samedi 29 août 2015

La rentrée de SAMEDI BD

Animé par Géraldine, le premier Samedi BD de la rentrée aura lieu
samedi 12 septembre, à 11 h 30.
La formule est inchangée : un rendez-vous d'une heure
pour présenter l'actualité des bandes dessinés,
révéler les coups de cœur et, au besoin,
distribuer quelques coups de griffe.
Le tout autour d'un apéritif de l'amitié. 
 
Géraldine.
(Photo Fanny Allemand, journal La Montagne).
 

vendredi 28 août 2015

La génération débrouille

 Sophie Brändström et Mathilde Gaudéchoux,
Ma vie à deux balles. Génération débrouille,
Les Liens qui Libèrent, 252 pages, 16,50 €
Après la " génération perdue ", la "génération beat ",
la " bof génération ", la " génération lol ", voici
venue la " génération débrouille ".
Ce concept est l'invention de deux sociologues, Sophie Brändström et Mathilde Gaudéchoux, pour décrire la vie quotidienne des jeunes qui galèrent pour trouver travail, vivre et couvert.
" Une vie à deux balles " n'est pas une expression seulement négative dans l'esprit des deux auteurs. Au contraire, pensent-elles, les difficultés que rencontrent Abou, Alix, Arnaud, Axel, Charlotte et les autres peuvent être des stimulants à " leur créativité ".
" C'est qu'on on est sur une chaise bancale qu'on arrive
à se stabiliser. C'est sûr que si la chaise est d'emblée droite, on ne se creusera pas les méninges pour trouver le bout de papier qui va la caler".
Le livre propose des tranches de vie, croisées au cours d'un an de rencontres et d'enquêtes.
 Le libraire a eu parfois l'impression que l'idée de
" génération débrouille " était un ripolinage de celle de " génération bobo " et qu'elle s'exposait
à la critique de n'être qu'un concept à deux balles. La photographie est parfois plus nette, et ces visages nous paraissent drôlement familiers.


Photo Sophie Brändström

jeudi 27 août 2015

Bienvenue Vanessa Barbara

Vanessa Barbara, Les Nuits de laitue,
romand traduit du portugais (Brésil)
par Dominique Nédellec, Zulma,
223 pages, 17,50 €
Les Nuits de laitue, premier roman de Vanessa Barbara,
est la chronique passablement frappadingue
d'une petite ville brésilienne. Dans le quartier
tout le monde semble un peu fêlé.
Otto, le personnage principal, passe le plus clair
de ses journées à lire des romans noirs et à épier ses voisins.
Il y a Nico, le bien nommé : il est pharmacien
et gagne une misère. Il ne rêve que d'une chose  :
devenir nageur professionnel.
Il y a le facteur, Anibal, qui distribue le courrier
à tort à travers (comme quoi la fiction rejoint
parfois la réalité).
Voici Monsieur Taniguchi, celui qui consacre son temps
" carré dans son fauteuil à regarder la télé ", avec en tête
ses souvenirs de la Seconde Guerre : il a tué une
" palanquée de Yankees ", Monsieur Taniguchi. 
Dans le coin, même les chiens sont déjantés.
Ce n'est pas tant qu'ils aboient. Non, mais leurs occupations favorites consistent à " flanquer les pots
de fleurs par terre, détruire les arbustes,
chercher la bagarre, chasser le piaf, manigancer des fuites
spectaculaires et provoquer des incendies. "
Cette galerie de portraits, dont le libraire donne là de pâles exemples,  
est cousue par  une intrigue policière. Ou plus exactement
par un jeu avec les conventions du roman policier.
Ah ! vraiment, les nuits de laitue ne manquent pas d'air !

Vanessa Barbara, née à  Sao Paulo en 1982, est journaliste et traductrice.
 

mercredi 26 août 2015

Le gratuit de la rentrée


 
Que lire ? n° 3
Que lire ?, la publication gratuite publiée par Livres Hebdo et diffusée par les librairies, consacre 82 pages aux parutions françaises et étrangères de la rentrée.
Les principales maisons d'édition y sont représentées. Une centaine de romans, une vingtaine d'essais, quelques romans graphiques y sont chroniqués. S'ajoutent sept portraits littéraires, notamment  celui de Toni Morrison, dont vient de paraître Délivrances (Christian Bourgeois) et de Diane Meur pour
La Carte des Mendelssohn, chez Sabine Wespeiser).
Où trouve-t-on Que lire ?
A la caisse et sur la table basse devant le canapé rouge.
Fait aussi son apparition Le Un des libraires, un magazine à déplier qui fait part de ses coups de cœur chez les principales maisons d'édition. Les principaux libraires de France y sont interrogés et disent les principales choses.
Le numéro est vendu au prix de 4,90 €.
Tout le reste se trouve, au fil des jours, en librairie et sur le blog du libraire.

