Michéa Jacobi, Le Piéton chronique. Carnet de promenades, Parenthèses, 531 pages, 16 € |
Le libraire signalait il y a quelques jours le livre de Michéa Jacobi, Xénophiles. Le cadre ne s'y prêtait peut-être pas, mais il aurait dû dire tout le bien qu'il pense d'un livre du même auteur paru il y a quatre ans (une éternité pour les éditeurs qui doivent faire marcher la planche à romans) : Le Piéton Chronique, carnets de promenades.
Il s'agit d'un recueil de chroniques paru dans Marseille L'Hebdo pendant dix ans. Toutes les semaines une petite chronique calibrée, si bien que chaque mot a son poids et doit être finement choisi pour ne pas usurper la place d'un autre. Michéa Jacobi a ce talent. Auquel s'ajoute son humour, son humanité et, ce qui revient au même, la générosité de sa vision du monde. Résultat : entre le 30 septembre 2000 et le 21 septembre 2011, les Marseillais ont pu se régaler de petits textes suggérés par les rues, les gens, les recoins, les odeurs et les lumières.
Elles n'ont rien à envier à celles des maîtres du genre, comme Léon-Paul Fargue ou Henri Calet concernant les quartiers de Paris. Le compliment n'est pas mince.
Les chroniques marseillaises ont été ensuite publiées dans un format proche du carré ;
et comme il est épais, on dirait un pavé semblable à ceux qui recouvraient les rues de Marseille (je suppose), de Paris (j'en suis sûr) et d'ailleurs.
Un talent n'allant pas seul, Michéa Jacobi a lui-même illustré chacune de ses vadrouilles d'une linogravure en couleur. Chapeau Michéa !
Une chronique et sa linogravure |
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