lundi 31 juillet 2017

Les jeunes poètes de l'été

Ils arrivent, ils arrivent les poèmes
de Pauline, Camille et les autres !
Toi aussi, écris ton poème et expose-le à la librairie.


 
 

dimanche 30 juillet 2017

La vie des titres

Le règne animal (titre du roman de Jean-Baptiste Del Amo),
se taille la... part du lion dans l'édition ces derniers temps.
Outre Animale machine, dont le libraire vient de parler,
voici une petite sélection de titres qui font apparaître le phénomène,
très sensible chez Gallimard,
où l'on semble chercher aussi bien la petite bête que la grosse.
Additionnez ces titres, vous obtenez un poème
(en même temps qu'un zoo).
 
Arno Geiger, Autoportrait à l'hippopotame, traduit
de l'allemand (Autriche) par Olivier Le Lay,
Gallimard, 320 pages, 22 €

Nan Aurousseau, Des coccinelles dans
des noyaux de cerise, Buchet Chastel,
221 pages, 15 €

Laura Alcoba, La Danse de l'araignée,
Gallimard, 148 pages, 14 €

Alexandre Postel, Les Deux pigeons,
Gallimard, 228 pages, 19 €

Jean-Bernard Véron, Le Rhinocéros
de Dürer, Actes Sud, 160 pages,
17 €

Alexandre Diego Gary, Le Dompteur de mouches,
Gallimard, 126 pages, 14,50 €

Raphaëlle Giordano, Le Jour où les lions mangeront
de la salade verte, Eyrolles, 319 pages, 16 €
David McNeil, Un vautour au pied du lit,
Gallimard, 152 pages, 15 €

samedi 29 juillet 2017

Grand-mère Melena

Eleni Sikélianos, Animale Machine.
La Grecque prodige, traduit de l'américain
par Claro, Actes Sud, 196 pages, 22 €
 
Ceci est l'histoire de Melena, la grand-mère d'Eleni Sikélianos, qui eut cinq époux (et quels !), fit la danseuse du ventre, effeuilleuse en costume léopard au Moulin Rouge de Denver et ailleurs aux Etats-Unis, où elle avait immigré, celle que l'on surnommait la Fille Léopard, la Grecque prodige, dont Eleni Sikélioanos tire un portrait volcanique.
Il faut faire feu de tout bois, convoquer albums photos, souvenirs intérieurs à la famille, coupures de presse, lettres, pour évoquer un personnage comme la Fille Léopard, ses maris (parmi lesquels un truand, un aviateur et une prêtre baptiste), ses tribulations parmi les éléphants, les clowns, les hercules et les escrocs qui forment l'univers de la nuit. " Cinq maris, cinq foyers, cinq corps, cinq doigts, cinq vies, cinq poêles avec lesquelles leur donner des coups sur la tête. " 
Eleni Sikélianos se souvient de sa grand-mère vieillissante et lui prodiguant ses conseils de danseuse ; elle imagine les maris, du genre maltraitants sur les bords ; elle se souvient de sa mère, qui avait de qui tenir, et de sa boutique dans le désert où elle tentait de vendre des minéraux. " Les week-ends on déjeunait à l'Ours grognon (j'ai pleuré et pleuré en découvrant qu'il n'y avait pas là de vrai ours) ou on allait dans des villes fantômes au beau milieu d'un paysage décoloré -- du sable jaune sur des kilomètres à la ronde et pas une âme, et nous qui marchions sur les trottoirs abandonnés juste pour les entendre grincer. Elle attrapait des serpents à sonnettes er leur coupait la queue, chloroformait ou je ne sais quoi des scorpions pour les piéger dans du Plexiglas, qu'on posait ensuite sur le tableau de bord de la Nova qui démarrait une fois sur deux. "
Le style d'Eneni ne ressemble à rien de bien connu. Il emprunte à la poésie, à la chanson, au collage, à la citation. Il décoiffe, comme sied à pareille lignée. "J'essaie de me rappeler quand et où ma mère m'a raconté ces histoires, qu'elle racontait souvent, et raconte encore. Mais le contexte m'échappe, pas celui des histoires, celui de leur récit. Il se cogne contre toutes les horloges molles du corps. "

