James Edward Austen-Leigh, Mes souvenirs de Jane Austen, traduit de l'anglais par Guillaume Villeneuve, Bartillat, 298 pages, 20 € |
Joyce Johnson nous entraîne, de son côté, dans d'autres lieux, et d'autres atmosphères. Assurément.
Nous voici à Greenwich Village, à la fin des années cinquante. Parmi la bande à Allen Ginsberg, ses copains Neal Cassady et Jack Kerouac. En d'autres termes dans le milieu beat que Joyce Johnson, la petite amie de Kerouac, nous fait visiter
de l'intérieur.
Le ton ni les valeurs ne sont les mêmes. Ni le langage. Virginia Woolf, qui statufia Jane Austen, " paraissait affreusement privilégiée, née dans le cénacle de la littérature er la soie "
à cette génération de jeunes femmes : " Naturellement, écrit Johnson, nous tombions amoureuses d'hommes qui étaient des rebelles. Nous leur résistions rarement, convaincues qu'ils nous emmèneraient dans leurs voyages et leurs aventures. Nous n'avions pas prévu d'être des rebelles autonomes ; nous n'envisagions pas la solitude. "
Tout comme celui de James Edward Austen-Leigh, le témoignage de Joyce Johnson est personnel et tourne autour de la condition de la femme artiste -- et de la femme d'artiste. Mais, ici, la vitesse, l'intensité et l'aventure ont pris le dessus. Adieu les bonnes manières et la soie ! Vive les chemises de cow-boys ! " Salut. C'est Jack. Allen m'a dit que vous étiez très gentille. Accepteriez-vous de me rejoindre au Howard Johnson de la 8e Rue ? Je suis au comptoir. Je suis brun et je porte une chemise à carreaux rouges et noirs. "
Ainsi s'annoncent les personnages de cette société-là.
Joyce Johnson, Personnages secondaires, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Brice Matthieussent, Cambourakis, 286 pages, 22 € |
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