Ivan Jablonka, En camping-car, Seuil, 178 pages, 17 € |
Au fond, qu'est-ce qui intéresse davantage un enfant comme celui que décrit Ivan Jablonka (et qui n'est autre que lui-même), que les pays qui n'existent pas ?
Les autres, les vrais, comme le Portugal, la Grèce ou le Maroc, a-t-il envie de les admirer derrière les vitres du camping-car parental ?
Au lieu de s'esclaffer sans arrêt, certains enfants (au grand dam des adultes) comptent les cyclistes que croise le camping-car ; le petit Jablonka joue aux cartes avec son frère et ses amis. Chacun bricole ses merveilles intérieures. Le sens du paysage, le plaisir géographique, semble venir plus tard. Ou s'inscrire ailleurs que dans la conscience du petit voyageur. Quand les parents vieillissent.
Michel Butor, dans La Mémoire des sentiers, livre posthume qui vient de paraître, a livré ses idées et sensations sur les paysages à la fin de sa vie. Pleinement conscient "de passer son temps à explorer le visible ". Il raconte l'importance décisive qu'eurent pour lui les montagnes d'Amérique, de Suisse, du Japon, de la Haute-Savoie où il se fixa. Il parle également de ses lectures montagnardes et, en particulier, de ce classique de la littérature japonaise que sont les Notes de ma cabane de moine, de Kamo no Chömei, un ermite du XIIe siècle. Amis de Henry David Thoreau, sentez-vous concernés !
Michel Butor, La Mémoire des sentiers. Entretiens avec Fabrice Lardreau, Arthaud, 150 pages, 12,50 € |
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