Cahiers Valery Larbaud N° 53, 222 pages, 35 € |
Ce Cahier leur consacre, directement ou indirectement, plusieurs études érudites où se trouve approfondi le fameux " cosmopolitisme " de Larbaud. Que des hommes de lettres comme lui, traducteur, découvreur, voyageur, se lancent en politique, ou parlent de politique, la chose n'est pas complètement rare. Mais qu'ils le fassent d'un point de vue poétique, à l'échelle de l'Europe et de la société universelle, voilà qui l'est bien davantage. " Je suis tout plein de rêveries politiques, mais elles n'ont rien à voir avec ce qui se pense et ce qui se passe à l'intérieur des pays ", écrit Larbaud à Edouard Dujardin en octobre 1830.
L'activité de traducteur de Valery Larbaud, est bien évidemment évoquée dans ce numéro. Le Larbaud Saint-Jérôme, l'un des premiers théoriciens de la traduction, comme le souligne Elisabeth Gerling.
On retrouvera l'activité de traduction dans un essai-poème très sensible de Silvia Baron Supervielle intitulé Chant d'amour et de séparation. Placé sous l'invocation, cette fois, de Jacqueline Risset, grande traductrice de Dante, cette médiation nous conduit sur différentes rives du temps, de l'espace et des langues. C'est un livre calme, intense et superbe.
Silvia Baron Supervielle, Chant d'amour et de séparation, Gallimard, 150 pages, 16,50 € |
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