Le Un des libraires, 4,90 €

mardi 25 août 2015

Eloge du traducteur

Valery Larbaud, Sous l'invocation de
saint Jérôme, Gallimard, 341 pages,
23,20 €
Sous l'invocation de saint Jérôme n'est pas le livre le plus connu de Valery Larbaud. Hélas ! Car cet hommage au patron des traducteurs vaut le détour : combien de livres traduits, avez-vous lu, lirez-vous bientôt ?
Les théories sur la traduction abondent. Aucune n'épuise son sujet. Les idées de Larbaud sur la question, qui sont celles d'un cosmopolite cultivé, intuitif et libre (denrées rares s'il en est), en valent beaucoup d'autres. Elles ont fait leurs preuves : Whitman, Butler, Joyce... après tout, l'accomplissement n'est pas mince.
Méconnu le traducteur ? Certes : au point que son nom n'a parfois  pas droit de cité ou qu'il faut le chercher patiemment avant de le trouver là où l'éditeur l'a caché dans le livre auquel il apporté tous ses soins.
Larbaud ne dit pas le contraire. Mais voyez où il reçoit son salaire :
" Les joies et les profits du traducteur sont grands et dignes d'envie. Voilà un poème, un livre entier qu'il aime, qu'il a lu vingt fois avec délice et dont sa pensée s'est nourrie ; et ce poème, ce livre ne sont pour son ami, pour les personnes qu'il estime et auxquels il voudrait faire partager tous ses plaisirs, que du noir sur du blanc, le pointillé compact et irrégulier de la page imprimée, et ce qu'on appelle "lettre close". "Attendez un peu", dit le traducteur, et il se met au travail. Et voici que sous sa petite baguette magique, ce qui n'était qu'une triste et grise matière imprimée, illisible, imprononçable, dépourvue de toute signification pour son ami, devient une parole vivante,  une pensée articulée, un nouveau texte tout chargé du sens et de l'intuition qui demeuraient si profondément cachés, et à tant d'yeux, dans le texte étranger. Maintenant, votre ami peut lire ce poème, ce livre..."
Chapeau, Monsieur Larbaud !

Librairie A la Page. Vitrine pour la parution du Journal de Valery Larbaud.

lundi 24 août 2015

Ultreïa

Ultréïa N° 4, 256 pages, 19,90 €
Dans la livraison d'été d'Ultréïa, une copieuse revue de 256 pages, le libraire est heureux de croiser le grand moine poète Bashô (1644-1694), le maître du haïku, celui de la grenouille qui fait "ploc".
 
« Paix du vieil étang.
Une grenouille plonge.
Bruit de l'eau. »

Jacques Lacarrière, ensuite, l'auteur de l'Eté grec, décédé il y a dix ans, dont on vient de publier un recueil de chroniques intitulé Le Bel et vivace aujourd'hui.
Olivier Germain-Thomas, dont on entendit si longtemps la voix sur les ondes de France Culture, et qui tient ici une chronique.
Pierre Rabhi et Christiane Rancé, sur les pas de Thérèse d'Avila 
« Que rien ne te trouble,
Que rien ne t'effraie ;
Tout passe
Dieu ne change pas (...) »

Et le secret voyageur Michel Jourdan, en partance sur les routes de l'absolu : "Sans voyage intérieur, les voyages extérieurs sont inutiles".
Un quatrième numéro consistant, en attendant le prochain, au mois d'octobre. Le sous-titre d'Ultréïa : " Spiritualité-Métaphysique-Philosophie-Ethnologie-Symbolisme ".

Jacues Lacarrière, Ce bel et vivace
aujourd'hui, Le Passeur, 320 pages,
21 €

dimanche 23 août 2015

Le monde de Carole Martinez


Voici un entretien avec Carole Martinez à la librairie bordelaise Mollat
au sujet de son nouveau roman : La Terre qui penche. 
Carole Martinez poursuit le conte engagé dans Du domaine des Murmures.
Mais le lecteur se trouve transporté deux siècles plus tard.
Tous les codes de la littérature médiévale qui marquaient
Du domaine des Murmures sont présents.
A la librairie A la Page, Natalia jubile
et vous attend pour vous convaincre.
Pour le cas où vous n'auriez pas lu le précédent roman de Carole Martinez ,
le librairie vous avise qu'il est disponible chez Folio.

Carole Martinez, Du domaine
des Murmures, Folio, 227 pages,
7 €