samedi 30 septembre 2017

Si loin, si près

En compagnie du poète Azad Ziya Eren
(entouré par Luc Baptiste et Elif Deniz Ûnal),
ce 30 septembre 2017.
Un grand merci
 

 
 

jeudi 28 septembre 2017

Ils sont invités

Tandis que nous recevrons Azad Ziya Eren samedi après-midi,
Christine Jordis
sera notre prochaine invitée, le SAMEDI 26 NOVEMBRE à 15 h.
pour Automnes, son dernier essai

 
Extrait :
 
« La vieillesse », dit-on, comme s’il n’y en avait qu’une !
 En réalité, il y en a plusieurs. À chacun de trouver la sienne.
Mais la société a posé un chiffre sur vous, comme un dossard sur le dos d’un coureur.
 Le chiffre fait loi. Vous l’atteignez : vous voilà
dans une case ou dans une cage… 
Rassurez-vous, tout n’est pas perdu.
Vous constituez un marché rentable. On va s’occuper de vous.
Vous choyer. Vous solliciter. Les profiteurs sont maintenant
lancés à vos trousses, prêts à tout pour vous convaincre
et vous vendre leur camelote.
Vous voilà prisonniers de l’idéologie ambiante,
fin prêts pour la consommation. "

mercredi 27 septembre 2017

Loin de Saint-Germain-des-prés

Paul Bedel, avec Catherine Boivin, Nos vaches
sont jolies parce qu'elles mangent des fleurs,
Albin Michel, 234 pages, 18 €
" La page d'un cahier, celui que j'écris tous les soirs, ou les pages d'un livre, c'est comme un champ !
 Oui ça d'accord, un petit clos d'un paysan au naturel, qui n'a rien ajouté à sa vie. Un petit espace pour planter quelque chose en espérant récolter un peu et semer à la volée ! Surtout pas droit, pas n'importe comment quand même mais pas droit complètement.
Le stylo, le papier, ça s'efface à un moment comme les photos et ça, ça veut dire que ça vit, que ça peut disparaître. Cela peut disparaître parce qu'après toi tes descendants brûleront peut-être tes gribouilles, tes carnets de pensées et tes cahiers de vie et tun'en sauras rien, ou parce que dans ton grenier à un moment l'humidité viendra bouffer les pages que tu auras mis une vie à écrire. Bouffer tes souvenirs et ta mémoire. "
Ces lignes sont extraites du troisième livre d'un inconnu de Saint-Germain-des-Prés (depuis qu'il ne s'y trouve plus de vaches), Paul Baudel, paysan, né en 1930 dans la péninsule du Contentin.
Monsieur Paul y raconte ses années de vieillesse et son expérience du travail de la terre, son expérience des nuits, des bruits qui " viennent rôder aux falaises ", des grandes marées. " Les mouettes, à la fenêtre quand je suis dans mon lit, m'habillent et décident de ma journée, pas besoin d'agenda ! ".

Suivons un instant monsieur Paul.

mardi 26 septembre 2017

Du rififi chez les loups

Arthur Lenormant, Sandrine Monnier, Le Loup, le
libraire et l'éditeur, Thomas jeunesse, 12,90
La sociologie des librairies, des maisons d'édition et le comportement des loups croqués d'un coup d'un seul pour les enfants de six-sept ans, il fallait s'y risquer !
Sandrine Monnier, pour les illustrations, et Arthur Lenormant pour le texte, y sont parvenus. Superlativement.
Précisons d'entrée que l'histoire est ici narrée du point de vue du loup, lassé du rôle qu'on lui fait endosser dans la littérature enfantine (et sans doute ailleurs) : le loup est une grosse brute sanguinaire qui ne pense qu'à satisfaire ses longues dents et sa grosse bedaine poilue. Alors que le loup a changé, que le loup aime maintenant les carottes, les salades et les poireaux et qu'il sait (à peu près) se contenir lorsque passe près de chez lui un agneau. Et personne ne le voit, personne ne s'en soucie.
Que fait le loup qui aime les légumes ?
Il se rend à la librairie " Jolis mots " où travaille Mademoiselle Rigourdine. Mais là, surprise : qu'avise-t-il au rayon jeunesse ? Rien que des livres humiliants pour le loup. Des livres qui ont pour titre : Mon gentil petit loup, Chasse au loup, Rire du loup, Petit loup a peur du méchant Chaperon rouge et autres lénifiantes billevesées qui ne parlent pas du vrai caractère, du caractère crâne du loup.
C'en est trop ! Monsieur Loup voit rouge. Il file chez un éditeur et ... ne comptez pas sur nous pour raconter la fin d'une histoire palpitante, aussi justement observée, et  dont les auteurs, manifestement, connaissent de près libraires et librairies. Ce qui n'est pas une mince qualité.
L'album s'intitule Le Loup, le libraire et l'éditeur. Immanquable.

Ce que le loup ne veut plus voir



lundi 25 septembre 2017

Vita la jardinière

Vita Sackville-West, Journal de mon jardin,
traduit de l'anglais et préfacé par Patrick
Reumaux, illustrations Arthur Harry Church
et Xavier Carteret, Klincksieck, 386 pages,
17,50 €
L'excellente collection " De Natura Rerum " que publient les éditions Klincksieck, plusieurs fois approuvée par le libraire, s'enrichit d'un nouveau titre : Journal de mon jardin, de Vita Sackville-West (1910-1982). Femme de lettres anglaise à l'exubérance attachante, comme dit son éditeur, de nombreux romans signées d'elle sont disponibles en français. Aussi était-il amplement justifié, au milieu des redites et des republications abusives, 
de présenter une autre facette de la tendre amie
de Virginia Woolf : Vita, la jardinière.
Elle opéra dans le jardin du château de Sissinghurst et tira de sa pratique des chroniques consacrées à ses fleurs préférées et à toutes sortes de considérations relatives aux serres, aux haies, au sens de la couleur, aux jardins miniatures.  Son livre suit les
saisons, comme il se doit,
 et marie l'horticulture à  la littérature.
Pour faire naître le livre que nous avons aujourd'hui en main, tout le monde a produit un travail impeccable : son auteur, son traducteur (Patrick Remaux), ses illustrateurs (impossible de résister à aussi poétique couverture). Mais aussi, le libraire le signale,  l'éditeur et son imprimeur. Voilà qui nous venge de divers travaux  légèrement sabotés, carrément cochonnés, non ?

Vita Sackville-West

dimanche 24 septembre 2017

L' invité du 30 septembre


La revue en ligne En attendant Nadeau vient de publier un bel article sur Azad Ziya Eren, qui sera notre invité samedi 30 septembre à 15 h 30, suite à son invitation au festival " Etonnants voyageurs " de Saint-Malo.
Vous pouvez le lire en cliquant ici :

https://www.en-attendant-nadeau.fr/2017/07/15/azad-ziya-eren-instituteur/