samedi 17 octobre 2015

Bonnes nouvelles


Elles sont éparpillées... mais il y en a.
Comme celles-ci :
Pour la première fois depuis leur apparition, selon le magazine en ligne Archimag, " les livres électroniques enregistrent une très forte baisse de leurs ventes aux Etats-Unis : - 10,1 % au cours des cinq premiers mois de 2015 par rapport à la même période l'année précédente. Selon l'Association of American Publishers (AAP), cette baisse représente une valeur de 610 millions de dollars (540 millions d'euros). "
En France, les versions numérisées des livres ne représentaient en 2014 que 1,6% en valeur des ventes de détail de livres, selon le Syndicat national de l'édition. (Et encore ce chiffre ne tient-il pas compte de la demande institutionnelle, c'est-à-dire des achats des bibliothèques publiques. En bibliothèque où, selon Lionel Dujol, secrétaire adjoint chargé du  numérique à l'Association des Bibliothécaires de France, interrogé par Archimag " le coût unitaire d’un prêt de livre numérique par rapport à un livre papier est jusqu’à quatre fois plus élevé ! ". )

L'autre bonne nouvelle n'a strictement rien à voir avec la première.
Elle tient tout entière dans le titre du dernier livre de Diane Ducret, l'auteur de La Chair interdite  (Albin-Michel) et de Femmes de dictateurs (Perrin) : L'homme idéal existe. Il est Québécois.
Même s'il préfère la première partie de ce titre à la seconde, le libraire vichyssois y puise un certain réconfort.
Diane Ducret, L'Homme idéal existe.
Il est Québécois, Albin-Michel,
185 pages, 15 €

vendredi 16 octobre 2015

Samedi BD (9)

Samedi dernier, c'était Samedi BD.
Il y avait des cacahuètes grillées, du vin rouge, du jus de fruit.
Bien sûr.
Mais surtout, surtout, la sélection de Géraldine,
que tous brûlaient de découvrir.
Maintenant, il faudra attendre
le 14 novembre. Pauvre de nous !


Jonathan Ames et Dean Haspiel,
Alcoolique, Monsieur Toussaint Louverture,
n.p.,22 €
Pedrosa, Les Equinoxes, Aire libre,
334 pages, 35 €


Wilfrid Lupano, Anthony Jean,
Les Communardes, Vol. I et II.
Vents d'Ouest, 56 pages et 14,50 € le vol.

Chris Donner, Jérémie Moreau,
Tempête au haras, Rue de Sèvres,
84 pages, 14 €

Pénélope Bagieu, California dreamin',
Gallimard, 278 pages, 24 €
 
 Le libraire a le plaisir de joindre le son à l'image
 avec cet enregistrement de California dreamin'
par leurs créateurs en 1965, The Mamas and the Papas.
 


jeudi 15 octobre 2015

Le Montaigne nouveau

Jean-Michel Delacomptée,
Adieu Montaigne, Fayard,
193 pages, 17 €
On devait déjà à Jean-Michel Delacomptée un essai sur Etienne de La Boétie : Et qu'un seul soit l'ami, La Boétie, paru il y a dix ans chez Gallimard.
Fort logiquement, voici son Montaigne. 
C'est peu dire qu'il y en a eu, déjà, des Montaignes. Depuis Pascal jusqu'à Marcel Conche, en passant par
René Daumal (eh oui !) et Stephan Zweig.
Sans négliger celui de Hugo Friedrich,
 passé de mode, c'est à craindre.

Le Montaigne de Jean-Michel Delacomptée
 n'est pas lointain et surplombant ; ni, non plus, un Montaigne bouffi de notes en bas de page. 
Pas davantage un Montaigne que nous ramènerions imprudemment et flatteusement à notre hauteur : un Montaigne " notre contemporain ", comme
il y eut un  " Shakespeare notre contemporain" (mais ce livre-là fit date). C'est un Montaigne dont nous
chercherions à nous rapprocher, à comprendre
 tel qu'en lui-même. En courant le risque de
dire " je ", une entreprise que
Michel Eyquem le Périgourdin, n'aurait
probablement pas découragée.
Et, par-dessus tout, un Montaigne saisi
dans ce qu'il a de plus propre :
sa langue et sa règle : " Ne pas tricher : de sa vie aux Essais, c'est tout un.
Comme il vit, comme il écrit (...) Maintenant
 nous sommes au pied du mur : de cette pierre sur laquelle
il a bâti Les Essais, on doit se demander ce qu'il restera."
La " tour " de Montaigne
 