vendredi 28 juillet 2017

Jerusalem de rêve

Myriam Hardy, La Petite fille de
Jérusalem, Editions des Malassis,
271 pages, 16 €
" Toujours est-il que Siona, trônant près de la coufïa, dominait la vie. Elle voisinait avec le chanfrein des chevaux, avec les paniers d'anémones et d'iris, avec les cruches de miel sauvage et de lait caillé que les femmes de Siloé, très droites, portent sur leur tête. De la main, elle touchait les amulettes des chameaux -- souvent leurs charges risquait de la chavirer, -- elle plongeait dans les échoppes semblables à des antres où des gnomes accroupis cousent des tuniques de lumière, forgent des anneaux magiques, brodent des souliers de fée, et où de beaux éphèbes somnolent parmi des oranges de Jaffa, comme des Aladins parmi des lampes merveilleuses.
Dans les couloirs voûtés des souks, elle fendait avec son genou un fleuve de turbans et de tarbouches, elle voguait sur un nuage d'odeurs épicées et de parfums de roses. De-ci, de-là, d'autres enfants émergeaient du clair-obscur (...) Quelquefois, dans un œil de la voûte, le ciel se penchait sur sa tête, une colonne de feu bleue l'enveloppait, elle et le hennin de sa nourrice et le voile blanc, vers d'autres mirages, vers d'autres mystères. "
Dans le décor orientalisant de la librairie (voyez le document à droite si vous ne m'en croyez), rien de tel que de se fournir La Petite fille Jérusalem, retrouvée par les Editions des Malassis.
Myriam Harry, l'auteur de ces merveilles, obtint le premier prix Femina, bien avant que le libraire n'ouvre son échoppe, en 1904. La Petite fille de Jérusalem fut publié en 1914.Qui était Myriam Harry ? Ecoutons son dernier éditeur en date :
Myriam Harry, de son vrai nom Maria Rosette Shapira, est née à Jérusalem en 1869. Son enfance et sa jeunesse ont fait l’objet de quatre romans. La Petite Fille de Jérusalem est le premier. Découverte à Berlin par Sacher-Masoch, Myriam Harry devient l’égérie de J.-K. Huysmans, Anatole France, Jules Lemaître. Elle est l’auteur de nombreux romans et nouvelles qui, tous, eurent un très grand succès. Souvent sollicitée par les directeurs de journaux, elle parcourt le monde : elle en rapporte de très justes récits de voyage (Tunisie, Irak, Madagascar, Indochine…). Elle reçoit en 1904 le tout premier prix Femina pour La Conquête de Jérusalem.
Demain, le libraire vous entretiendra d'un tout autre conte, d'une facture littéraire toute différente...

Myriam Harry

dimanche 23 juillet 2017

La science pour l'été

Cinq livres de sciences a emporter sur les chemins par tous les temps
 
Bernard Pellequer, Petit guide du ciel,
Points, 7,60 €

Etienne Klein, En cherchant Majorana, le
physicien absolu, Folio, 206 pages, 7,20 €

Antonio Fischetti, Charlie au labo,
Belin, 350 pages, 22 €

Christophe Galfard, E=mc2,
Flammarion, 138 pages, 12 €

Jean-Baptiste de Panafieu, Darwin à la plage,
168 pages, 14,90 €
 

samedi 22 juillet 2017

De l'art pour l'été

Cinq essais sur l'art et les couleurs pour les vacances
 
Michel Pastoureau, Vert,
Points, 272 pages, 8,80 €
 
Laurent Dandrieu, La Compagnie des anges.
Petite vie de Fra Angelico
, Cerf, 108 pages,

