Jacques Roussilat, Maria Van Rysselbergue, la Petite Dame d'André Gide, Pierre-Guillaume de Roux, 270 pages, 24,50 € |
Elle fut une grande amie d'André Gide (mais Gide fait-il la Une ?), une inconditionnelle même, et se lia avec d'innombrables artistes et écrivains de son temps : de Maerterlinck à Henri Michaux (Belges, comme elle) en passant par le cercle de La NRF (les éditions Gallimard). Mais Maria Van Rysselbergue a surtout laissé son nom à une œuvre unique en son genre : la tenue des Cahiers de la Petite Dame, entièrement consacrés aux faits gestes de l'ami Gide, depuis 1928 jusqu'à 1951, année de la mort de celui qu'elle surnommait " le Bipède ". Rédigé à l'insu de Gide lui-même, le document de la Petite Dame compte "plus de deux mille sept cent cinquante pages dactylographiées " qui furent publiées chez Gallimard à partir de 1973. " Combien de fois devra-t-elle, dit Jacques Roussillat, glisser sa copie sous la couverture ou dans un tiroir en entendant son voisin gratter à sa porte " (Gide et Maria étaient, en effet, voisins).
C'est sous le titre de Maria Van Rysselbergue, La Petite Dame d'André Gide, que paraît aujourd'hui cette bibliographie chargée de réhabiliter la confidente et ardent soutien de l'auteur des Nourritures terrestres (1897), des Faux Monnayeurs (1925) ou du Retour d'URSS (1936).
La Petite Dame et son Gide |
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