. (...) On est en Orient, en Occident. On rit, on pleure " et on entend parler plein de langues différentes.
Le volume est, comme toujours chez Bleu autour, bien mis en page ce qui n'est pas si courant dans l'édition actuelle. Le libraire apprécie, et les photographies en noir et blanc sont émouvantes.
Le libraire a remarqué à ce propos que la classe de l'école primaire Altinbakkal à Istanbul, photographiée page 144, ressemblait comme deux gouttes d'eau à la sienne, à Paris. Quand il était petit, bien sûr.

                                                                                  *

" On nomme ' turqueries ' des œuvres ou des objets qui traduisent une conception européenne du monde turco-ottoman. Représentation visuelle ou littéraire de son objet supposé, la turquerie reflète surtout le milieu culturel dont elle émane ", écrit Haydn Williams. 
Le livre  qui paraît sous ce titre chez Gallimard raconte la fascination exercée au XVIIIe siècle par les récits de voyage, les œuvres d'art, les costumes et les figurines provenant de Turquie.
Une invitation au rêve servie par une très riche iconographie, finement reproduite.


Haydn Williams, Turquerie, traduit de l'anglais par
Patrick Hersant, Gallimard, 240 pages, 49 €
                                       *

Il y avait, en somme, déjà de la turquerie dans Zone, le précédent roman de Mathias Enard, le lauréat du prix Goncourt 2015 pour Boussole
Son terrain, ici encore et notamment, est Istanbul.
Les rapports entre Orient et Occident en sont, en tous cas, l'un des principaux sujets.


Mathias Enard, Boussole,
Actes Sud, 400 pages, 21,80 €









mardi 3 novembre 2015

Des prix

 
 
Cela s'appelle une semaine chargée :
 
2 novembre
Prix Décembre
 
3 novembre
Prix Renaudot Essai
 
3 novembre
Prix Goncourt
 
4 novembre
Prix Femina étranger
 
4 novembre
Prix Interallié
 
4 novembre
Prix Femina
 
 novembre
Prix Femina Essai
 
5 novembre
Prix Médicis
 
5 novembre
Prix Médicis étranger
 
6 novembre
Prix Médicis Essai
 
... et toujours
La Maison-Guerre,
de Marie Sizun
Prix des Lecteurs A la Page
 
 
Dix minutes à perdre,
de Jean-Christophe Tixier,
Prix Goupil des Jeunes lecteurs A la Page