William Blake, Le Mariage du ciel et de l'enfer, traduit de l'anglais par Jean-Yves Lacroix, édition bilingue, Allia, 80 pages, 3,10 € |
Il faut dire qu'on n'entre pas chez cet inspiré, qui
créa une mythologie personnelle pleine d'anges, de Princes de la lumière, de bêtes sauvages, de figures surgies d'une cosmogonie imaginaire. comme chez n'importe quel prosateur facile.
Il fit souvent scandale dans les rues de Londres par ses idées politiques favorables à la Révolution française et par son apologie de la liberté sexuelle. Pour neutraliser un tel énergumène, on le déclara insensé, incohérent, illuminé. Christine Jordis,
il y a peu, a fait justice de la légende de la folie de Blake dans un bel essai : William Blake ou l'infini (Albin-Michel).
En vérité, il " donna aux visions de son génie poétique le pas sur la réalité prosaïque du monde extérieur " (Bataille, encore).
Le Mariage du ciel et de l'enfer, traduit en leur temps par Charles Grolleau, André Gide ou Pierre Leyris, et retraduit ici par Jean-Yves Lacroix, est sans doute le poème le plus souvent cité. On y trouve des sortes de sentence qui ont malgré tout fait le tour du monde : " Faible en courage, fort en ruse. " "Les tigres de la colère sont plus sages que les chevaux du savoir. " " Le Bien est le Ciel. Le Mal est l'enfer. "
Quant à Georges Bataille, plusieurs fois cité dans ce billet, il fait l'objet d'un " essai gra- phique " aux éditions Max Milo intitulé Comprendre Bataille. L'auteur du texte est Olivier Koettlitz. Les illustrations sont de Nathalie Grall.
Olivier Koettlitz, Nathalie Grall, Comprendre Bataille, Max Milo, 252 pages, 18 € |
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