 



mercredi 14 octobre 2015

Les femmes d'Edouard Manet

Isolde Pludermacher, Edouard Manet, les femmes,
Editions des Falaises, 80 pages, 19 €
Les représentations féminines occupent une place importante dans l'œuvre d'Edouard Manet. Sa propre épouse, Victorine Meurent, peintre elle-même, ainsi que Berthe Morisot furent de ses modèles. Elles lui inspirèrent des toiles qui provoquèrent d'abord
" indignation et moquerie chez les critiques ", (en un mot, ils firent scandale) mais qui participent aujourd'hui de la gloire de Manet. Ce sont elles qui figurent dans La Nymphe surprise
Le Déjeuner sur l'herbe et Olympia, ou encore Le Balcon. Mais Manet ne peignit pas que des nus. Il se montra intéressé par la mode féminine, les belles étoffes, et la démarche des Parisiennes dans leurs robes chics.
Manet fut aussi le peintre des "filles " (entendez prostituées et femmes légères), comme Nana (1877), l'héroïne de L'Assommoir, dont Huysmans dira : " Si je ne craignais pas de blesser la pudibonderie des lecteurs, je dirais que le tableau de M. Manet sent le lit défait, qu'il sent en un mot ce qu'il a voulu représenter, la cabotine et la drôlesse. "
" Les femmes légères offrent au regard de Manet un nouveau répertoire de formes et de
couleurs ", souligne l'auteur du texte, Isolde Pludermacher, " tandis que les hommes sont généralement figurés en retrait, leur présence allant jusqu'à se réduire à une silhouette tronquée."
Et pan, pour ces machos !
Le livre comporte de nombreuses reproductions de tableaux. Très synthétique, il est judicieusement jalonné de commentaires de critiques, de contemporains et d'amis du peintre.


Le Déjeuner sur l'herbe (1863)

mardi 13 octobre 2015

Deux gratuits

Kulturo, en haut de l'image
Le numéro 3, daté octobre 2015, du magazine culturel gratuit Kulturo vient d'arriver.
Il jette un air de modernité sur les programmes
culturels de la région, surtout localisés
sur Clermont-Ferrand.
Au menu, beaucoup d'expos, un peu
de littérature,de la zikmu, comme
disait Renaud. Sans rapport direct,
sous le titre : La Gratuité,
c'est le vol.  2015 : la fin du droit d'auteur ?,
l'avocat Richard Malka s'inquiète, de son côté, 
des directives de la Commission européenne
 en matière de droit des auteurs.
Selon lui et les éditeurs dont il se fait
le porte-parole soudain effrayés par les développements de l'ère numérique pilotée
depuis les Etats-Unis, une réforme sans nécessité économique risque de venir " bouleverser un écosystème performant " et de compromettre gravement les revenus des auteurs. "
De prime abord, plaide Richard Malka,
la Commission ne projette pas de supprimer  
le principe de rémunération de l'auteur sur la vente de son œuvre,
mais envisagerait de rendre obligatoire
jusqu'à vingt et une exceptions qui ne donneront
plus lieu à rémunération. " Imprimée par le Syndicat National de l'Edition,
 tirée à 50 000 exemplaires, la plaquette est disponible...
gratuitement sur la table, au pied du divan rouge.


lundi 12 octobre 2015

Où l'on reparle de Jean-Christophe Tixier

Image relevée sur le blog du CDI du collège Jean Bouzet de Pontacq
Jean-Christophe Tixier est né à Pau, en 1967.
Il a enseigné l'économie dans un lycée pendant 20 ans. Un poste à temps partiel qui lui a permis de mener maintes autres activités en parallèle.
Ainsi, il a été directeur de collège, a créé et dirigé un centre de formation pour jeunes en grande difficulté, a créé une société de communication...
Il a quitté l'enseignement en 2010.
Son écriture n’a pas de frontière, elle explore toute la palette des nuances et des demi-teintes qui vont du pastel pour enfants au noir le plus dense et c’est sans doute au travers de ses nouvelles que l’on a le plus de chance de rencontrer cet homme observateur, réservé et tout en finesse.
Lorsqu'il ne se consacre pas à l'écriture, ce passionné de littérature organise le salon du polar de Pau, " Un Aller-Retour dans le Noir ", ou dirige la Collection " Quelqu'un m'a dit " aux éditions In8.

Pourquoi cette riche biographie, empruntée à l'excellent site de littérature Jeunesse
Ricochet * ?
Mais, voyons ! parce que Jean-Christophe a obtenu le prix Goupil des jeunes lecteurs
A la Page pour son roman policier Dix minutes à perdre (Syros).
Et parce qu'il sera au 5, rue Sornin à Vichy, le samedi 24 octobre prochain sur le coup de midi.
Ce sera même le premier brunch littéraire pour la jeunesse que nous organiserons à la librairie.

Le Prix Goupil 2015

* www.ricochet-jeunes.org

dimanche 11 octobre 2015

Avec Marie Sizun (2)

 
Marie Sizun a captivé, et souvent même bouleversé, l'auditoire
ce samedi où nous fêtions ensemble
le Prix des Lecteurs A la Page 2015.
Entre lectures et présentation des thèmes nombreux de La Maison-Guerre,
entre enthousiasme et gravité
qui sont aussi ceux de Marie (!), la protagoniste de son roman,
le temps s'est retrouvé beau.