Dominique Loreau, Vivre heureux dans un petit espace, Flammarion, 221 pages, 9,90 € |
Dominique Loreau s'était fait connaître avec L'Art de la simplicité. Elle affine son propos aujourd'hui avec un autre traité : Vivre heureux dans un petit espace.
Dominique Loreau vit au Japon, où elle a largement puisé toutes ces leçons d'espace et de façons de vivre. A notre philosophie dispendieuse en tout, elle préfère l'éthique du seihin, qui signifie pauvreté, droiture, honorabilité. Au château, elle préfère la cahute. Au gros repas, la frugalité. A l'accumulation, la rareté.
S'appuyant sur de nombreuses citations de poètes et de penseurs orientaux, ou acquis à l'Orient, son livre se veut pratique et dévoile des "astuces " pour se sentir bien dans ses baskets ou, plutôt, ses geta.
Quelques questions demeurent : quand les grands poètes de la Chine déclaraient ne pas désirer une grande maison, c'était une manière directe pour eux de critiquer la vie de cour et ses fastes. Rien à voir avec ce que l'homme de la rue d'aujourd'hui appelle avoir une " belle " maison.
Autre question : si une pièce de 16 m2 coute moins cher qu'un appartement de 150 m2 dans le XVIe arrondissement de Paris, un studio de 16m2 sur la riviera coute plus cher qu'un quatre pièces dans une banlieue déshéritée. Le problème est moins la taille du studio que son emplacement : avec vue sur la mer ou sur un long mur lépreux.
De toute façon, les personnes seules étant de plus en plus nombreuses, tranche Dominique Loreau, il n'y aura peut-être à l'avenir d'autre choix dans les grandes villes que le mini-studio pour tous. " A San Francisco, les urbanistes réfléchissent même à la création de logements
de quinze mètres carrés, l'équivalent d'une chambre d'étudiant. "
Heureusement qu'à San Francisco, il y a un grand parc où les habitants-étudiants peuvent aller respirer et se dégourdir les jambes, se dit le libraire.
Le Golden Park de San Francisco |
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