Louis-Sébastien Mercier, Le Tableau de Paris, La Découverte, 354 pages, 13,50 € |
" Les libraires se croient des hommes de conséquence,
parce qu'ils ont l'esprit d'autrui dans leur boutique ".
Et pan sur le bec du libraire !
Puis, continuant sa lecture, il tomba sur ceci :
" Nos bons aïeux lisaient des romans en seize tomes,
et ils n'étaient pas encore trop longs pour leurs soirées.
Ils suivaient avec transport les mœurs, les vertus, les combats de l'antique chevalerie. Pour nous, bientôt nous ne lirons plus que sur des écrans. "
Comment ? Des écrans ? s'écria le libraire Lire sur des écrans au XVIIIe siècle ?
Il manqua s'étouffer.
Puis, s'étant servi un petit remontant, il eut le réflexe de se reporter à l'appel de note qui figure au mot écran.
Et il découvrit cette explication : " Ecran : cloison ou éventail pour se protéger de la chaleur d'un foyer. "
Comme quoi les notes peuvent être choses aussi utiles que réconfortantes dans un livre.
Louis-Sébastien Mercier |
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