jeudi 20 avril 2017

Fêtons la librairie !

Une affiche flashy
pour annoncer la Fête de la librairie ce samedi 22.
Avec, à la clé, des marque-pages
et un livre cadeau.
Belle perspective.
 

mercredi 19 avril 2017

Se sentir bien en Vichy

C'est peut-être parce qu'ils sont considérés comme des " livres qui font du bien " (des feel-good books en français rectifié) que les romans d'Aurélie Valognes paraissent au format de poche dans de remarquables couverture... vichy.
Fin observateur, doublé d'un preux philosophe, le libraire ne pouvait manquer de faire le rapprochement entre les deux concepts : celui de se sentir bien et celui de belle station thermale..





Trois titres figurent sur l'étal du libraire,
dont le dernier, au format broché :

Aurélie Valognes, Minute, papillon !
Mazarine, 17,90 €

mardi 18 avril 2017

Mon père chinois

Yan Lianke, Songeant à mon père,
traduit du chinois par Brigitte Guilbaud,
Picquier poche, 128 pages, 6,50 €
Le meilleur premier chapitre de la semaine est signé Yan Lianke. Il tient en un peu plus de deux pages de belle intensité et commence par la question fondamentale : " Qui suis-je ? "
Ce sont les paysans de la région natale de Yan Lianke, gens très simples, et non les lettrés de Pékin, mondains sophistiqués, qui vont l'aider à répondre à son interrogation.
Quand il vit sa mère arriver vers lui dans le bourg de Tianhu, dans le district de Song, il sut qui il était. Elle binait dans un champ au bord du fleuve et avait emprunté une bicyclette pour rentrer plus vite. Une note digne d'Albert Camus.
Né en 1958, Yan Lianke est un des écrivains chinois contemporains les plus en vue et les moins bien en cour. Limogé de l'armée populaire où il s'était engagé en 1979, plusieurs de ses livres ont été publiés par Picquier. Dont Les Quatre livres, terrible évocation du " Grand bon en avant ", qui fit 36 millions de morts. Les courts récits qui forment Songeant à mon père, parlent de la vie des campagnes chinoises. L'autobiographie leur donne un accent de vérité que peu d'ouvrages de fiction savent atteindre.

Yan Lianke, Les Quatre livres,
traduit du chinois par Sylvie Gentil,
Picquier, 416 pages, 20,80 €

lundi 17 avril 2017

Avril, mois des filles ? (2)

Meg Donogue Nous étions les filles de la plage.
Traduit de l'américain par Jeanne Deschamp,
,Mosaïc,, 370 pages, 14,90 €
Le libraire, quand il ironisait (une fois de plus, et ce n'est sans doute pas la dernière, hélas !) à propos des titres de romans qui se publient actuellement, avait oublié celui de Meg Donohue : Nous étions les filles de la plage
Celui-ci vient indiscutablement s'ajouter à la collection de titres comportant le mot " fille ", commencée dans le billet du 11 avril dernier.
Meg Donohue doit être doublement remerciée pour sa contribution. Car l'on se souvient peut-être qu'elle appartenait déjà à la tribu des auteurs de titre à filles, comme le prouve son précédent roman, La Fille qui cherchait son chien (et trouva l'amour), publié chez le même éditeur, Mosaïc.

Meg Donohue, La Fille qui cherchait son chien
(et trouva l'amour), Mosaïc, 320 pages, 13,90 €





dimanche 16 avril 2017

Le jazz en boîte de nuit

Joy Sorman, La Discothèque,
Incipit, 92 pages, 12 €
Nuits zazous dans Paris occupé. " Les garçons ont des bouteilles de Suze à la main, les filles des fume-cigarettes et des verres de bière à la grenadine, ils se pressent par grappes autour de l'imposant juke-box qui trône au centre de la piste. On se bouscule pour imposer son choix de 78 tours -- Earl Hines ou Artie Shaw --, et surtout on danse, on swingue sur des tempos grisants, seul ou en couple (...) ".
Pour Justine, la protagoniste de ce bref récit, " La Discothèque", boîte de nuit à la mode où le jazz mène la danse, est un lieu de résistance et la fête une arme patriotique.
Le récit de Joy Sorman est enlevé, appliqué à faire couleur locale et à évoquer une jeunesse en marge, honnie par l'idéologie de l'armée occupante et de l'Etat français.
Justine passe ses nuits à danser, se donnant ainsi un peu bonne conscience, puisque l'ennemi n'aime pas les rythmes jazzés. A la Libération, elle poursuivra sa vie nocturne au Whisky à Gogo jusque dans les années 1960, où elle se fera le relais du twist.
La collection " Incipit " dans laquelle est publié le livre de Joy Sorman comporte une dizaine de titres. Tous se terminent par un bref dossier concernant l'époque dans laquelle évoluent les personnages et le destin qu'elle leur réserve.