samedi 30 janvier 2016

Le superflu est nécessaire

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Le libraire vient de recevoir la troisième édition (augmentée) du Dictionnaire superflu de la musique classique.
Les auteurs de cette œuvre indispensable, Pierre Brévignon et Olivier Philipponnat, se sont ingéniés à rassembler les thèmes en apparence les plus éloignés possible de la musique classique.
En vrac : les erreurs médicales (page 139) ; les escargots (sur la même page) ; les esquimaux (page 142) ; les pêches au sirop (page 323) et même Zinédine Zidane (page 480) et Zorro (sur la même page).
Or, chassez la musique classique par la porte, et elle rentrera par la fenêtre : c'est la brillante démonstration à laquelle se livrent les deux auteurs.
Le diable, le tintamarre, la pop musicJoseph Staline, Beethoven, les anciens ministres de l'éducation, tout conduit à la musique classique.
Exemple : " Dans Beethoven, certaines choses me semblent très belles, notamment dans la musique de chambre, mais il y a ce côté poum poum poum poum  qui, vraiment me déplaît ", a déclaré un jour Claude Allègre.
Même la choucroute a un rapport avec la musique classique : " Ce roboratif plat alsacien a son équivalent musical : l'œuvre de l'académique Vincent d'Indy, selon le critique Albert de Lassalle : sa musique ressemble à une portion de choucroute servie dans une assiette de vieille faïence de Rouen. "
Là est le tour de force, là est la drôlerie, là est l'érudition. Non, rien n'est plus nécessaire que le superflu.


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