9 €
 
Paul Gauguin, Noa Noa,
Bartllat, 201 pages, 11 €
 
Hervé Di Rosa, Fage, 6,50 €
 
Rainer Maria Rilke, Auguste Rodin,
traduit de l'allemand par Maurice Bets,
112 pages, 13 €
 

vendredi 21 juillet 2017

Mozart, Cécile Balavoine et le Cavilam de Vichy

Cécile Balavoine, Maestro, Mercure de France,
215 pages, 17,80 €
" Ce jour-là, devant tout le monde, une fille me demande : T'aimes quoi comme musique ? (...) Sur le muret, ce jour là, dans la cour, je prends l'air dégagé, je me jette à l'eau, on verra bien, je dis, Police, et puis j'ajoute aussitôt, parce que je sens que j'ai touché juste, pour crâner, je prends de l'assurance, je ne devrais pas, c'est une erreur, j'ajoute, Sting, j'aime pas trop. On me rétorque que Sting est le chanteur de Police. Je réalise ma bourde, m'en mords tout l'intérieur
des joues. "
Cécile, la narratrice de Maestro incline plutôt, dès cet âge, vers Mozart. Oui, elle voue son admiration à Volfgangamadéoussemozare ", comme elle se le répète en silence. Tout au moins en matière de musique.
Cécile Balavoine, l'auteur de ce premier roman, sera présente, avec son Mozart intérieur, au Cavilam de Vichy, ce jeudi 27 avril prochain,
à partir de 16 heures. La rencontre, suivie d'une séance de dédicaces, est ouverte gratuitement à tous.
A la Page sera à votre service sur place.


Cécile Balavoine





jeudi 20 juillet 2017

Nouveau petit tour chez les Hopis


Poupée hopi ayant appartenu à André Breton
André Breton était passé par là. Par le pays hopi qui est le lieu où se situe le roman de Bérengère Cournut, Née contente à Oraibi, Prix des Lecteurs A la Page, cette année.
Son atelier abritait, parmi totems et tableaux, des kachinas, ces poupées que les Indiens offraient à leurs enfants, et dont le surréaliste fut très tôt un collectionneur.
Breton a pris des notes lors de sa visite à Oraibi en 1945.
Des notes rédigées en style télégraphique, destinées, peut-être, à quelque ouvrage qui ne vit jamais le jour. Comme celles-ci :
" Vieil Oraibi. Une jeune fille d'abord souriante à la descente de voiture (elle ne nous quittera plus, hostilité croissante jusqu'à la fin de la promenade). Le chef se présente et nous ouvre sa maison (boucliers au mur). Il nous fait épeler et prononcer son nom sur la porte. Il est devenu chef de village  à la mort de son oncle. Peut-on prendre des photographies ? -- Non, les gens n'aiment pas ça. Il est très vieux et misérable avec un œil vide (trachome; comme tant d'Indiens). Les enfants en très grand nombre malades de la peau (visage, cuir chevelu).
Vieil Oraibi, le dernier point de résistance hopi : la ville n'a jamais été abandonnée par la suite et ses habitants en sont très fiers. "
A côté de ces notes ethnographiques, André Breton ramena de son séjour chez les Hopis son grand poème intitulé Ode à Charles Fourier. Une incitation pour nous à  lorgner de ce côté.
L'attribution du Prix des Lecteurs A la Page à Née contente à Oraibi peut être l'occasion aussi de découvrir ou de relire le classique de don C Talayesva, Soleil hopi.

