Franck Maubert, L'Homme qui marche, Fayard, 132 pages, 17 € |
Mais alors que le sculpteur est célèbre dans le monde entier et son œuvre partout commentée, cet " emblème de l'homme universel ", comme dit Franck Maubert, n'a curieusement fait l'objet d'aucune étude.
" A quoi tient donc la puissance de cette œuvre ? Qu'est-ce qui en fait son humanité ? Dressée dans sa verticalité, ses pieds rocheux enracinés dans la pierre qui est le socle, cette figure de bronze a une âme et semble habitée par une variété intérieure. Est-ce sa tête réduite, son port haut qui lui insuffle cette énergie, comme si tout son être se tenait là, dans cette petite tête serrée. "
L'enquête est lancée et bien menée par Franck Maubert : depuis, qu'il l'a croisé, le marcheur n'a cessé de marcher dans son paysage intérieur.
Antoine Piazza a choisi, lui, de marcher à l'intérieur et au dehors, dans le temps et dans l'espace. Il en a résulté ces quarante-huit proses diverses. Passer avec lui du coq à l'âne, d'une petite vignette géographique à un portrait du lieutenant Columbo, d'Anton Bruckner à Fernandel, ne produit pas de secousses immodérées : le ton inchangé et la distance toujours égale par rapport à ses différents sujets aplanissent la route et la lecture. Le pas est vif, l'air léger, les zigzags distrayants.
Antoine Piazza, Histoires et géographies, Le Rouergue, 105 pages, 13,50 € |
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