samedi 26 novembre 2016

Samedi BD (19)

Le prochain SAMEDI BD, dernier de l'année 2016, aura lieu le 10 décembre prochain.
En attendant, Géraldine avait évoqué les cinq albums suivants
lors de la dix-neuvième édition :
 
Pénélope Bagieu, Culottées 1,
Gallimard, 142 pages, 19,50 €

Christian De Metter, Nobody,
Noctambule, 74 pages, 15,95 €

Maël et Kris, Notre Amérique,
Futuropolis, 58 pages, 16 €


Marc-Antoine Mathieu, Otto. L'homme réécrit,
Delcourt, 82 pages, 19,50 €

Campi et Zabus, Magritte.
Ceci n'est pas une biographie, Le Lombard,
64 pages, 14,99 €
 
 
 

vendredi 25 novembre 2016

Connaissez-vous Martin Buber ?

Dominique Bourel
Directeur de recherche au CNRS
et auteur de la biographie
Martin Buber, sentinelle de l'humanité

 
prononcera une conférence
sur le grand philosophe du dialogue
 Martin Buber (1878-1965)
intitulée :
De vienne à Jérusalem :
Martin Buber un humaniste de notre temps
DIMANCHE 4 DECEMBRE A 17 HEURES
au Temple protestant
10, rue Max Durand-Fardel à Vichy.

La conférence est organisée par
l'association Théodore Monod, l'Amitié judéo-chrétienne de Vichy
et l'association Anne Frank.
Son entrée est libre.



jeudi 24 novembre 2016

La nouvelle vie des plantes

Jacques Tassin, A quoi pensent les plantes ?,
Odile Jacob, 155 pages, 19,90 €
Peut-on réfléchir non pas sur les plantes, les feuilles, les fleurs, mais en se mettant dans la peau, si l'on ose s'exprimer ainsi, des plantes, des feuilles, des fleurs ?
Jacques Tassin, chercheur en écologie végétale, s'est avancé sur ce terrain, ouvrant de jolies avenues sur la sensibilité des plantes, sur leur capacité de mouvement et de communication, et sur l'ensemble des dispositions qui les lient à leur milieu.
Le libraire a notamment relevé un passionnant chapitre V, consacré à la temporalité, mais oui Monsieur, mais oui Madame, chez les plantes :
" La dimension temporelle du végétal nous échappe. Celui-ci se révèle toujours croissant, inachevé, ballet vivant obéissant de surcroît à une temporalité très éloignée de la nôtre. Car le temps de l'homme et celui du végétal ne sont ni synchrones, ni contemporains ni même semblables... Aussi ne pouvons-nous imaginer le temps de la plante à sa vraie mesure. De la plante, nous ne percevons jamais qu'une apparence statique et indifférente, figée dans la forme et les couleurs qu'elle revêt à l'instant où notre regard s'y pose.
De sorte que nous ne parvenons jamais à envisager tout à fait la manière intime dont chaque plante glisse dans la coulée du temps, un temps qui se révèle particulièrement multiforme. "
Emanuelle Coccia, maître de conférence à l'EHESS -- un poste qui ne semble pas lui avoir aliéné la nature -- semble avoir suivi un chemin parallèle, mais dans des termes philosophiques ambitieux. Déjà auteur de La Vie sensible, il s'attache à donner aux végétaux une place qui leur a été longtemps refusée dans la métaphysique à travers une théorie de la feuille, de la racine et de la fleur. 
Celle-ci, écrit Coccia, " est tout d'abord un attracteur : au lieu d'aller vers le monde, elle attire le monde vers elle. Grâce aux fleurs, la vie végétale devient le lieu d'une explosion inédite de couleurs et de formes, et de conquête du domaine des apparences. "

Emanuele Coccia, La Vie des plantes. Une
métaphysique du mélange, Rivages,
192 pages, 18 €

mercredi 23 novembre 2016

La simpicité en littérature

" J'aime l'écrivain au style nu. J'aime la simplicité dans la littérature. J'aime les gens simples, car c'est signe qu'ils sont humains. C'est difficile d'être simple. C'est facile d'être compliqué (...)
La voie de la perfection, c'est de se rendre de plus en plus simple. "

