samedi 16 avril 2016

Jean-Marie Chevrier, Baptiste et la chute

Jean-Marie Chevrier,
Le Dernier des Baptiste, Albin Michel
256 pages, 18 €
Dans ce monde ultra-urbanisé, les campagnes, milieu intermédiaire entre la nature et l'homme, occupent une place secondaire, quand elles en occupent une. 
Jean-Marie Chevrier ne boude pas les campagnes.
Elles sont très présentes dans ses romans ; omniprésentes dans celui qui vient de paraître, Le Dernier des Baptiste.
Sans condescendance, tant s'en faut, ni pathos, avec le souci du détail exact, de la vérité humaine, presque naturaliste, qui caractérise sa prose, toujours sentie.
Nous suivons ici Baptiste, paysan célibataire qui vit avec sa mère, veuve depuis longtemps. Baptiste qui se fait happer
le bras dans sa machine. Baptiste qui consulte Le Chasseur français. Baptiste le vieux garçon. Baptiste qui sort de sa ferme et part pour l'excursion. A Vichy !
Baptiste qui doit finalement vendre ses terres.
Comme dans Une lointaine Arcadie (Prix des Lecteurs
A la Page en 2011) et dans Madame, paru en  2014 (Prix Terre de France), Jean-Marie Chevalier maîtrise parfaitement l'art de la chute. Et le librairie se gardera de révéler la fin de son roman. Une fin aussi luxuriante que les terres de Baptiste pouvaient être arides. Une fin féminine, si l'on peut dire ainsi, car quand survient Monique...
De nous rendre cette chute à la fois crédible et équivoque jusqu'à la dernière ligne est la force de son auteur. 


Jean-Marie Chevrier.
A la Page, 2011

vendredi 15 avril 2016

Samedi BD (14)

Au fait, ce samedi dernier
n'était pas un samedi comme les autres,
mais un Samedi BD.
Et que croyez-vous que Géraldine présenta ?
Ces cinq coups de cœur :
 
Matz Walter Hill Jeff,
Corps et âme, Rue de Sèvres,
136 pages, 18 €
 
Jane Deuxard, Deloupy,
Love story à l'iranienne,
Delcourt/mirages, 142 pages, 17,95 €


Christophe Merlin,
La Ballade de Sean Hopper,
Sarbacane, 157 pages, 22,50 €


Matthieu Bonhomme,
L'Homme qui tua Lucky Luke,
Lucky Comics, 64 pages, 14,99 €

Frederik Peeters, Loo Hui P¨hang,
L'Odeur des garçons affamés,
Casterman, 111 pages, 18,95 €

 
 

jeudi 14 avril 2016

Christine Flament en dédicace

SAMEDI 23 AVRIL, à 15 h 30
 
Christine Flament dédicacera
son dernier livre
 
Carnet de costumes
au Centre national du costume de scène



Christine Flament par elle-même :
 
Auteur-illustratrice d'albums jeunesse et de carnets de voyage, publiés par différents éditeurs,
j'ai ouvert un atelier en Auvergne où je donne des cours de peinture toute l'année, et où j'anime
des stages aquarelle. Une fois par mois, j'organise des cours aquarelle/carnet de voyage dans Paris, Clermont-Ferrand et Vichy. Domaine de prédilection: aquarelle, carnets de voyage.
 


mercredi 13 avril 2016

Un livre à offrir à vos ennemis

Michèle Guilleminot,
Guide de l'orthographe rectifiée,
Studyrama, 14,90 €
Le Guide de l'orthographe rectifiée (à l'usage des professeurs des écoles) vient de paraître.
Le libraire n'aura qu'un mot (enfin, deux) : bon courage !
L' " orthographe traditionnelle " voulait que l'on écrive " absous, absoute ". L' " orthographe rectifiée " donne : " absout, absoute ". Ou " Asseoir " devient : " assoir". " Bonhomie " égale désormais :
" bonhommie ". " Oignon " s'écrit " Ognon " (la même chose que
" grognon "), tandis que " relais " se transforme en " relai ".
Maintenant, un moment de poésie pure avec quelques vocables commençant, au hasard, par la lettre T :
tamtam
tapecul (un), des tapeculs
tartignole
terreplein
têtebêche
thrilleur
tire-fesse (il y n'y en a qu'une), des tire-fesses (on en tire deux)
tirebouchon
traintrain
tsétsé
tue-chien (un), des tue-chiens
tutti (un), des tuttis.

En plus, l'alphabet compte vingt-cinq lettres toutes aussi rigolotes. ( Lettre C : " chowchow",
" chichekébab ", " croquemitaine"...)

mardi 12 avril 2016

Prix Vialatte 2016

Cette année, le Prix Vialatte a été décerné à Eric Laurrent pour son roman Un beau début paru au mois de mars dernier aux éditions de Minuit.
Comme l'héroïne de son livre, Nicole Sauxilange,
Eric Laurrent est né à Clermont-Ferrand.
En 1966 exactement.
Eric Laurrent avait été repéré par Télérama pour sa 
" phrase proustienne, merveilleusement rythmée et digressive, capable d'assumer tout ensemble la narration rocambolesque et les descriptions minutieuses, hyperréalistes même, des corps, des paysages ou des objets, somptueuses comme des toiles peintes, portraits vivants ou natures mortes. "
Le jury du Prix Vialatte a pour sa part déclaré : 
" Eric Laurrent a séduit (...) pour au moins deux raisons. Comme Vialatte, il aime les mots rares et le plus-que-parfait ; comme lui, il peut se dire " notoirement mé-
connu ". Et n'est-ce pas la fonction première d'un prix littéraire que de mettre en lumière une œuvre ? "
Et c'est ainsi que Vialatte est grand, l'Auvergne est grande, Eric Laurrent est grand, le libraire aussi, pourquoi pas. Tout le monde, il est grand.