Poupée hopi ayant appartenu à André Breton |
Son atelier abritait, parmi totems et tableaux, des kachinas, ces poupées que les Indiens offraient à leurs enfants, et dont le surréaliste fut très tôt un collectionneur.
Breton a pris des notes lors de sa visite à Oraibi en 1945.
Des notes rédigées en style télégraphique, destinées, peut-être, à quelque ouvrage qui ne vit jamais le jour. Comme celles-ci :
" Vieil Oraibi. Une jeune fille d'abord souriante à la descente de voiture (elle ne nous quittera plus, hostilité croissante jusqu'à la fin de la promenade). Le chef se présente et nous ouvre sa maison (boucliers au mur). Il nous fait épeler et prononcer son nom sur la porte. Il est devenu chef de village à la mort de son oncle. Peut-on prendre des photographies ? -- Non, les gens n'aiment pas ça. Il est très vieux et misérable avec un œil vide (trachome; comme tant d'Indiens). Les enfants en très grand nombre malades de la peau (visage, cuir chevelu).
Vieil Oraibi, le dernier point de résistance hopi : la ville n'a jamais été abandonnée par la suite et ses habitants en sont très fiers. "
A côté de ces notes ethnographiques, André Breton ramena de son séjour chez les Hopis son grand poème intitulé Ode à Charles Fourier. Une incitation pour nous à lorgner de ce côté.
L'attribution du Prix des Lecteurs A la Page à Née contente à Oraibi peut être l'occasion aussi de découvrir ou de relire le classique de don C Talayesva, Soleil hopi.
Don C. Talayesva, Soleil hopi, Pocket, 608 pages, 9,30 € |
Ah le libraire se sera trop hydraté en ce juillet brûlant. ..... née contente a été primé par l'excellent jury du prix À la page.....mais les jeunes jurés du prix goupil ont, eux, primé un autre livre.
RépondreSupprimerLe libraire doit se reposer.
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