mardi 2 février 2016

Connaissez-vous Joseph Joubert ?

Joseph Joubert, Pensées, préface de
Thierry Clermont, Rivages poche,
463 pages, 10 € 
Il y a des voix qu'on n'entend jamais, des noms qui ne circulent jamais.
Ainsi de Joseph Joubert (1754-1824). Il est le moins connu des moralistes français. On cite La Rochefoucault, Chamfort de temps à autre, ou La Fontaine, plus souvent. Point Joubert.
Il n'aurait guère existé sans son ami Chateaubriand qui, après sa mort, proposa un choix de "pensées "classées par thèmes, comme à l'école : religion, politique, éducation, littérature et ainsi de suite. Ce qui était mieux que rien. Et c'est cette édition de 1838 qui est ici reprise en poche.
Certaines de ses maximes ne nous surprennent pas :
" Rien n'est pire au monde qu'un ouvrage médiocre qui fait semblant d'être excellent. "
" Enseigner c'est apprendre deux fois. "
" La sagesse est le commencement du beau. "
D'autres, sont œuvre de poète :
" La lyre est en quelque manière un instrument ailé."
" Le ciel a donné aux enfants une grande abondance
de larmes. "
" Qu'est-ce qu'un diamant si ce n'est un peu de boue lumineuse ? "
" Toutes les langues roulent de l'or. "
Il existe un autre choix de pensées de Joubert chez José Corti. Le lecteur qui voudrait lire l'ensemble de ses notes, reproduites dans l'ordre chronologique où elles furent consignées par leur auteur, devrait se reporter aux deux volumes publiés chez Gallimard.
Il y a des voix qu'on n'entend jamais, disait le libraire. Mais Joubert voulait-il être écouté ? Rien n'est moins sûr. En attendant, il ressemblait à ceci que vous voyez, ci-dessous à droite.
 


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