Don C. Talayesva, Soleil hopi,
Pocket, 608 pages, 9,30 €




mercredi 19 juillet 2017

Il est grand, Vialatte

L'étonnant Monsieur Vialatte, Le Matricule des anges,
N° 185, 52 pages, 6,50 €
La revue Le Matricule des Anges consacre à Alexandre Vialatte le dossier central de son numéro des mois de juillet et d'août 2017. Autant dire que cette livraison devrait s'arracher sur les rives de l'Allier et beaucoup plus loin. Jusqu'au Congo, au moins.
" Vialatte a trois visages, écrit Didier Garcia : le romancier, le chroniqueur et le traducteur, chacun ayant masqué tour à tour les deux autres. Pendant longtemps, le traducteur (de Kafka, bien sûr, mais aussi de Brecht, Goethe, Hofmannsthal...) a éclipsé le romancier, puis ce fut le chroniqueur (pas loin de 2000 chroniques et articles à son actif) qui effaça le romancier. "
Ce sont aujourd'hui les chroniques qui sont à l'honneur dans l'édition et la critique. Le splendide Battling le ténébreux a, foi de libraire, plus de difficultés à rencontrer ses lecteurs.
 C'est pourtant, fort justement, du coté d'Alain-Fournier, de Mac Orlan (quels lecteurs aujourd'hui pour l'auteur de L'Ancre de miséricorde ?), d'André Dhotel, peut-être, et de Marcel Proust, que Alain Schaffner propose de se tourner pour trouver le cousinage de Vialatte. Excusez du peu.
Peut-être la relative discrétion d'A1exandre était-elle inscrite dans ses nombreux traits d'humour : " On ne peut plus être célèbre sans que tout le monde le sache, " s'amusait-il.


Alexandre Vialatte, Résumons-nous,
Robert Laffont, Bouquins, 1344 pages, 32 €

mardi 18 juillet 2017

Partir en jeune poète, c'est possible


 
C'est parti pour Partir en livre !
Si tu as entre 8 et 11 ans,
écris, illustre et expose ton poème au rayon jeunesse de la librairie :
 
Tu peux chercher l'inspiration sur place,
près de ta piscine,
au bord d'un lac,
en sirotant ton jus de fruit du matin... 
A tout de suite, grand poète !
 
Un matériel de
100 cartes postales
50 bracelets en tissu
50 visières en carton
50 marque-pages
50 magnets
50 tattoos (hypoallergéniques)
50 boîtes de crayons de couleurs
t'attend à la librairie !

lundi 17 juillet 2017

Poésie pour l'été

Cinq recueils à emporter partout avec soi

Jean-Pierre Siméon, Le Livre des petits
étonnements du sage Tao Li Fu,
Cheyne, 15 €

Brigitte Fontaine, Chute et ravissement,
Actes Sud, 8 e

Miguel Hernandez, Chansons et refrains d'absence,
traduit de l'espagnol par Nicole Laurant-Catrice,
Le Temps des cerises,  13 €

Yannis Rítsos, Balcon, traduit du grec par Anne Personnaz,
Bruno Doucey, 15,50 €


Thierry Metz, Poésies 1978-1997,
Pierre Mainard, 18 €

mercredi 12 juillet 2017

Un été en philosophie

Cinq livres de philosophie au format de poche pour philosopher au soleil
 
Jacques Bouveresse, Le Mythe moderne
du progrès, Agone, 128 pages, 9,50 €

Georges Bernanos, La Liberté, pour quoi
faire ?, Folio, 245 pages, 9,30 €

François Jullien, Il n'y a pas
d'identité culturelle, L'Herne,
93 pages, 7,50 €

Simone Weil, La Personne et le sacré,
Rivages poche, 87 pages, 6 €

Giorgio Colli, La Naissance de la philosophie,
traduit de l'italien par Patricia Farazzi,
L'Eclat poche, 116 pages, 7 €
 

mardi 11 juillet 2017

Des albums jeunesse pour l'été

Cinq conseils pour les 5-8 ans
 
Davinna Bell, Allison Colpays,
Un p'tit coin de parapluie, Sarbacane, 14,90 €


Luca Tortolini, Daniela Tieni, A quoi rêve Marco ?
Rouergue, 12,50 €

Gilles Bizouerne et Ronan Badel, Loup gris et la mouche,
Didier jeunesse, 12,50 €

Milton et Shirley Glaser, Si les pommes avaient des dents,
Helium, 13,90 €

Anaïs Brunet, Belle Maison,
Sarbacane, 15,50 €
 

lundi 10 juillet 2017

Des revues pour l'été

Cinq revues estivalement conseillées
 
Le 1, Nouvelles 2017
6,90 €

Le Matricule des anges, N° 184,  juin 2017,
6,00 €


America, N°2,
19 €


Schnock, N° 23,
14,50 €


Le Crieur, N° 7;
15 e