Nasser Assar, Editions Manucius, 175 pages, 28 € |
Quoique peintre discret (" il a souffert de sa discrétion " peut-on lire sur la quatrième couverture du livre qui vient de lui être consacré), tout un cercle d'amis de qualité, aussi discrets que lui, l'entoure dans cet ouvrage.
" Il est bon, dit Jean-Paul Avice, que des poètes aient parfois besoin des peintres qui peuvent avec juste des couleurs sur une feuille ou une toile aller plus vite et plus droit qu'eux à une plénitude que les mots de la poésie n'atteignent parfois qu'obliquement tant il leur faut de temps et de peine pour se dégager des pesanteurs du langage. "
L'œuvre de Nasser Assar a traversé plusieurs périodes, mais nombre de celles qui sont reproduites ici, huiles ou aquarelles, sont liées à la nature. Par exemple, " une falaise (peut-être de safre) sur laquelle avaient poussé quelques arbres, ou arbustes, c'est-à-dire d'abord un peu de vert sur fond de sable plus ou moins clair ; des feuillages qu'il appréciait tout particulièrement l'automne venu, montrent alors des éclats de jaune et de rouge, comme s'il avait retrouvé là des reflets de son Orient natal, à peine quelques touches peintes sur cette espèce de rempart de la falaise. "Les complices du peintre se nomment ici Yves Bonnefoy, Philippe Jaccottet, Roger Munier, Jean-Paul Avice, Jérôme Thélot, Alain Madeleine-Perdrillat.
Sans titre, huile, 1968 |
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