samedi 18 juin 2016

Présence de Marie-Hélène Lafon

Marie-Hélène Lafon était au rendez-vous, et comment ! hier au soir, 5, rue Sornin.


Interrogée par Luc Baptiste devant de nombreux lecteurs-amis, elle a lu des pages d'Histoires, son recueil de nouvelles et répondu aux questions de l'assistance, précisant toujours mieux son aventure dans le langage au cours de ces deux heures de rencontre.


Rencontre pleine, d'un dynamisme, d'une énergie, que ne sont pas prêts d'oublier tous ceux qui étaient présents. Et qui l'en remercient chaleureusement.



vendredi 17 juin 2016

Les citations du jour (6)

André Breton
" Mais où sont les neiges de demain ? "
 
André Breton

" Je ne supporte pas que l'on me dise d'attendre les bons résultats : j'attends impatiemment de bons
débuts. "

Henry David Thoreau

" Pour l'essentiel, écrire diffère peu de parler. "
 
Charles Juliet

" Soixante-deux mille quatre cents répétitions font une vérité. "

Aldous Huxley

" Comme on fait son rêve, on fait sa vie. "

Victor Hugo

" On désigne l'esprit d'un temps par sa langue. "

Victor Klemperer

" Le beau est toujours bizarre. Je ne veux pas dire qu'il soit volontairement, froidement bizarre, car dans ce cas il serait un monstre sorti des rails de la vie. Je dis qu'il contient toujours un peu de bizarrerie, de bizarrerie naïve et non voulue, inconsciente, et c'est cette bizarrerie qui fait particulièrement le beau. "

Charles Baudelaire

jeudi 16 juin 2016

L'art du titre

Gilles Ortlieb, Et tout le tremblement,
Le Bruit du temps, 152 pages, 18 €
" Demenagerseul.com : est-il possible de dire davantage en moins de place ? "

Et ceci, observé par Gilles Ortlieb errant parmi les rayons :

" Après un tour rapide dans quelques librairies (à la recherche d'un petit livre de James Agee sur Brooklyn), difficile de ne pas être frappé par la prolifération des titres à l'infinitif sur les tables : Avoir un corps, Plonger, Echapper, Pas pleurer, Voir du pays, Faillir être fatigué, Réparer les vivants, S'abandonner à vivre, Mourir de penser... Et jusque sur la table des essais (Devenir soi, Les guérir, Ne pas subir, Danser sur un volcan, Comprendre le malheur français, Dire nous, Effacer sa trace) et même parmi les nouveautés en poésie : Faire place. Pour s'en tenir à quelques titres parmi les plus récents. "

Gilles Ortlieb, Et tout le tremblement


James Agee, Brooklyn existe,
traduit de l'anglais (Etats-Unis) par
Anne Rabinovitch, Bourgois,
80 pages, 8 €

mercredi 15 juin 2016

La lauréate du Prix des Lecteurs A la Page 2016

Gaëlle Josse, L'ombre de nos nuits,
éditions Noir sur Blanc
... s'appelle Gaëlle Josse, élue au premier tour de scrutin, pour son roman L'Ombre de nos nuits.
Une femme tombe en arrêt dans un musée devant un tableau de Georges de la Tour, Saint Sébastien soigné par Irène.
Cette toile agit sur elle comme un déclencheur d'émotion : elle va revivre, au travers du personnage de la toile, l'amour qu'elle a vécu avec un homme et enfin pouvoir tout lui dire.
L'Ombre de nos nuits vient, par ailleurs, de recevoir le prix France Bleu/page des libraires au mois de mai 2016.
Le jury du prix des Lecteurs A la Page à l'œuvre

mardi 14 juin 2016

Un hiver québécois

Michel Garneau, L'Hiver, hier,
L'Oie de Cravan, 80 pages, 10 €
Michel Garneau est Québécois. Poète, dramaturge, musicien québécois.
Dans son récit L'Hiver, hier il conte son arrivée, alors qu'il est jeune de dix-huit années, dans la famille de sa fiancée jeune de seize années pour y passer les fêtes.
Rien que de banal, en somme. Sauf ce qui fait  un livre, un vrai : l'intensité de son langage et de son regard sur les êtres. Ce n'est d'ailleurs pas tant dans ses localismes patoisants (ils émaillent les pages de Michel Garneau) qu'il faudra en chercher la saveur propre à faire se rouler par terre un Bernard Pivot.
Non, c'est l'agencement des mots entre eux et ce mystère de poésie amoureuse de la vie qu'il ne faut surtout pas chercher à dépecer.
" Je ne voyais pas beaucoup mon amoureuse qui passait son temps avec ses cousines et qui en avait l'air très petite fille tout enveloppée de leurs fous rires et arborant fièrement leurs moues bien boudeuses et leurs petits airs mesquins, lors, je me tenais pas avec elles parce que d'abord elles devenaient bien silencieuses en ma présence et aussi parce que de l'une d'elles j'avais terriblement envie, une campagnarde charnue qui faisait l'effet bébé, on avait envie de la manger ; pas juste moi, tous les mononcles et quelques matantes. "
" Tout ce temps-là, chaque jour, je m'émerveille, ces gens-là, oui, m'émerveillent et parfois m'horrifient, mais m'horrifient merveilleusement... "


Michel Garneau