Giuseppe Rensi, Contre le travail, traduit de l'italien par Marie-José Tramuta, Allia, 142 pages, 12 € |
Etant esclavage, le travail est contraire à l'essence spirituelle de l'homme, qui exige la totale liberté du jeu et de la contemplation. Dans le même temps, il est la condition sine qua non de la vie et, partant, de la vie spirituelle. Il faudrait pour jouir pleinement et librement de notre vie spirituelle, que tout nous fût donné sans travailler, car si le travail, c'est-à-dire notre vie, nous permet de nous procurer les moyens pour accéder à une vie spirituelle, il ne reste plus de temps, c'est-à-dire plus rien de notre vie, pour nous consacrer à elle. Comme il nous faut travailler pour obtenir la moindre chose, la vraie vie, la vie propre de l'esprit humain, nous reste interdite. "
L'auteur de ce raisonnement impeccable n'est pas un sociologue qui cherche à " rendre le travail supportable ", ni un chômeur, ni un homme politique se présentant à la plus haute fonction de l'Etat dans la France d'aujourd'hui.
Il se nomme Giuseppe Rensi, né en 1861 et mort en 1941 en Italie.
Ce philosophe et avocat rédigea son texte en 1923 et eut le mérite insigne de ne pas y aller par quatre chemins.
Yves Clot et Michel Gollac, Le Travail peut-il devenir supportable ?, Armand Colin, 244 pages, 22 € |
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