Lafacadio Hearn, Insectes, Le Sonneur, 326 pages, 19,50 € |
il s'installa au Japon en 1890, après diverses tribulations. Il devait mourir à Tokyo en 1890,
après être devenu l'un des plus éloquents interprètes
de la civilisation japonaise auprès des Occidentaux.
Il revient ici en interprète du monde des insectes,
pour lesquels il se passionna son existence durant.
Un peu comme Fabre, mais en moins scientifique ;
un peu comme Michelet, esprit singulier comme lui.
Les éditions du Sonneur publient dix essais sur les papillons du Japon, les moustiques, les fourmis,
les libellules, les lucioles, ainsi que sur les rapports
des diverses civilisations avec ces bestioles.
Extrait délicieux concernant une espèce de cigale
du Japon, la tsuku-tsuku-boshi :
" Au lendemain de la fête des Morts, selon l'ancien calendrier japonais (c'est en fait le seizième jour du septième mois, date incomparablement plus juste que celle de notre calendrier occidental en ce qui concerne les transformations et les manifestations de la nature), la tsuku-tsuku-boshi commence à se faire entendre. L'on dit que sa stridulation peut être comparée au chant d'un oiseau. On l'appelle également kutsu-kustsu-bôshi, chôko-chôko-uisu, tsuku-tsuku-hôshi, tsuku-tsuku-oishi, toutes appellations trouvant leurs sources dans les onomatopées. "
Tendons l'oreille, les amis, tendons l'oreille : le monde est poétique !
Lafcadio Hearn et son épouse japonaise, Setsu Koisumi |
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