Antoine Albalat, Comment il ne faut pas écrire, édition établie, annotée et postfacée par Yannis Constantinidès, Mille et une nuits, 124 pages, 4 € |
Le libraire regardait d'un air rêveur la pile de romans qu'il avait mis de côté.
C'est alors qu'il se souvint des conseils (largement négligés) d'Antoine Albalat
(1856-1935) dans Comment il ne faut pas écrire :
" Tous les dix ans, à peu près, l'art et le style changent, disait Antoine, et le désir de trouver
du nouveau pousse les écrivains à varier leurs procédés. On renchérit pour attirer l'attention ;
on exagère pour montrer qu'on a du talent.
Mais la nouveauté se fane vite, et il arrive souvent qu'un livre vieillit précisément par les qualités qui firent sa vogue (...) La conclusion, c'est que pour faire une œuvre qui dure, il ne faut ni chercher le succès ni suivre la mode. Un ouvrage ne résiste au temps que s'il est écrit dans le génie de la langue
et si le genre d'observation qu'il contient relève de tous les pays et de toutes les époques. "
Le libraire décida de méditer à fond les manettes ces conseils. Et il reprit ses lectures.
Le prix 2013 en librairie |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire