mercredi 6 avril 2016

Du bon temps

Aujourd'hui, le blog se met en congé.
Ne soyez pas tristes,
il reprendra du service dès le 12 avril.

(" Adieu, pauvre bibi. Continue à t’amuser, pendant que tu es jeune ;
il faut prendre du bon temps quand on le peut. "
 Gustave Flaubert : Correspondance
 
 
Les portes de la librairie
restent cependant grandes ouvertes
 
.

mardi 5 avril 2016

L'amour à Paris

Thierry Soufflard, Où s'embrasser
à Paris, Parigramme, 144 pages,
9,90 €
En même temps qu'un classique Petits et grands musées de Paris, les bien nommées éditions Parigramme, proposent un
Où s'embrasser à Paris.
Celui-ci a la préférence du libraire, personne n'en sera désormais surpris.
On pourrait objecter qu'il n'y a pas besoin de guide pour savoir où s'embrasser et que, en outre, on peut s'embrasser en de nombreux endroits, sinon partout par crainte d'un trop grand désordre, à Paris et ailleurs. 
Mais l'on peut aussi jouer le jeu et étudier les suggestions de Thierry Soufflard, l'auteur dudit guide.  En voici trois sur la bonne centaine qu'il contient.
On peut commencer par  " se la jouer comme Arletty " (page 100) sur un pont du canal Saint-Martin, transformé en pont des Soupirs.
On peut continuer à s'embrasser sous les jets d'eau du parc André Citroën (page 56). Mais l'été.
On peut finir par se bécoter dans le square des Batignolles - où le libraire, pour révéler un secret, s'exerça un mois d'automne, saison où les feuilles sont les plus belles (page 128).
Les parcours et les lieux propices aux bisous indiqués dans Où s'embrasser à Paris sont parfois un peu trop exposés ou fréquentés.
Là encore, ne soyons pas chagrins : Paris est tout petit pour ceux qui s'aiment d'un grand amour, comme disait Prévert, mais il reste quand même énormément de place pour improviser.




lundi 4 avril 2016

Hommes de plume et poids plumes

Daniel Rondeau, Boxing-club,
Grasset, 138 pagesn 14 €
Bien que la librairie soit un sport de combat, le libraire ne connaît rien à l'art de la boxe et il n'a jamais vraiment rencontré  non plus de confrère qui soit boxeur.
C'est pourquoi il est très impressionné d'apprendre qu'un écrivain comme Daniel Rondeau pratique la boxe. D'écrivain boxeur, il n'avait entendu parler que d'Arthur Cravan en France. Et aux Etats-Unis de Jack London et Ernest Hemingway, le partisan des corridas.
Le libraire a appris dans Boxing-Club que " le noble art pouvait être le royaume de l'injustice ", comme le soutient Jean-Michel Hamicaro, classé 9° européen et 50° mondial, un copain de Daniel Rondeau. Le libraire n'avait jamais entendu dire cela de son propre métier.
Et il a encore appris que, sur un ring, " il arrive même que le vainqueur, parfois aussi mal en point que son adversaire, se déplace vers le coin du vaincu, affalé les bras en croix sur son tabouret, pour prendre de ses nouvelles. "
D'où, justement, le noble art.
Ce dont se souvient en revanche le libraire, ce sont les bagarres homériques de Martin Eden, le personnage du chef-d'oeuvre de Jack London.
Inoubliable cette ruelle où, chaque soir, Martin vient défier le caïd local et reçoit rouste après rouste avant de triompher enfin.
Ah ! nous autres libraires sommes bien plus pusillanimes.


Jack London, Martin Eden,
traduit de l'américain par Francis Kerline,
Libretto, 456 pages, 11,80 €



dimanche 3 avril 2016

Poésie Gallimard

La collection Poésie Gallimard fête les cinquante ans de sa création.
Elle compte aujourd'hui cinq cents titres à son catalogue.
Collection de poche de recueils poétiques français ou étrangers, parfois publiés en bilingue (il sont trente-neuf dans ce cas), chaque volume reprend des titres déjà publiés au format courant, venant tantôt du fonds Gallimard, tantôt de chez d'autres éditeurs.
Pour donner un petit coup de fouet à la vénérable collection, plusieurs poètes vivants viennent d'y faire leur entrée.
Citons James Sacré (Figures qui bougent un peu et autres poèmes) ; Vénus Khoury-Ghata (Les Mots étaient des loups) ;  Jean-Pierre Lemaire (Le Pays derrière les larmes) ou encore Olivier Barbarant, avec les vers suivants tirés de ses Odes dérisoires :

Une rue calme on n'entend guère que le bourdonnement des
     portes électriques entre deux passages de motos
C'est Paris dans l'ennui d'un mois de juin pluvieux
Par la fenêtre ouverte passe une main de vent venant jusqu'à
     la table agiter un journal
La nuit à l'aveugle y feuillette les nouvelles abandonnées


Olivier Barbarant, Odes dérisoires
et autres poèmes, Poésie Gallimard,
189 pages, 7,20 €