Alexandre Romanès, Les Corbeaux sont les Gitans du ciel, L'Archpel, 280 pages, 19 € |
J'ai répondu que j'avais aimé cela, mais que c'était quand même triste de voir ces animaux magnifiques dans une cage. Jean était silencieux. Il réfléchissait. Et il m'a raconté une histoire qui s'était passée dans la Grèce antique.
Les pierres qui servaient à la construction du Parthénon d'Athènes venaient de loin. Elles étaient transportées par des ânes qui partaient dans tous les sens. Comme les pierres n'arrivaient pas, les Athéniens s'étaient réunis pour trouver une solution. Et ils avaient décidé, pour être efficaces et pour que les ânes marchent droit devant eux, de leur crever les yeux. "
C'est une des mille histoires (est-elle historiquement exacte ?) que raconte Alexandre Romanes dans son livre de mémoires. Romanes est issu de la famille Bouglione, une des plus illustres familles du cirque, qui dirige le cirque d'Hiver, à Paris, depuis les années 1930. En 1994, il publia aux éditions Le Temps qu'il fait Le Premier cirque tsigane d'Europe et, en 1998, chez le même éditeur, Un peuple de promeneurs, que suivit un recueil de poèmes publié par Gallimard.
Dans ses souvenirs liés au monde du cirque tsigane et au nombreuses rencontres qu'il fit au cours de sa vie, Romanès ( qui est un nom de guerre) n'envoie pas dire ce qu'il a à dire. Ceci, par exemple : " Je me souviens d'une comédienne qui avait eu l'honnêteté de dire [au sujet d'un journaliste d'une grande chaîne de télévision] : " Je ne sais pas pourquoi je suis là car je n'ai rien à dire. " La malheureuse, elle ne sait pas que c'est précisément parce qu'elle n'a rien à dire qu'elle est invitée. "
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