mardi 17 février 2015

La fin des villes



Thierry Paquot, philosophe et urbaniste, était venu à la librairie A la Page,
il y a plusieurs années de cela, nous parler de l'importance de la rue pour la bonne santé des villes : l'importance de son animation sans tapage, de sa beauté, de sa complémentarité avec les places, les jardins, les parcs, les volées de marches, les passages.
Aujourd'hui, il publie un essai aux éditions La Découverte dans lequel il tente de définir ce qui, au contraire,  nie l'esprit de la ville.
Il consacre cinq chapitres aux ""dispositifs " architecturaux et urbanistiques suivants : le grand ensemble  ; le centre commercial  ; le gratte-ciel  ;
la gated community ; les " grands projets ". Autrement dit, et respectivement : l'ensemble sans ensemble ; le commerce sans échange ; l'impasse en hauteur ; la vie enclavée ; la toxicité de la démesure.
Le libraire n'invente rien. Thierry Paquot lui a tout soufflé.
Désastres urbains n'est cependant pas un traité de désespérance à l'usage de l'homo urbanus. La "cité jardin ", le "village urbain", la "ville territoire" ou la "biorégion" s'offrent pour lui en contre-modèles capables d'éviter ("même de manière imparfaite", écrit-il honnêtement) que la ville (et indirectement la campagne) ne soit détruite dans son caractère profond.
Une longue " promenade bibliographique " commentée conclut l'essai, pleine d'idées de lectures, qui sont autant de contrepoisons.
Thierry Paquot, Désastres urbains. Les villes meurent aussi. La Découverte, 222 pages, 17,90 €.
A noter que Thierry Paquot dirige aussi la revue annuelle L'Esprit des Villes, dont le second numéro est à paraître au mois de mai prochain.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire