mercredi 14 octobre 2015

Les femmes d'Edouard Manet

Isolde Pludermacher, Edouard Manet, les femmes,
Editions des Falaises, 80 pages, 19 €
Les représentations féminines occupent une place importante dans l'œuvre d'Edouard Manet. Sa propre épouse, Victorine Meurent, peintre elle-même, ainsi que Berthe Morisot furent de ses modèles. Elles lui inspirèrent des toiles qui provoquèrent d'abord
" indignation et moquerie chez les critiques ", (en un mot, ils firent scandale) mais qui participent aujourd'hui de la gloire de Manet. Ce sont elles qui figurent dans La Nymphe surprise
Le Déjeuner sur l'herbe et Olympia, ou encore Le Balcon. Mais Manet ne peignit pas que des nus. Il se montra intéressé par la mode féminine, les belles étoffes, et la démarche des Parisiennes dans leurs robes chics.
Manet fut aussi le peintre des "filles " (entendez prostituées et femmes légères), comme Nana (1877), l'héroïne de L'Assommoir, dont Huysmans dira : " Si je ne craignais pas de blesser la pudibonderie des lecteurs, je dirais que le tableau de M. Manet sent le lit défait, qu'il sent en un mot ce qu'il a voulu représenter, la cabotine et la drôlesse. "
" Les femmes légères offrent au regard de Manet un nouveau répertoire de formes et de
couleurs ", souligne l'auteur du texte, Isolde Pludermacher, " tandis que les hommes sont généralement figurés en retrait, leur présence allant jusqu'à se réduire à une silhouette tronquée."
Et pan, pour ces machos !
Le livre comporte de nombreuses reproductions de tableaux. Très synthétique, il est judicieusement jalonné de commentaires de critiques, de contemporains et d'amis du peintre.


Le Déjeuner sur l'herbe (1863)

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