Françoise Chandernagor, Quand les femmes parlent d'amour, une anthologie de la poésie féminine, Cherche Midi, 252 pages 19 € |
Bonne idée s'il en est. Un peu prudente quand même ou imprudente, cela dépend : " on regrette cependant, écrit Françoise Chandernagor dans sa préface, que le corps de l'amant soit si rarement décrit (...) aucune femme n'a jamais écrit le ' blason ' du corps masculin. "
Et le libraire de penser derechef (voir son billet du 15 octobre) à Mireille Sorgue, si ce n'est aux poèmes
" nocifs " de Joyce Mansour ou, plus secrète encore, à Anne-Marie Beeckman. Ou à Valérie Rouzeau :
A quatre heures du matin sous la lune il sort
En costume d'Adam mon amant va respirer la rose
La rose éclose dans la cour grise
A quatre heures nu sous la lune la ville aurait pu le voir
avec la rose
Alors j'ai grimpé à son cou
Comme un lierre comme trémière
La rose.
(Quand je me deux, Le Temps qu'il fait)
Enfin, ça lui est une joie, au libraire, de retrouver Sapho, Marguerite de Navarre, Catherine Pozzi ou Anne-Perrier (francophone, mais pas française) et bien d'autres.
C'est une autre forme d'anthologie qu'a concocté Pénélope Bagieu. Un hommage en dessinées à quinze femmes d'exception. Son titre : Culottées. Pour souligner leur audace, qu'elles soient nageuses ou impératrices, gardiennes de phare ou travailleuses sociales ; qu'elles aient vécu dans l'Antiquité, il y a deux siècles ou de nos jours.
Pénélope Bagieu, Culottées 1, Gallimard, 142 pages, 19,50 € |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire