Jean-Michel Delacomptée, Adieu Montaigne, Fayard, 193 pages, 17 € |
On devait déjà à Jean-Michel Delacomptée un essai sur Etienne de La Boétie : Et qu'un seul soit l'ami, La Boétie, paru il y a dix ans chez Gallimard.
Fort logiquement, voici son Montaigne.
Fort logiquement, voici son Montaigne.
C'est peu dire qu'il y en a eu, déjà, des Montaignes. Depuis Pascal jusqu'à Marcel Conche, en passant par
René Daumal (eh oui !) et Stephan Zweig.
Sans négliger celui de Hugo Friedrich,
passé de mode, c'est à craindre.
Le Montaigne de Jean-Michel Delacomptée
n'est pas lointain et surplombant ; ni, non plus, un Montaigne bouffi de notes en bas de page.
Pas davantage un Montaigne que nous ramènerions imprudemment et flatteusement à notre hauteur : un Montaigne " notre contemporain ", comme
il y eut un " Shakespeare notre contemporain" (mais ce livre-là fit date). C'est un Montaigne dont nous
chercherions à nous rapprocher, à comprendre
tel qu'en lui-même. En courant le risque de
dire " je ", une entreprise que
Michel Eyquem le Périgourdin, n'aurait
probablement pas découragée.
Et, par-dessus tout, un Montaigne saisi
dans ce qu'il a de plus propre :
sa langue et sa règle : " Ne pas tricher : de sa vie aux Essais, c'est tout un.
Comme il vit, comme il écrit (...) Maintenant
nous sommes au pied du mur : de cette pierre sur laquelle
il a bâti Les Essais, on doit se demander ce qu'il restera."
La " tour " de Montaigne |
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