samedi 1 avril 2017

La meilleure première page de la semaine

Gaëlle Josse, Un été à quatre mains,
Atelies Henry Dougier, 87 pages, 8,90 €
Première page d' Un été à quatre mains, signée Gaëlle Josse, prix des Lecteurs A la Page en 2016 :
" C'est un livre qui s'ouvre à une page annotée il y a plus de quinze ans, jamais rouvert depuis. La page est celle que je cherche, ce soir de janvier 2016. Elle est, de plus, doublement marquée d'un signet et d'un coin replié sur quelques millimètres, à l'angle supérieur droit. Même question à laquelle je cherche une réponse aujourd'hui; dans cette biographie de Schubert extraite de mes rayonnages.
Obsession ? Fixation sur un détail futile ? Peut-être. si les Allemands ont coutume de dire que le "diable se cache dans les détails"; il se pourrait que, parfois, une certaine vérité s'y trouve aussi.
Quel est donc cet infime carré de mosaïque dont je poursuis la recherche, ou bien qui me poursuit, comment savoir ? "

En même temps, de Gaëlle, paraît une méditation, non plus autour d'un musicien, mais, comme dans L'Ombre de nos nuits, autour d'un peintre : Vermeer, cette fois. Le prétexte à sa rencontre est fourni par les rues de New York, au mois d'août, au pays d'Edward Hopper. Loin des bases du peintre de Delft, dans le temps et dans l'espace. Mais si l'art est dans la vie, il est aussi dans la ville.
Gaëlle Josse, Vermeer entre deux songes,
Invenit, 50 pages, 12 €


vendredi 31 mars 2017

Le Temps des libraires : à votre poste !



Demain samedi, à 17h54 précises,
le libraire sera au micro
de Christophe Ono-dit-Biot et de son émission
" Le temps des Libraires " sur les ondes France Culture.
Il sera question de l'un des premiers peintres impressionnistes
dont nous ne dévoilerons pas le nom aujourd'hui.
Tous à votre poste
 à l'écoute d'A la Page !
(Souvenir : le dernier passage du libraire sur France Culture
remonte au mois d'octobre 2007, dans l'émission
" Une vie, une œuvre " consacrée à...
Valery Larbaud, bien entendu !)

Prix Valery Larbaud 2017

Jean-Baptiste del Amo, Règne animal,
Gallimard, 432 pages, 21 €
Les prix des Lecteurs A la Page et le prix Goupil ne sont pas les seuls prix littéraires attribués dans la ville de Vichy. Le prix Valery Larbaud, 51e du nom, vient en effet d'être attribué à Jean-Baptiste Del Amo pour Le Règne Animal (Gallimard).
Le livre, qui avait été en lice pour le dernier prix Goncourt (finalement attribué à Leila Slimani pour Chanson douce publié chez Gallimard) avait reçu le prix des libraires de Nancy et des journalistes du Point 2016.
Dans un langage cru, violent, excédé, ce roman met en parallèle la barbarie du traitement réservé par les hommes aux animaux et celui que les hommes se réservent entre eux et exercent sur le monde.
Jean-Baptiste del Amo succède ainsi à Heddi Kadour (Les Prépondérants, Gallimard).
Le prix Valery Larbaud sera remis à son auteur le vendredi 12 mai à la médiathèque de Vichy.

jeudi 30 mars 2017

Qui remportera le Prix Goupil 2017 ?

Le jury des jeunes lecteurs A la Page, réuni tous les ans
par la librairie du même nom,
va bientôt élire le prix Goupil 2017.
Il devra pour cela départager les romans suivants, sélectionnés par Géraldine :

Jean-Baptiste de Panafieu, L'Eveil, stade 1,
Gulf Sream

Eric Pessan, La Plus grande peur de ma vie,
Ecole des loisirs


Alexandre Chardin, Jonas dans le ventre
de la nuit, Thierry Magnier


Marie-Lorna Vaconsin, Le Projet Starpoint,
La Belle Colère


Catherine Grive, La plus grande chance de ma vie,
Le Rouergue



mercredi 29 mars 2017

Et c'est ainsi qu'Ella est grande


Olivier Weber, Je suis de nulle part. Sur les
traces d'Ella Maillart, Payot, 391 pages, 9,20 €
Ses égales se nomment Alexandra David-Néel (1868-1969) et Isabelle Eberhardt (1877-1904). De nationalité suisse, elle naquit en 1903 et mourut en 1997. Elle fut une intrépide voyageuse, une photographe attirée par les contrées de l'Asie lointaine : elle se rendit en Chine, passa cinq années en Inde du sud entre 1940 et 1945 ; elle se rendra plus tard au Népal. Son nom est Ella Maillart. " Excepté quand j'étais en mer ou quand je faisais du ski, je me sentais perdue, je ne vivais qu'a moitié. Tout ce que je voyais, tous ce que je lisais, me déprimait. La 'dernière des guerres'  avait amené à sa suite des compromis, des idéaux artificiels et des palabres qui n'arrivaient pas à établir une paix véritable. Le malaise croissant et l'insécurité semblaient confirmer ce que Spengler avait appelé le déclin de l'Occident ". Voilà le fond de sa pensée. Elle fit de nombreuses rencontres, écrivit plusieurs livres à succès. Connut une période d'oubli. Fut redécouverte il y a quinze-vingt ans. Disparut un peu des radars. Son éditeur veut la relancer avec deux republications au format de poche. L'un consacré à sa vie. L'autre, écrit de sa plume et traduit de l'anglais, qui raconte son périple vers l'Inde durant la seconde guerre mondiale.
Il n'y a pas à dire : c'est ainsi qu'Ella est grande (le libraire est trop content de son jeu de mots, que tout le monde comprendra au pays des volcans et d'Alexandre Vialatte).
Ella Maillart, Croisières et caravanes, traduit
de l'anglais par Gabrielle Rives, Payot,
237 pages, 8,20 €

mardi 28 mars 2017

Peindre l'espace et les notes

Brice Gruet, Peindre les jardins, Artlys, 72 pages, 12 €
Le printemps, n'est-ce pas la idéale pour peindre les jardins ? Ni trop chaud ni trop froid, ni écrasé par la lumière, le climat se fait complice. Les jardins eux-mêmes, leurs plantations, leurs allées, leurs couleurs savamment dosées, qu'ils soient de style anglais, italiens, chinois ou français ne sont-ils pas dessinés dans l'espace par des architectes-jardiniers ? Ici,
à travers les siècles, tout semble faire peinture, comme le raconte Brice Gruet dans un petit livre au format à l'italienne bourré de reproductions édéniques. Evidemment édéniques.
Nous écouterons Gilles Deleuze : " La musique commence là où finit la peinture ", bien que ce ne soient pas vraiment les sons eux-mêmes que les peintres se soient attachés à figurer. Peindre la musique, revient bien plutôt à représenter les musiciens, leurs instruments, leurs partitions, l'atmosphère que crée le grand orchestre ou le petit ensemble de chambre. Jusqu'à la polyphonie visuelle.
Les deux livres se présentent dans un élégant format 17,5x12,5.
Cécile Berly et Jean-Jacques Charles, Peindre la musique,
Artlys, 72 pages, 12 €