Patrick Eudeline, Les Panthères grises, La Martinière, 174 pages, 17,50 € |
" Comme toujours un orage lancinant, prêt à éclater, semblait rôder, malfaisant au-dessus des toits. Un microclimat de Fin du Monde, où le franc été succède ou alterne avec un automne sale ou un printemps de chien mouillé, sans que personne s'en aperçoive et comprenne. "
Convaincus que le monde, en effet, comme la musique, comme la ville, comme l'art et même comme la publicité touche à sa fin, une bande de vieux copains sur le retour médite un mauvais coup.
Le thème de la Fin (fin du monde, fin de la nature, fin de l'homme, fin de tout) est, avec le fait divers, à la base de nombreux romans du jour. Il est ici nourri par la nostalgie des années 1960, de leur ambiance musicale, des objets qui l'ornaient, des images qu'elles véhiculaient.
Après, il n'y aurait plus de futur.
" Putain, tu as envie de te shooter encore un peu plus le passé dans la gueule, s'exclame un personnage. Tu as envie d'entendre toutes ces chansons de dingue alors que ça n'existe plus ? (...) Tu as envie de voir les rues de Paris avec des voitures de rêve, des Cadillac, des Chambord, des Versailles, et -- allons-y ! -- des deudeuches pied-de-poule ou des Ami 6 ? Elles étaient toutes belles de toutes les façons ! (...) Le passé. Le célébrer, le revivre, le comprendre. Découvrir toutes ces choses qu'on n'a pas eu le temps de voir ou de vivre parce que c'était trop en même temps. C'est allé tellement vite. Dix ans à peine, entre 63 et 73, pour l'absolu âge d'or. "
Le croulant punk remâchant son passé ?
Dans un fort volume intitulé, normalement, No Future, Caroline de Kergariou, retrace l'histoire du punk, depuis la création de ce mot jusqu'aux plus récentes mutations du mouvement.
Caroline de Kergariou, No Future. Une histoire du punk, Perrin, 654 pages, 27 € |
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