Fré&déric Vitoux, Au rendez-vous des mariniers, Fayard, 306 pages, 20 € |
Les petits enfants gardent des lieux où ils ont grandi
des images à la fois profondes et insaisissables. C'est le plus
grand charme, et mystérieux, de nos souvenirs.
Frédéric Vitoux entretient avec le quai d'Anjou, qui longe
la Seine à Paris, ce rapport troublant. Il est
passé des centaines de fois (" au bas mot ") devant le bistrot-restaurant qui s'appelait " Au rendez-vous des Mariniers " sans
véritablement le regarder. Mais ce lieu,
au nom qui fait rêver, s'inscrivait au plus intime de lui-même.
Et qui, croyez-vous, fréquenta ce rendez-vous ?
Les habitants du quartier, pour sûr. Les mariniers
et les blanchisseuses qui œuvraient sur les bateaux-
lavoirs dans le voisinage. Mais aussi quelques hôtes promis
à la postérité nommés Picasso, John Dos Passos,
Hemingway ("Dos" et "Hem"), Simenon,
Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline...
En refaisant le chemin de son enfance,
Frédéric Vitoux nous introduit auprès de ses chers
fantômes dans une enquête minutieuse dictée par
la sensibilité et la mélancolie.
fantômes dans une enquête minutieuse dictée par
la sensibilité et la mélancolie.
Un autre arpenteur de l'île et de la rive gauche fut Jacques Yonnet.
Sa Rue des Maléfices, qu'admirait Raymond Queneau, tient la chronique d'un Paris souterrain et merveilleux qui a fait les délices du libraire envoûté. Il est disponible chez Libretto.
A bon entendeur...
Jacques Yonnet, Rue des Maléfices, Libretto, 320 pages, 9,70 € |
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