Paul Bedel, avec Catherine Boivin, Nos vaches sont jolies parce qu'elles mangent des fleurs, Albin Michel, 234 pages, 18 € |
Oui ça d'accord, un petit clos d'un paysan au naturel, qui n'a rien ajouté à sa vie. Un petit espace pour planter quelque chose en espérant récolter un peu et semer à la volée ! Surtout pas droit, pas n'importe comment quand même mais pas droit complètement.
Le stylo, le papier, ça s'efface à un moment comme les photos et ça, ça veut dire que ça vit, que ça peut disparaître. Cela peut disparaître parce qu'après toi tes descendants brûleront peut-être tes gribouilles, tes carnets de pensées et tes cahiers de vie et tun'en sauras rien, ou parce que dans ton grenier à un moment l'humidité viendra bouffer les pages que tu auras mis une vie à écrire. Bouffer tes souvenirs et ta mémoire. "
Ces lignes sont extraites du troisième livre d'un inconnu de Saint-Germain-des-Prés (depuis qu'il ne s'y trouve plus de vaches), Paul Baudel, paysan, né en 1930 dans la péninsule du Contentin.
Monsieur Paul y raconte ses années de vieillesse et son expérience du travail de la terre, son expérience des nuits, des bruits qui " viennent rôder aux falaises ", des grandes marées. " Les mouettes, à la fenêtre quand je suis dans mon lit, m'habillent et décident de ma journée, pas besoin d'agenda ! ".
Suivons un instant monsieur Paul.
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