-- Malcolm de Chazal, " Le simple et le nu ", Comment devenir un génie, Philippe Rey, 2006

Portrait d'Emile Verhaeren, par Théo van Rysselberghe (1915)

mardi 22 novembre 2016

Séduire à la Belle Epoque

Patrice Rötig, responsable des éditions Bleu autour,
 sera présent au 5 de la rue Sornin
SAMEDI 3 DECEMBRE à 16 heures
pour présenter l'une des dernières parutions
de la maison d'édition de Saint-Pourçain :
De la séduction...
Ce beau livre est tout autre chose qu'aguicheur,
quoique fort attirant. A travers la reproduction
de plus de 300 cartes postales de la Belle Epoque
et des années folles,
il nous propose une promenade légère et érudite à la fois
sur le thème de la rencontre, du désir, de sa soudaineté,
de son assouvissement conjugal
... mais pas seulement.
Sous la direction de Marie-Paule Caire-Jabinet
et après une préface signée Marie-Hélène Lafon,
Corinne Legoy,Alain Quella-Villéger,
Juliette RennesMarianne Rötig, Aïcha Salmon,
Christelle Taraud et Sylvain Venayre
ont tour à tour apporté leur pierre à  ce bel édifice.
 
 
Notons, enfin, que la rencontre se terminera autour d'un verre
de Ficelle de Saint-Pourçain 2016.

lundi 21 novembre 2016

Arthur Cravan, amoureux transi

Arthur Cravan, Trente-cinq lettres à Sophie Treadwell,
édition, retranscription et notes de Bertrand Lacarelle,
Cent pages, 36 pages, 15 €
" Ce vendredi,
Chère Sophie,
Toujours rien de toi. Dois-je t'aimer ? graves problèmes. Tu sais que si tu ne reviens pas dans deux mois je partirai pour ne plus revenir. Je me prends de haine pour New-York. Cette grande ville est extrêmement dangereuse. Je ne devrais peut-être pas employer le mot dangereux car j'ai trop de volonté et rien ne saurait m'écraser. C'est une ville qui est construite pour les masses, pour canaliser les foules : l'individu disparaît. Hier encore j'observais les automobiles s'avancer par colonnes et je songeais à la charmante émancipation du fiacre parisien. Naturellement, je ne veux pas plier et c'est des luttes épuisantes entre mon cœur et la métropole. Et puis, tout le monde a peut-être une âme mais tout le monde n'a pas une destinée. Tu as dû remarquer, si tu as un peu d'instinct, que je ressemble aussi peu que possible à tout le monde. (...) "
Ceci est un extrait de l'une des trente-cinq lettres adressées par Arthur Cravan à Sophie Treadwell. Arthur Cravan (1887-1918), neveu d'Oscar Wilde, boxeur, séducteur, organisateur de scandales et poète sui generis. Sophie Treadwell (1885-1970), journaliste américaine, future dramaturge à succès, nous apprend Bertrand Lacarelle en ouverture à ce livre que proposent les éditions Cent pages
Cent pages dont le catalogue est d'une constante originalité. Une vraie originalité, qui explique sans doute qu'elle ne se vaut jamais la une des gazettes.
L'ouvrage, hardiment typographié, se présente sous une gaine de papier cristal et comporte photographies et fac-similés de documents d'époque. Histoire de restituer un peu de l'esprit de Cravan lui-même. Une parfaite réussite qui, comme l'indique ironiquement son éditeur,
" a certainement sa place dans la surproduction contemporaine ".

dimanche 20 novembre 2016

Léonard Cohen dans l'ombre de nos nuits

" J'écoutais en boucle dans mes oreillettes
la voix grave et ombreuse de Leonard Cohen
me murmurer Dance Me To the End of Love,
caresse et mantra tout à la fois. "
 
 Gaëlle Josse, L'Ombre de nos nuits (page 31)
 
En manière de remerciement à Gaëlle Josse,
le libraire vous propose ce dimanche 
d'écouter Léonard Cohen (1934-2016),
récemment parti dans l'ombre de nos nuits.