Et, de fait, cet écrit (un roman autobiographique ?), quoi qu'il se propose de dire, dans quelque sphère de la subjectivité qu'il se propose de mener le lecteur, à quelque époque de la vie de son auteur qu'il se rapporte, se distingue bel et bien par son écriture, par sa langue.
Et sans doute n'est-ce pas la seule virtuosité, la seule maîtrise technique qui le hisse à cette qualité littéraire : on trouve de nombreux livres " bien écrits ", des livres incontestablement
" bien ficelés " sur l'étal du libraire en ce mois d'octobre et toujours.
Ce sont les livres portés par une nécessité, vertu mystérieuse entre toutes, vertu changeante aussi pour un même créateur, qui atteignent ce point. Qu'ils nous parlent des grands thèmes de l'humanité ; de l'existence ou de l'inexistence de Dieu. Ou de la cheville que le romancier se tordit en sortant de chez lui, l'autre jour.
> Pierre Guyotat, Idiotie, Grasset, 256 pages, 19 €
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