Michaël Fœssel, La Nuit. Vivre sans témoin, Autrement, 170 pages, 14,90 € |
Et cependant, lui répond aujourd'hui Michaël
Fœssel , " les raisons de ne pas aller à la nuit ne manquent pas. Celui qui veut dormir invoque l'heure avancée, le froid ou les contraintes du lendemain. Dans tous les cas s'impose le sentiment qu'une aventure nocturne (escapade ou veille) mènerait " trop loin" : non seulement au-delà de ce que peut le corps, mais dans des lieux incertains desquels on n'est pas sûr de ramener autre chose que de la fatigue. "
Le libraire, lui, se souvient de ses veillées de l'enfance et de la jeunesse et de diverses expériences de la nuit. Il penche du côté de Thoreau. Michaël Fœssel, du reste, précise : " Il y a un sens à entrer dans la nuit, même au risque de devoir en sortir. La question est devenue urgente parce que la sensation de sortir une fois pour toutes de la nuit n'a jamais été aussi grande. Pour ne plus être altérée par les crépuscules et les aubes, l'humanité dispose désormais de toute une série de techniques lumineuses. Celles-ci s'ajustent à merveille aux injonctions en faveur d'un temps homogène où aucune limite ne fait plus obstacle aux impératifs de productivité et de transparence."
... Quant aux Nuits de laitue, le roman excentrique de Barbara Vanessa, dont nous avions fait l'éloge (voir le billet du 27 août 2015), il paraîtra au format de poche au mois de mai prochain. Un peu de patience, s'il vous plaît. Et que vos nuits soient bonnes.
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